2620 résultats pour "dissertations+philo+homme"
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Épicurisme et hédonisme
PRESENTATION DE LA "LETTRE A MENECEE" D'EPICURE La Lettre à Ménécée est l'un des rares écrits qui nous restent de l'oeuvre immense d'Épicure (vers 341-270 av. J.C.), que nous connaissons surtout à travers son disciple Lucrèce. Le projet du fondateur de l'École du Jardin, à une époque où la Grèce traverse une grave crise politique, économique et sociale, est de fonder une sagesse sur une physique matérialiste. Souvent mal compris et caricaturé, Épicure ne cessera d'inspirer les philosophes ath...
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Rousseau: liberté et droit
Renoncer à sa liberté c'est renoncer à sa qualité d'homme, aux droits de l'humanité, même à ses devoirs. Il n'y a nul dédommagement possible pour quiconque renonce à tout. Une telle renonciation est incompatible avec la nature de l'homme, et c'est ôter toute moralité à ses actions que d'ôter toute liberté à sa volonté. Enfin c'est une convention vaine et contradictoire de stipuler (*) d'une part une autorité absolue et de l'autre une obéissance sans bornes. N'est-il pas clair qu'on n'est engagé...
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KANT: Etat, bienveillance et despotisme.
1 - Les fondements de la liberté pour Kant sont justifiés par les postulats de sa philosophie. M ais Kant veut placer le problème de la liberté au niveau de l'humanité et non seulement en morale universelle, mais aussi en morale pratique. Les deux livres des C ritiques concernent, de la même manière, la raison pure et la raison pratique. Il faut trouver quelque chose d'aussi solide que les scientifiques de Newton. Les lois de la nature sont celles de l'esprit et ce n'est pas l'esprit qui gravite...
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Baruch SPINOZA
Sujet 2118 La superstition est-elle déraisonnable ? PRESENTATION DU "TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" DE SPINOZA Dans la deuxième moitié du xviie siècle, le durcissement des sectes religieuses fait planer l'ombre de l'intolérance sur la ville d'Amsterdam, jusqu'alors réputée pour sa libéralité. La situation réveille les consciences philosophiques : Spinoza (1632-1677) abandonne provisoirement l'Éthique pour défendre la liberté de pensée. Il montre que foi et raison sont dissociées, « l'une et l'aut...
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Emmanuel Kant: La liberté fait-elle
peur ?
"La paresse et la lâcheté sont les causes qui expliquent qu'un si grand nombre d'hommes, après que la nature les a affranchis depuis longtemps d'une direction étrangère, restent cependant volontiers leur vie durant, mineurs et qu'il soit si facile à d'autres de se poser en tuteurs des premiers. Il est si aisé d'être mineur ! Si j'ai un livre qui me tient lieu d'entendement, un directeur qui me tient lieu de conscience, un médecin qui décide pour moi de mon régime, etc., je n'ai vraiment pas beso...
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DESCARTES et la maîtrise de la Nature
Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu'il est en nous le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui soient...
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Epicure: la pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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Par opposition à la science, à l'activité sociale, à l'esthétique, la philosophie ne vous apparaît-elle pas comme narcissisme stérile, barricadée dans un solipsisme qui prend ses désirs pour des réalités et aboutissant tout au plus à une oeuvre littérair
Par opposition à la science, à l'activité sociale, à l'esthétique, la philosophie ne vous apparaît-elle pas comme narcissisme stérile, barricadée dans un solipsisme qui prend ses désirs pour des réalités et aboutissant tout au plus à une oeuvre littéraire, donc esthétique, perdue parmi les autres ? INTRO: "La raison humaine, remarque Kant, a cette destinée singulière dans une partie de ses connaissance d'être accablée de certaines questions qu'elle ne saurait éviter". Dès qu'il a pensé, l'homme...
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Bergson
"Qui ne voit que la cohésion sociale est due, en grande partie, à la nécessité pour une société de se défendre contre d'autres, et que c'est d'abord contre tous les autres hommes qu'on aime les hommes avec lesquels on vit ? Tel est l'instinct primitif. Il est encore là, heureusement dissimulé sous les apports de la civilisation; mais aujourd'hui encore nous aimons naturellement et directement nos parents et nos concitoyens, tandis que l'amour de l'humanité est indirect et acquis. A ceux-là nous...
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Platon
PRESENTATION DU "MENON" DE PLATON Le dialogue du M énon met en scène Socrate, M énon, qui se réclame du Sophiste Gorgias, un esclave et A nytos, qui, historiquement, fut l'un de ceux qui condamna Socrate à mort. On a ainsi un affrontement entre la philosophie, la sophistique vénale et versatile, et la puissance politique autour de la question centrale : la vertu s'enseigne-t-elle ? L'aporie du dialogue tendrait à montrer l'impuissance de la philosophie face aux arrogances du pouvoir. Mais la fig...
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Épictète: Faut-il raisonner pour
être libre ?
Epictète: [...] L'homme de bien soumet sa volonté à l'administrateur de l'univers comme les bons citoyens soumettent la leur à la loi de la cité. Mais celui qui s'instruit doit venir à la leçon du maître avec cette pensée : « Comment pourrais-je suivre en tout les dieux ? Comment pourrais-je être content du gouvernement des dieux ? Comment pourrais-je devenir libre ? Car l'homme libre, c'est celui à qui tout advient selon sa volonté, celui à qui personne ne peut faire obstacle. Quoi ? La liberté...
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KANT: une histoire conforme à un plan déterminé de la nature.
"Considérons les hommes tendant à réaliser leurs aspirations : ils ne suivent pas simplement leurs instincts comme les animaux ; ils n'agissent pas non plus cependant comme des citoyens raisonnables du monde selon un plan déterminé dans ses grandes lignes. Aussi une histoire ordonnée (comme par exemple celle des abeilles ou des castors) ne semble pas possible en ce qui les concerne. On ne peut se défendre d'une certaine humeur, quand on regarde la présentation de leurs faits et gestes sur l...
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POLITIQUE ET ÉDUCATION CHEZ ROUSSEAU
POLITIQUE ET ÉDUCATION Tout individu étant un membre vivant du corps social, une société saine suppose des hommes sains. Comment façonner les êtres vraiment libres dont ne saurait se passer une véritable république? C'est pour répondre à cette question que Rousseau construisit son système d'éducation. Cet autre dessein fut également mûri pendant de longues années. Dès le temps où Rousseau était précepteur chez M. de Mably, il avait composé un petit ouvrage pédagogique : Projet pour l'éducation d...
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Nietzsche: La nature du travail philosophique
Il me semble de plus en plus que le philosophe, étant nécessairement l'homme de demain ou d'après-demain, s'est de tout temps trouvé en contradiction avec le présent; il a toujours eu pour ennemi l'idéal du jour. Tous ces extraordinaires pionniers de l'humanité qu'on appelle des philosophes et qui eux-mêmes ont rarement cru être les amis de la sagesse mais plutôt des fous déplaisants et de dangereuses énigmes, se sont toujours assigné une tâche dure, involontaire, inéluctable, mais dont ils ont...
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L'art modifie-t-il les moeurs ?
L'art modifie-t-il les moeurs ? C'est un problème délicat que de chercher ce qui le premier de l'art et des moeurs. Est-ce les moeurs qui influencent l'art ou l'art qui influence les moeurs. Dans le cas où l'art pourrait mal influencer les moeurs, il serait alors possible de le surveiller ou de le censurer. Mais quelle est la meilleure théorie, faut-il prendre le risque de limiter l'art, de réduire sa liberté, d'avoir un art qui soit sans passion, ni provocation ? Dans le cas où l'art ne serait...
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Hume: Raison et réel
La relation de cause à effet par laquelle l'esprit pose l'existence d'une connexion nécessaire entre deux phénomènes et tire du présent des conclusions sur l'avenir, est indémontrable : elle ne peut être fondée ni sur l'observation des faits, qui ne fournit que l'idée de leur conjonction constante, ni sur des raisonnements a priori. D'où vient alors le principe de causalité ? Il résulte de l'habitude : l'association répétée de deux phénomènes dans notre expérience passée nous amène à nous attend...
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Cicéron
Cicéron Homme d'Etat et défenseur de la légalité, orateur brillant, Cicéron eut une vie fort mouvementée, qui se termina tragiquement par son assassinat, lequel sonna aussi le glas des libertés romaines. Son œuvre philosophique est tout entière un essai de conciliation des différentes écoles philosophiques (épicurienne, stoïcienne, Nouvelle Académie) en vue d'en dégager une morale pratique qui tienne compte des exigences légitimes du pouvoir, et une approche du vrai qui concilie l'absolu et le r...
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Commenter ou discuter cette pensée de Paul Valéry : « J'estime philosophe tout homme de quelque degré de culture qu'il soit, qui essaie de temps à autre de se donner une vue d'ensemble, une vision ordonnée de tout ce qu'il sait, et surtout de ce qu'il sa
Commenter ou discuter cette pensée de Paul Valéry : « J'estime philosophe tout homme de quelque degré de culture qu'il soit, qui essaie de temps à autre de se donner une vue d'ensemble, une vision ordonnée de tout ce qu'il sait, et surtout de ce qu'il sait par expérience directe, intérieure et extérieure. On peut concevoir un philosophe de très grand style qui n'aurait point de connaissance scientifique ». PLAN. Introduction. — Le mot de philosophe a eu des significations différentes au cours de...
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Bergson
Une énorme tuile, arrachée par le vent, tombe et assomme un passant. Nous disons que c'est un hasard. Le dirions nous, si la tuile s'était simplement brisée sur le sol ? Peut être, mais c'est que nous penserions vaguement alors à un homme qui aurait pu se trouver là, ou parce que, pour une raison ou pour une autre, ce point spécial du trottoir nous intéressait particulièrement, de telle sorte que la tuile semble l'avoir choisi pour y tomber. Dans les deux cas, il n'y a de hasard que parce qu'un...
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Epictète: entrave et liberté
Ce qui dépend de nous et ce qui ne dépend pas de nous C'est la règle à comprendre. Tout le malheur des hommes vient de ce qu'ils confondent ce qui est en leur pouvoir et ce qui n'est pas en leur pouvoir. Ils désirent ainsi ce qui ne dépend pas d'eux (envie, jalousie), s'affligent de ce qui leur échappe (deuil...) et sont ainsi esclaves des événements, des autres, du jugement des autres : du monde extérieur. Le but est donc de redevenir maître de soi, d'exercer sa maîtrise sur les seules chos...
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PLATON: De la nécessaire obéissance aux lois
Texte Les hommes doivent nécessairement établir des lois et vivre selon des lois, sous peine de ne différer en aucun point des bêtes les plus totalement sauvages. La raison en est qu'aucune nature d'homme ne naît assez douée pour à la fois savoir ce qui est le plus profitable à la vie humaine en cité et, le sachant, pouvoir toujours et vouloir toujours faire ce qui est le meilleur.// La première vérité difficile à connaître est, en effet, que l'art politique véritable ne doit pas se soucier du b...
- Les choses forment-elles un tout ?
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Epicure: Le plaisir et l'hédonisme
PRESENTATION DE LA "LETTRE A MENECEE" D'EPICURE La Lettre à Ménécée est l'un des rares écrits qui nous restent de l'oeuvre immense d'Épicure (vers 341-270 av. J.C.), que nous connaissons surtout à travers son disciple Lucrèce. Le projet du fondateur de l'École du Jardin, à une époque où la Grèce traverse une grave crise politique, économique et sociale, est de fonder une sagesse sur une physique matérialiste. Souvent mal compris et caricaturé, Épicure ne cessera d'inspirer les philosophes ath...
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Saint Thomas d'Aquin: vivre en société
"Si donc il est naturel à l'homme de vivre en société, il est nécessaire aussi qu'il y ait un principe recteur de la multitude. En effet, les hommes sont nombreux. Chacun cherche ce qui lui convient. Il s'ensuit que la multitude se disperserait dans un pur divers, s'il n'y avait quelqu'un qui ait le souci du bien de tous. De même, le corps humain, ou celui de tout animal, périrait sans une force directrice qui pourvoit au bien commun de tous les membres. C'est ce que Salomon '2' constatait...
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David HUME
La relation de cause à effet par laquelle l'esprit pose l'existence d'une connexion nécessaire entre deux phénomènes et tire du présent des conclusions sur l'avenir, est indémontrable : elle ne peut être fondée ni sur l'observation des faits, qui ne fournit que l'idée de leur conjonction constante, ni sur des raisonnements a priori. D'où vient alors le principe de causalité ? Il résulte de l'habitude : l'association répétée de deux phénomènes dans notre expérience passée nous amène à nous attend...
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MALEBRANCHE: vaincre nos passions
MALEBRANCHE : CE N'EST QUE CHANGER DE MAÎTRE L'équilibre des passions peut-il constituer une vraie sagesse ?Non, selon Malebranche, car même si elles se font contrepoids, les passions n'en restent pas moins des passions, et l'âme leur reste soumise. « Les hommes peuvent bien vaincre leurs passions par des passions contraires, ils peuvent vaincre la peur ou la douleur par vanité; je veux dire seulement qu'ils peuvent ne pas fuir ou ne pas se plaindre lorsque, se sentant en vue à bien du mo...
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Bergson et l'intelligence
"L'intelligence humaine se sent chez elle tant qu'on la laisse parmi les objets inertes, plus spécialement parmi les solides, où notre action trouve son point d'appui et notre industrie ses instruments de travail, [...] Nos concepts ont été formés à l'image des solides, [...] ; notre logique est surtout la logique des solides [...] ; par là même, notre intelligence triomphe dans la géométrie, où se révèle la parenté de la pensée logique avec la matière inerte, et où l'intelligence n'a qu'à suivr...
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Peut-on penser la mort ?
Introduction : Peut-on penser la mort ? Certes l'homme est le seul animal, pense-t-on, qui sait qu'il va mourir ; mais cette pensée de la mort n'est pas une évidence et pourtant comme le remarque Jacob dans La logique du vivant : « Les limites de la vie ne peuvent être laissées au hasard. Elles sont prescrites par le programme qui, dès la fécondation dans l'ovule, fixe le destin génétique de l'individu […] la mort fait partie intégrante du système sélectionné dans le monde animal et dans so...
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Bergson
A quoi vise l'art, sinon à nous montrer, dans la nature et dans l'esprit, hors de nous et en nous, des choses qui ne frappaient pas explicitement nos sens et notre conscience? Le poète et le romancier qui expriment un état d'âme ne le créent certes pas de toutes pièces; ils ne seraient pas compris de nous si nous n'observions pas en nous, jusqu'à un certain point, ce qu'ils nous disent d'autrui. Au fur et à mesure qu'ils sous parlent, des nuances d'émotion et de pensée nous apparaissent qui pouv...
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La beauté est-elle la fin de l'art ?
Le beau peut se définir comme ce qui, dans un être ou un objet, est susceptible de procurer un sentiment de plaisir à celui qui le contemple. Lorsque nous nous interrogeons sur le but de quelque chose ou de quelqu'un, nous nous interrogeons sur l'objet qu'il vise, sur ce qu'il cherche à atteindre au travers de son activité. Le but est donc la chose vers laquelle tend l'action, l'industrie ou la pensée d'un être, ce dont il est actuellement sépare mais qu'il cherche à atteindre au moyen de ses e...
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Baruch SPINOZA
« Et ce n'est certes qu'une sauvage et triste superstition qui interdit de prendre du plaisir. Car, en quoi convient-il mieux d'apaiser la faim et la soif que de chasser la mélancolie ? Tels sont mon argument et ma conviction. Aucune divinité, ni personne d'autre que l'envieux ne prend plaisir à mon impuissance et à ma peine et ne nous tient pour vertu les larmes, les sanglots, la crainte, etc., qui sont signes d'une âme impuissante. Au contraire, plus nous sommes affectés d'une plus grande joie...
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Platon
"Il est, décidément, indispensable aux hommes de se donner des lois et de vivre conformément à ces lois ; autrement, il n'y a aucune différence entre eux et les animaux qui, sous tous les rapports, sont les plus sauvages. Et voici quelle en est la raison : il y a absolument pas d'homme qui naisse avec une aptitude naturelle, aussi bien à discerner par la pensée ce qui est avantageux pour l'humanité en vue de l'organisation politique, que, une fois cela discerné, à posséder constamment la possibi...
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Baruch SPINOZA
Pour trouver la meilleure méthode de recherche de la vérité, nous n'aurons pas besoin d'une méthode par laquelle nous rechercherions cette méthode de recherche, et pour rechercher cette seconde méthode nous n'aurons pas besoin d'une troisième et ainsi de suite à l'infini ; car de cette façon nous ne parviendrons jamais à la connaissance de la vérité ni même à aucune connaissance. Il en est de cela tout de même que des instruments matériels, lesquels donneraient lieu à pareil raisonnement. Pour f...
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La notion d'inconscient contredit-elle l'exigence morale ?
On suppose ordinairement que seule une conscience, en tant que faculté de représentation est susceptible de donner un sens à un acte humain. Cependant, l'hypothèse d'un inconscient pose que toute action a un sens, y compris celles qui sont mises habituellement au compte du corps seul (ainsi le symptôme hystérique, le rêve, le lapsus...). Certes, c'est bien un corps qui, comme le pense Alain me dit ma peur et mon angoisse (les"jambes en carton, l'estomac noué..."). En cela, le corps émet des s...
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FREUD: Le moi n'est pas maitre dans sa propre maison.
Freud va être amené à concevoir que bon nombre de maladies, mais aussi d'actes quotidiens s'expliquent si l'on admet l'hypothèse de l'inconscient. Il y aurait en nous u « réservoir » de forces et de désirs (ou pulsions) dont nous n'aurions pas conscience, mais qui agiraient sur nous.. P our le dire brutalement, en ce sens, l'homme n'agirait pas (ne choisirait pas ses actes e toute connaissance de cause, dans la clarté), mais serait agi (c'est-à-dire subirait, malgré lui, des forces le contrai...
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Alors que la plupart des moralistes recommandent à l'homme de limiter ses besoins, économistes et sociologues s'accordent assez communément pour voir, dans la multiplication des besoins, le signe d'une civilisation plus avancée. S'agit-il là, à votre avi
Alors que la plupart des moralistes recommandent à l'homme de limiter ses besoins, économistes et sociologues s'accordent assez communément pour voir, dans la multiplication des besoins, le signe d'une civilisation plus avancée. S'agit-il là, à votre avis, d'un irréductible conflit entre deux conceptions de l'homme ? Introduction. — Nous sommes les témoins, et les victimes, de mouvements revendicatifs dont l'arme essentielle est la grève. Or que demandent généralement ces grévistes ? Une augment...
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HEGEL: art et imitation de la nature
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (1770-1831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débats...
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Alain
"J'appelle technique ce genre de pensée qui s'exerce sur l'action même, et s'inscrit par de continuels essais et tâtonnements. Comme on voit qu'un homme même ignorant à force d'user d'un mécanisme, de le toucher et pratiquer de toutes les manières et dans toutes les conditions, finit par le connaître d'une certaine manière, et tout à fait autrement que celui qui s'est d'abord instruit par la science; et la grande différence entre ces deux hommes, c'est que le technicien ne distingue point l'esse...
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La Fontaine définit ses Fables comme « Une ample comédie à cent actes divers / Et dont la scène est l'univers / Hommes, dieux, animaux tout y fait quelque rôle.» Dans quelle mesure les fables que vous avez étudiées, justifient-elles cette affirmation du
La Fontaine insiste sur la variété intrinsèque de son oeuvre, le mot «comédie» ne renvoyant pas ici au théâtre, mais à une représentation de I'« univers» (au sens où Balzac, au xixe siècle, regroupera l'ensemble de ses romans sous le titre général de «comédie humaine »). De fait, les fables créent un vaste monde où le lecteur est invité à pénétrer; de là découle sa diversité. Cet «univers» n'en possède pas moins son unité organique. I. La création d'un univers D'un genre voué depuis ses origi...
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Alexis de TOCQUEVILLE
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA DEMOCRATIE EN AMERIQUE" DE TOCQUEVILLE Alexis de Tocqueville (1805-1859) est issu d'une famille noble traumatisée par la Révolution et restée fidèle aux valeurs de l'Ancien Régime. Influencé par les philosophes des Lumières, il rompt avec l'héritage familial et voit dans 1789 l'avènement inéluctable d'un nouvel ordre social et politique, fondé sur les principes démocratiques. Mais, dans la France de l'après-Révolution, marquée par les crises politiques et sociale...
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Tocqueville: Le conformisme est-il
une absence de liberté ?
La création d'une nouvelle société en Amérique au milieu du siècle constitue un terrain d'observation privilégié des mutations politiques en Occident. Les deux fondements idéologiques de la Révolution française, l'égalité et la liberté, y apparaissent dans un rapport qui semble conflictuel : une certaine forme d'égalité nuit à la liberté politique. Tocqueville: Je veux imaginer sous quels traits nouveaux le despotisme pourrait se produire dans le monde : je vois une foule innombrable d'hommes s...
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HOBBES
Personne n'est obligé par ses conventions, quelles qu'elles soient, à ne pas résister à celui qui lui apporte la mort, des blessures ou un autre dommage corporel. Car il existe pour n'importe quel homme un certain degré extrême de crainte qui lui fait appréhender le mal apporté comme le plus grand, à ce point que, par nécessité naturelle, il fait tout ce qu'il peut pour le fuir, et que l'on suppose qu'il ne peut agir autrement. Quand il est parvenu à un tel degré de crainte, on ne doit attendre...
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Le travail est-il servitude ou libération ?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme servitude ? — Contraintes liées aux tâches incluses dans le travail lui-même ? — Contraintes liées aux conditions (sociales, économiques) dans lesquelles s'effectue le travail ? — Nécessité (en règle générale) de travailler pour « vivre »? — Réfléchir sur la notion de « servitude ». • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme libération ? — Réfléchir sur la notion de libération (qui n'est pas...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
- « [...] Par la même raison que nous croyons que tous les hommes reçoivent les mêmes sensations que nous des mêmes objets, nous pensons que tous les hommes sont agités des mêmes passions que nous pour les mêmes sujets [...]. » MALEBRANCHE, De la recherche
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KANT: argent et liberté
« Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité. La vie elle-même ne doit être tenue en haute estime que pour autant qu'elle nous permet de vivre comme des hommes, c'est-à-dire non pas en recherchant tous les plaisirs, mais de façon à ne pas déshonorer notre humanité. Nous devons dans notre vie être dignes de notre humanité: tout ce qui nous en rend indignes nous rend incapables de tout et suspend l'homme en nous. Quiconque offre son corps à la malice...
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Fiche de lecture : Manuel d'Epictète ?
Fiche de lecture : Manuel d'Epictète Ce livre se présente comme un guide, une série de principes aidant à devenir un philosophe digne de ce nom, au sens d'Epictète, c'est-à-dire un stoïcien. Son disciple Arrien a donc répertorié tous les principes de son maître dans le Manuel d'Epictète à l'attention de tous ceux qui essaieraient de suivre la voie philosophique du stoïcisme dont Epictète est le principal représentant. Ce livre ne se présente pas comme un ouvrage réellement théorique, l'a...
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Bergson: D’où viennent les idées qui s’échangent ?
D’où viennent les idées qui s’échangent ? Quelle est la portée des mots ? Il ne faut pas croire que la vie sociale soit une habitude acquise et transmise. L’homme est organisé pour la cité comme la fourmi pour la fourmilière, avec cette différence pourtant que la fourmi possède les moyens tout faits d’atteindre le but, tandis que nous apportons ce qu’il faut pour les réinventer et par conséquent pour en varier la forme. Chaque mot de notre langue a donc beau être conventionnel, le langage...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
" Par métaphysique, j'entends tout ce qui a la prétention d'être une connaissance dépassant l'expérience, c'est-à-dire les phénomènes donnés, et qui tend à expliquer par quoi la nature est conditionnée dans un sens ou dans l'autre, ou, pour parler vulgairement, à montrer ce qu'il y a derrière la nature et qui la rend possible. Or, la grande diversité originelle des intelligences, à laquelle s'ajoute encore la différence des éducations, qui exigent tant de loisirs, tout cela distingue si profondé...
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LEIBNIZ: La raison est la vérité
PRESENTATION DES "ESSAIS DE THEODICEE" DE LEIBNIZ Cet ouvrage tardif et volumineux, écrit dans un style exotérique, contraste avec les courts traités très ramassés et techniques que sont le Discours de métaphysique ou la Monadologie. Il a pour objet la justice de Dieu. Le néologisme « théodicée » est formé à partir des deux mots grecs de Dieu et de justice. Leibniz (1646-1716) y reprend la question théologique lancinante de l'existence du mal dans le monde, qui semble une injure incompatib...