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Le travail est-il servitude ou libération ?

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Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme servitude ?
Contraintes liées aux tâches incluses dans le travail lui-même ?
Contraintes liées aux conditions (sociales, économiques) dans lesquelles s'effectue le travail ?
Nécessité (en règle générale) de travailler pour « vivre »?
Réfléchir sur la notion de « servitude ».
Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme libération ?
Réfléchir sur la notion de libération (qui n'est pas identique à liberté).
Le travail comme expression de soi, comme oeuvre nous manifestant.
Le travail comme accès à l'indépendance (à préciser sur quel plan, en quel sens)?
Le travail comme libération de certaines contraintes de la nature?
Appréhender quels travaux, dans quelle mesure, en quel(s) sens peuvent relever de « la servitude » ou de « la libération ».
Le travail : libération ou servitude ? Comme Marx l'a montré en développant le thème de l'exploitation de l'homme, il faut aussi réfléchir aux conditions matérielles de l'activité du travail. Il y a « aliénation » quand l'homme, loin de trouver une satisfaction personnelle dans son travail, devient « étranger à lui-même ». Est posée la question du sens et de la signification du travail humain. Si le travail doit garantir le bien-être de l'individu, il ne peut à lui seul lui procurer le bonheur.

« DIRECTIONS DE RECHERCHE • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme servitude ? — Contraintes liées aux tâches incluses dans le travail lui-même ? — Contraintes liées aux conditions (sociales, économiques) dans lesquelles s'effectue le travail ? — Nécessité (en règle générale) de travailler pour « vivre »? — Réfléchir sur la notion de « servitude ». • Qu'est-ce qui peut amener à appréhender le travail comme libération ? — Réfléchir sur la notion de libération (qui n'est pas identique à liberté). — Le travail comme expression de soi, comme œuvre nous manifestant. — Le travail comme accès à l'indépendance (à préciser sur quel plan, en quel sens)? — Le travail comme libération de certaines contraintes de la nature? • Appréhender quels travaux, dans quelle mesure, en quel(s) sens peuvent relever de « la servitude » ou de « la libération ». A.

Travail et souffrance • L'origine du mot suggère l'idée d'un assujettissement pénible.

Travail vient en effet du latin populaire tripalium, qui désigne d'abord un appareil formé de trois pieux servant à maintenir les chevaux difficiles pour les ferrer, puis un instrument de torture.

De même, le latin labor, d'où sont issus les mots «labeur» et «labour », évoque tout à la fois le travail et la peine.

C'est que le travail est d'abord une nécessité vitale.

Il exprime le dénuement originel de l'homme, qui ne parvient à survivre dans la nature qu'au prix d'un effort douloureux.

Rien de ce dont il a besoin pour vivre ne lui est donné.

Pour manger, pour se chauffer, pour se vêtir, il doit se dépenser sans compter.

Abandonné au sein d'une nature indifférente ou hostile, l'homme est en quelque sorte condamné à transformer sans relâche son milieu pour subvenir à ses besoins les plus impérieux. • Ainsi, dans la tradition judéo-chrétienne, le travail est un châtiment.

L'Éternel punit le premier péché en chassant Adam du jardin d'Éden et en l'obligeant à cultiver désormais une terre maudite qu'envahissent les épines et les chardons.

« Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front », dit Dieu à Adam (Genèse, III, 19). B.

Travail et aliénation Il faut distinguer ici « exploitation » et « aliénation ».

Ce ne sont pas des termes équivalents : le mot « exploitation » désigne la réalité économique d'un travail non payé, au moins en partie.

Le mot « aliénation » renvoie à une situation où le travailleur ne se « reconnaît » plus dans son travail.

Il ne s'agit plus seulement de la dimension économique.

La dénonciation se fait en fonction d'une certaine idée de ce que devrait représenter le travail pour l'homme : permettre la réalisation de l'individu en étant la manifestation, l'extériorisation de lui-même.

La critique de l'aliénation fait référence à une « essence » de l'humanité, dont le travail est censé accomplir la réalisation.

Cette critique suppose donc un point de vue « philosophique », en quoi elle se distingue de la problématique plus « économique » qui analyse l'exploitation du travail. Cette réflexion sur l'aliénation implique en effet que le travail, non seulement comme rapport à la nature, mais aussi comme rapport à autrui, met en jeu la définition et la réalisation de l'humanité. La production capitaliste entraîne d ‘abord l'appauvrissement continu de toute une partie de la population : « L'ouvrier s'appauvrit à mesure qu'il produit la richesse, à mesure que sa production gagne en puissance et en volume.

» Mais ce n'est là encore que l'aspect le plus extérieur, et en quelque sorte quantitatif, du phénomène.

En réalité, l'ouvrier se perd lui-même dan le processus de production.

« Plus il crée de marchandises, plus l'ouvrier devient lui-même une marchandise vile.

La dévalorisation des hommes augmente en raison de la valorisation directe des objets.

Le travail ne produit pas seulement des marchandises, il se produit lui-même et il produit l'ouvrier comme des marchandises dans la mesure même où il produit des marchandises en général.

» L'ouvrier se perd comme homme et devient chose dans l'acte économique de production.

Cette aliénation se. »

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