353 résultats pour "quelqu"
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La création artistique a-t-elle quelque chose a attendre ou a redouter de la production industrielle ?
VOCABULAIRE: CRÉER / CRÉATION (n. f.) 1. — (Lato) Toute production, avec l'idée d'une nouveauté de son objet (création du monde, d'une route, d'une oeuvre d'art). 2. — Dans la tradition judéo-chrétienne, acte par lequel Dieu donne naissance au monde : en ce sens, la Création est création à partir de rien (creatio ex nihilo). 3. — Apparition de quelque chose qui ne résulte pas des données : en ce sens, on a tendance à faire de toute création une création ex nihilo, quelque chose de mystérieux ; c...
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Pourquoi la beauté séduit-elle ?
Pourquoi la beauté séduit-elle ? Séduire, signifie attirer fortement quelqu'un, le tenir comme sous un charme, s'imposer à lui par telle qualité ou exercer sur quelqu'un tous les moyens de plaire, en particulier pour l'abuser, faire illusion, le faire agir dans un sens bien précis. Qu'est-ce qui dans la beauté peut nous charmes, quelle est sa spécificité ? 1) La beauté séduit : la conception platonicienne. Toutes les polémiques qui précèdent Platon, et jusqu'à un certain point l'esthétique de P...
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Blaise PASCAL
" Qu'est-ce que le moi ? Un homme qui se met à la fenêtre pour voir les passants, si je passe par là, puis-je dire qu'il s'est mis là pour me voir ? Non ; car il ne pense pas à moi en particulier. Mais celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime-t-il ? Non ; car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime-t-on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi-même. Où es...
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Peut-on imaginer quelque hose à partir de rien ?
[On peut imaginer quelque chose à partir de rien. L'esprit progresse parce qu'il est capable d'imaginer. L'imagination ajoute à nos connaissances empiriques quelque chose qui n'est tiré d'aucune expérience. En ce sens, elle dépasse le réel.] La connaissance se fonde sur l'imagination Il est impossible, comme a pu le croire Hume, de rendre compte de l'origine de la connaissance en se rapportant à la seule expérience que nous avons des choses. L'homme a imaginé le zéro ou les nombrs imaginaires. I...
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Le philosophe a-t-il quelque chose à apporter au savant ?
Introduction Le philosophe, à savoir celui qui exerce le travail critique de la pensée sur elle-même, a-t-il « quelque chose », à savoir une réalité indéterminée, un « quelconque objet » à fournir au savant, à savoir celui qui sonde la réalité par des méthodes expérimentales, celui qui établit des lois entre les phénomènes et rassemble dans des théories ces relations ou lois ? Tel est le sens de l'intitulé. La science est-elle ou non close sur elle-même ? Peut-elle affirmer sa primauté par rappo...
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l'oeuvre d'art nous apporte-t-elle quelque chose ?
Suggestion de plan : I. Première partie : L'oeuvre d'art et le temps Dans la mesure où l'art est lié au temps, aux sociétés, il ne peut qu'évoluer en parallèle avec ces dernières. C'est-àdire que chaque époque a son art qui lui correspond et qui est bien déterminé dans le temps ; et au fur et à mesure que les sociétés évoluent cette même évolution est lisible à travers ce qu'elle exprime dans ses arts. « Si l'on veut assigner à l'art un but final, ce ne peut être que celui de révéler la vérité,...
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Blaise PASCAL
Celui qui aime quelqu'un à cause de sa beauté, l'aime - t -il ? Non : car la petite vérole, qui tuera la beauté sans tuer la personne, fera qu'il ne l'aimera plus. Et si on m'aime pour mon jugement, pour ma mémoire, m'aime - t - on moi ? Non, car je puis perdre ces qualités sans me perdre moi - même. Où donc est ce moi, s'il n'est ni dans le corps ni dans l'âme ? et comment aimer le corps ou l'âme, sinon pour ces qualités, qui ne sont point ce qui fait le moi, puisqu'elles sont périssables ? car...
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L'oeuvre d'art a-t-elle quelque chose à nous dire ?
L'oeuvre d'art a-t-elle quelque chose à nous dire ? L'art désignait autrefois aussi bien le travail de l'artisan que la création de l'artiste. Depuis, ils se sont différenciés par leur fonction : l'artisan produit un objet d'une utilité définie, tandis que l'artiste crée un objet beau, une œuvre d'art. La beauté et la contemplation de cette beauté sont donc les finalités de l'œuvre d'art, mais sont-elles les seules ? Si oui, nous serions en droit d'affirmer qu'une œuvre d'art ne nous apprend ri...
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HOBBES
La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l'esprit, que, bien qu'on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort corporellement, ou d'un esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, la différence d'un homme avec un autre n'est pas si importante que quelqu'un puisse de ce fait réclamer pour lui-même un avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi bien que lui ( ... ). De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre nos f...
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DESCARTES
Bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on est joint par sa demeure, par son serment, par sa naissance. Et il faut toujours...
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Saint Augustin: le mensonge
"Il faut voir en quoi consiste le mensonge. Il ne suffit pas de dire quelque chose de faux pour mentir, si par exemple on croit, ou si on a l'opinion que ce que l'on dit est vrai. Il y a d'ailleurs une différence entre croire et avoir une opinion : parfois, celui qui croit sent qu'il ignore ce qu'il croit, bien qu'il ne doute en rien de la chose qu'il sait ignorer, tant il y croit fermement ; celui qui, en revanche, a une opinion, estime qu'il sait ce qu'il ne sait pas. Or quiconque énonce u...
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Lévinas
"La proximité d'autrui est présentée [...] comme le fait qu'autrui n'est pas simplement proche comme un parent, mais s'approche essentiellement de moi en tant que je me sens – en tant que je suis – responsable de lui. C'est une structure qui ne ressemble nullement à la relation intentionnelle qui nous rattache, dans la connaissance, à l'objet – de quelque objet qu'il s'agisse, fût-ce un objet humain. La proximité [...] en particulier, ne revient pas au fait qu'autrui me soit connu [...]. Le lien...
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Peut-on ne pas être soi-même ?
PEUT-ON NE PAS ETRE SOI-MÊME ? De quelqu'un en colère, on peut dire qu'il est « hors de lui ». Cette expression si courante suppose pourtant quelque chose de fort problématique la possibilité de sortir de soi, de s'échapper. de s'absenter de soi-même. Comment pourrions-nous être autre chose que nous-mêmes ? Par définition, aucune chose ni aucun être, vivant ou inerte ne peut être autre chose que lui-même. Est-ce alors une question métaphorique ? Sous l'emprise des émotions, nous serions capables...
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DESCARTES: qu'il me trompe tant qu'il voudra
Je me suis persuadé qu'il n'y avait rien du tout dans le monde, qu'il n'y avait aucun ciel, aucune terre, aucun esprit, ni aucun corps ; ne me suis-je donc pas aussi persuadé que je n'étais point? Non certes, j'étais sans doute, si je me suis persuadé ou seulement si j'ai pensé quelque chose. Mais il y a un je ne sais quel trompeur très puissant et très rusé qui emploie toute son industrie à me tromper toujours. Il n'y a donc point de doute que je suis s'il me trompe ; et qu'il me trompe t...
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Heidegger: L'analyse du « on meurt»
En tant que projet, l'existence humaine est sur le mode de l'attente et de l'anticipation de soi comme possible. La possibilité la plus ultime de notre existence est notre propre mort. Orienté vers l'avenir par son mode d'être comme projet, le Dasein anticipe comme horizon de son attente sa propre fin. Il se rapporte alors à quelque chose qui n'est pas et qui ne sera jamais pour lui : son propre néant. C'est dans l'angoisse que se révèle le caractère abyssal d'une telle pensée. L'anticipatio...
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David HUME
HUME: VALEUR CONSOLATRICE DE LA RELIGION Il faut, selon Hume, renoncer à l'idée qu'on puisse fonder la religion sur des arguments rationnels, il faut reconnaître avec le scepticisme qu'il est impossible de prouver l'existence de Dieu. N y a-t-il pas, pourtant, une vérité du fait religieux ? Sa valeur ne dépend-elle pas finalement du sentiment plus que de la raison ? « Mon opinion est que tout homme sent, en quelque façon, la vérité de la religion dans son propre coeur ; et que par le sentiment...
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PASCAL: «D'où il paraît que les
hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter
quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il
ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonner toute sorte d'ordre.
Car
PASCAL: «D'où il paraît que les hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonner toute sorte d'ordre. Car il y en a un et ll y a des limites au modèle géométrique. «D'où il paraît que les hommes sont dans une impuissance naturelle et immuable de traiter quelque science que ce soit dans un ordre absolument accompli. Mais il ne s'ensuit pas de là qu'on doive abandonn...
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L'inconscient peut-il être un objet scientifique ?
Demande d'échange de corrigé de Cabrera Océane ([email protected]). Sujet déposé : peut-il y avoir une science de l'inconscient? Définissons d'abord concrètement la notion de conscience avant de définir celle de l'inconscience. Lorsque l'on fait un geste, l'on se saisit de quelque chose, que l'on fait une quelconque action en fait et que l'on en est conscient signifie que nous pensons ce que nous faisons en quelque sorte. Nous en sommes conscients. Cependant nous remarquons que parfois de ch...
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Nietzsche
« Tu vois maintenant une erreur dans cette chose que tu aimas autrefois comme vraie ou comme probable : tu la rejettes loin de toi et tu te figures que ta raison vient de remporter une victoire. Mais peut-être cette erreur, jadis, alors que tu étais un autre –on ne cesse jamais d’être un autre- t’était-elle aussi nécessaire que tes « vérités » d’aujourd’hui ; c’était une sorte de peau qui te cachait, te voilait bien des choses que tu n’avais pas encore le droit de voir- c’est ta nouvelle vie, ce...
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La mode a-t-elle quelque chose de bon ?
Gilles Lipovetsky 1987 La mode a-t-elle quelque chose de bon? cœz, La mode nous apporte la liberté, l'épanouissement personnel et nous enseigne la mobilité. ~La mode manifeste l'emprise de la société sur l'individu. Elle génère de faux désirs.
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HEGEL: une multitude de choses contradictoires...
L'expérience commune énonce elle-même qu'il y a pour le moins une multitude de choses contradictoires, d'organisations contradictoires, etc., dont la contradiction n'est pas présente simplement dans une réflexion extérieure, mais dans ellesmêmes. Mais, en outre, la contradiction n'est pas à prendre simplement comme une anomalie qui se rencontrerait seulement ici et là, car elle est le négatif dans sa détermination essentielle, le principe de tout auto-mouvement, lequel ne consiste en rien d...
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LEIBNIZ: une raison suffisante
Maintenant il faut s'élever à la Métaphysique, en nous servant du grand principe peu employé communément, qui porte que rien ne se fait sans une raison suffisante, c'est-à-dire que rien n'arrive sans qu'il soit possible à celui qui connaîtrait assez les choses, de rendre une raison qui suffise pour déterminer pourquoi il en est ainsi, et non pas autrement. Ce principe posé, la première question qu'on a droit de faire, sera pourquoi il y a quelque chose plutôt que rien. Car le rien est plus...
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David HUME
Pour moi, quand je pénètre le plus intimement dans ce que j'appelle moimême, je tombe toujours sur une perception particulière ou sur une autre, de chaleur, de froid, de lumière ou d'ombre, d'amour ou de haine, de douleur ou de plaisir. Je ne parviens jamais, à aucun moment, à me saisir moi-même sans une perception et je ne peux jamais rien observer d'autre que la perception. Quand mes perceptions sont absentes pour quelque temps, quand je dors profondément, par exemple, je suis, pendant tout ce...
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ANALYSE DE « LA MONADOLOGIE » DE LEIBNIZ ?
ANALYSE DE « LA MONADOLOGIE » DE LEIBNIZ La Monadologie fut composée, en 1714, sur la demande du prince Eugène de Savoie, qui avait témoigné à Leibniz le désir d'avoir un résumé de ses principales doctrines. C et ouvrage a été écrit en français. Toutes les questions que renferme la Monadologie nous semblent pouvoir être rangées sous les titres suivants I. Nature des monades. — Les monades sont des substances simples servant à former les composés; elles n'ont ni étendue, ni figure, ni divisibilit...
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Nietzsche: La conscience est-elle illusoire ?
Être conscient, c'est d'abord être affecté par quelque chose, aussi la conscience peut-elle apparaître comme essentiellement réceptive, voire passive. La conscience est-elle libre, ou déterminée ? La conscience signifie-t-elle l'acceptation résignée de l'ordre des choses, ou se définit-elle au contraire par sa capacité à le transcender, voire à le refuser ? Se définit-elle dans la soumission ou dans la révolte ? Paradoxalement, le fait de prendre conscience de sa propre impuissance peut aussi si...
- « L'objet qui fait naître en nous quelque passion, nous paraît en quelque façon renfermer en lui-même ce qui se réveille en nous lorsque nous pensons à lui : de même que les objets sensibles nous paraissent renfermer en eux-mêmes les sensations qu'ils e
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La beauté est-elle la fin de l'art ?
Le beau peut se définir comme ce qui, dans un être ou un objet, est susceptible de procurer un sentiment de plaisir à celui qui le contemple. Lorsque nous nous interrogeons sur le but de quelque chose ou de quelqu'un, nous nous interrogeons sur l'objet qu'il vise, sur ce qu'il cherche à atteindre au travers de son activité. Le but est donc la chose vers laquelle tend l'action, l'industrie ou la pensée d'un être, ce dont il est actuellement sépare mais qu'il cherche à atteindre au moyen de ses e...
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LEIBNIZ et l'erreur de Descartes
... Ce que Descartes, je m'en souviens, dit quelque part a savoir que, lorsque nous parlons de quelque chose en comprenant ce que nous disons, nous avons une idée de cette chose, n'est pas valable. En effet il arrive souvent que nous combinions des incompatibles comme lorsque nous parlons du mouvement le plus rapide, chose impossible, c'est établi, dont il n'y a en conséquence pas d'idée, et dont cependant il nous est loisible de parler en nous comprenant. En effet, je l'ai expliqué ailleu...
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L'oeuvre d'art nous éloigne-t-elle de la réalité ?
Paradoxalement c'est Balzac, romancier que l'on qualifie de réaliste qui dans Le chef d'œuvre inconnu, nous mon l'impuissance de l'artiste à égaler le réel. Si Frenhofer le peintre génial, sombre dans la folie et finalement meurt, c moins parce qu'il veut imiter le réel, représenter la vie, mais la créer. Par-là ne veut-il pas dépasser les limites de condition humaine, se faire l'égal d'un dieu ? Mais l'art n'est au fond pas l'affaire des dieux. Lié à la finitude de l'être humain il pourrait sem...
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Arthur SCHOPENHAUER (1788-1860)
La satisfaction, le bonheur, comme l'appellent les hommes, n'est au propre et dans son essence rien que de négatif ; en elle, rien de positif. Il n'y a pas de satisfaction qui, d'elle-même et comme de son propre mouvement, vienne à nous ; il faut qu'elle soit la satisfaction d'un désir. Le désir, en effet, la privation, est la condition préliminaire de toute jouissance. Or, avec la satisfaction cesse le désir, et par conséquent la jouissance aussi. Donc la satisfaction, le contentement, ne saura...
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Alain
"Quelle étonnante ambiguïté dans la notion de Justice. Cela vient sans doute principalement de ce que le même mot s'emploie pour désigner la Justice Distributive et la Justice Mutuelle. Or ces deux fonctions se ressemblent si peu, que la première enferme l'inégalité, et la seconde l'égalité. Je fais un marché avec un autre homme ; et avant de conclure, je m'occupe à rechercher s'il n'y a point quelque inégalité entre nous, qui le détermine à faire contrat avec moi. Par exemple, si, au sujet du c...
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SUJET I : Quelles réflexions vous suggère cette affirmation de Jean ROSTAND : « il suffit de quelques savants pour doter le monde d’un monstrueux pouvoir ? »
SUJET I : Quelles réflexions vous suggère cette affirmation de Jean ROSTAND : « il suffit de quelques savants pour doter le monde d’un monstrueux pouvoir ? » INTRODUCTION : « La science est la bienfaitrice de l’humanité », déclare BERTHELOT. En effet, par ces propos, l’auteur souligne que la science est une merveille pour l’humanité. Cependant, un regard dans l’histoire de la pensée philosophique nous présente des auteurs qui critiquent cette thèse en affirmant que la science est u...
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KANT: invention et découverte en art et en science
« Inventer est tout autre chose que découvrir. Car ce qu'on découvre est considéré comme déjà existant sans être révélé, par exemple l'Amérique avant Colomb ; mais ce qu'on invente, la poudre à canon par exemple, n'était pas connu avant l'artisan qui l'a fabriqué. Les deux choses peuvent avoir leur mérite. On peut trouver quelque chose qu'on ne cherche pas et ce n'est pas un mérite. Le talent d'inventeur s'appelle le génie, mais on n'applique jamais ce nom qu'à un créateur, c'est-à-dire à c...
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LOCKE
Bien que la terre et toutes les créatures inférieures appartiennent en commun à tous les hommes, chacun garde la propriété de sa propre personne. Sur celle-ci, nul n'a droit que lui-même. Le travail de son corps et l'ouvrage de ses mains, pouvons-nous dire sont vraiment à lui. Toutes les fois qu'il fait sortir un objet de l'état où la nature l'a mis et l'a laissé, il y mêle son travail, il y joint quelque chose qui lui appartient et de ce fait il se l'approprie. Cet objet, soustrait par lui à l'...
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KANT: L'homme est un être destiné à la société
« L'homme est un être destiné à la société (bien qu'il soit aussi, pourtant, insociable), et en cultivant l'état de société il éprouve puissamment le besoin de s'ouvrir à d'autres (même sans viser par là quelque but) ; mais d'un autre côté, embarrassé et averti par la crainte du mauvais usage que d'autres pourraient faire du dévoilement de ses pensées, il se voit contraint de renfermer en lui-même une bonne partie de ses jugements (particulièrement quand ils portent sur d'autres hommes). C...
- « Toutes les fois que nous parvenons à exercer une grande action, c'est seulement parce que la connaissance des lois naturelles nous permet d'introduire [...] quelques éléments modificateurs, qui, quelque faibles qu'ils soient en eux-mêmes, suffisent, da
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Rousseau: Morale et politique
C'est la faiblesse de l'homme qui le rend sociable : ce sont nos misères communes qui portent nos coeurs à l'humanité, nous ne lui devrions rien si nous n'étions pas hommes. Tout attachement est un signe d'insuffisance : si chacun de nous n'avait nul besoin des autres, il ne songerait guère à s'unir à eux. Ainsi de notre infirmité même naît notre frêle bonheur. Un être vraiment heureux est un être solitaire : Dieu seul jouit d'un bonheur absolu ; mais qui de nous en a l'idée ? Si quelque être im...
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LEIBNIZ et les pensées volantes
Il nous vient des pensées involontaires, en partie de dehors par les objets qui frappent nos sens, et en partie au-dedans à cause des impressions (souvent insensibles) qui restent des perceptions précédentes qui continuent leur action et qui se mêlent avec ce qui vient de nouveau. Nous sommes passifs à cet égard, et même quand on veille, des images (sous lesquelles je comprends non seulement les représentations de figures, mais encore celle des sons et d'autres qualités sensibles) nous vi...
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DESCARTES: tuyaux et ressorts
"Je ne reconnais aucune différence entre les machines que font les artisans et les divers corps que la nature seule compose, sinon que les effets des machines ne dépendent que de l'agencement de certains tuyaux, ou ressorts, ou autres instruments, qui, devant avoir quelque proportion avec les mains de ceux qui les font, sont toujours si grands que leurs figures et mouvements se peuvent voir, au lieu que les tuyaux ou ressorts qui causent les effets des corps naturels sont ordinairement trop...
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Auguste COMTE
Concepts : Si l'on a souvent justement déploré, dans l'ordre matériel, l'ouvrier exclusivement occupé, pendant sa vie entière, à la fabrication des manches de couteaux ou de têtes d'épingle, la saine philosophie ne doit peut-être pas, au fond, faire moins regretter, dans l'ordre intellectuel, l'emploi exclusif et continu d'un cerveau humain la résolution de quelques équations ou au classement de quelques insectes : l'effet moral, en l'un et l'autre cas, est malheureusement fort analogue ; c'est...
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Comte et l'ouvrier
Concepts : Si l'on a souvent justement déploré, dans l'ordre matériel, l'ouvrier exclusivement occupé, pendant sa vie entière, à la fabrication des manches de couteaux ou de têtes d'épingle, la saine philosophie ne doit peut-être pas, au fond, faire moins regretter, dans l'ordre intellectuel, l'emploi exclusif et continu d'un cerveau humain la résolution de quelques équations ou au classement de quelques insectes : l'effet moral, en l'un et l'autre cas, est malheureusement fort analogue ; c'est...
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DESCARTES
Il y a déjà quelque temps que je me suis aperçu, que dès mes premières années j'avais reçu quantité de fausses opinions pour véritables, et que ce que j'ai depuis fondé sur des principes si mal assurés, ne pouvait être que fort douteux et incertain ; de façon qu'il me fallait entreprendre sérieusement une fois en ma vie, de me défaire de toutes les opinions que j'avais reçues jusques alors en ma créance, et commencer tout de nouveau dès les fondements, si je voulais établir quelque chose de ferm...
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Rousseau: L'État est-il l'ennemi
de la liberté ?
Il est possible de préserver sa liberté intérieure, sa liberté de penser, même sous la contrainte. Le courage et la volonté sont indispensables à une telle liberté. Ils permettent d'être libre même si on ne fait pas ce que l'on veut. De ce fait, il semble que l'obéissance à un individu ou à des lois n'interdise pas la liberté. La liberté individuelle et la liberté collective peuvent toutefois s'opposer. Mais la liberté ne peut faire l'économie d'une forme ou d'une autre de nécessité. La question...
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NIETZSCHE: «Nous croyons savoir
quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de
couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien
que des métaphores des choses...»
Thème 404 NIETZSCHE: «Nous croyons savoir quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses...» Les mots sont toujours des métaphores. «Nous croyons savoir quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses, qui ne correspondent pas du tout aux entités originelles....
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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Y a-t-il quelque chose d'injuste à supporter passivement d'être l'objet d'une injustice ?
L'idée de justice implique pour nous la notion de rapports entre des hommes, et nous ne songeons guère, comme le voulait Platon, à l'appliquer à la conduite de l'individu en lui-même. Il en est de même en ce qui concerne l'idée corrélative d'injustice. Apparemment, on n'est ni juste ni injuste envers soi-même. Mais les actes d'autrui retentissent sur nous, et il est difficile de ne pas se demander si l'appréciation des événements qui nous intéressent peut ignorer les règles de la morale sociale....
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L'art nous apprend-il à percevoir ?
Demande d'échange de corrigé de morand renaud ([email protected]). \Sujet déposé : L\'art nous apprend-il à percevoir ? Introduction L'art par son étymologie tekné renvoie à une forme de savoir-faire. L'art médical, l'art de la rhétorique ou encore l'art culinaire nécessitent une habileté que l'on peut acquérir par un apprentissage. L'art est en ce sens nécessairement didactique puisqu'il est un savoir qui se transmet : l'art nous apprend alors à faire quelque chose. Mais l'art désigne, en...
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Les hommes peuvent ils être à la fois libres, égaux et différents ?
Un article célèbre de la déclaration universelle des droits de l'homme stipule que les hommes naissent libres et égaux en droit. Une telle proposition exprime davantage une pensée politique qu'un fait réel, l'optimisme qui s'en dégage a souvent été pris pour de la naïveté y compris par des philosophes. Nous nous demanderons si, au-delà de leur naissance, les hommes peuvent effectivement être libre, égaux mais également différents. L'intégration de ce dernier critère répond à une volonté de confr...
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DESCARTES: la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception
Et pour rendre cela très manifeste, je remarque premièrement la différence qui est entre l'imagination et la pure intellection ou conception. Par exemple, lorsque j'imagine un triangle, je ne le conçois pas seulement comme une figure composée et comprise de trois lignes, mais outre cela je considère ces trois lignes comme présentes par la force et l'application intérieure de mon esprit ; et c'est proprement ce que j 'appelle imaginer. Que si je veux penser à un chiliogone, je conçois bien à...
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Lucrèce: la pensée de la mort
PRESENTATION DE L'OEUVRE "DE LA NATURE DES CHOSES" DE LUCRECE De la nature des choses est l'unique oeuvre de Lucrèce (vers 98-55 av. J.-C.), auteur latin du 1er siècle avant J.-C. Écrit dans des temps très troublés, propices à la superstition, ce vaste poème philosophique entend guérir les hommes de leurs peurs et de leurs illusions en suivant la voie ouverte par Épicure : fonder la possibilité de la vie heureuse sur une connaissance rationnelle de la nature. Mais Lucrèce ne se contente pas...