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l'oeuvre d'art nous apporte-t-elle quelque chose ?

Extrait du document

« Suggestion de plan : I.

Première partie : L'oeuvre d'art et le temps Dans la mesure où l'art est lié au temps, aux sociétés, il ne peut qu'évoluer en parallèle avec ces dernières.

C'est-àdire que chaque époque a son art qui lui correspond et qui est bien déterminé dans le temps ; et au fur et à mesure que les sociétés évoluent cette même évolution est lisible à travers ce qu'elle exprime dans ses arts. « Si l'on veut assigner à l'art un but final, ce ne peut être que celui de révéler la vérité, de représenter de façon concrète et figurée ce qui s'agite dans l'âme humaine.

Ce but lui est commun avec l'histoire, la religion, etc...

» Esthétique, Hegel.

Chez Hegel l'intrication entre les catégories du temps et de l'art est vérifiée.

Ainsi certains critiques d'art ont considéré l'art comme un miroir du temps et des diverses sociétés.

Poser la question de savoir si l'oeuvre d'art nous apporte quelque chose paraît donc presque dénuée de signification, puisque l'art c'est notre histoire.

Il suffit de prendre l'exemple de la peinture pour illustrer l'évolution de l'art ainsi que l'évolution de l'homme : tout d'abord les peintures murales de l'âge de pierre, puis les peintures bi-dimensionnelles des Egyptiens, la découverte de la perspective, et enfin l'art abstrait.

"Du fond de cette caverne qui fascine, les artistes anonymes, effacés, de Lascaux nous invitent à nous souvenir d'un temps où les êtres humains ne se voulurent de supériorité que sur la mort." G.

Bataille.

La citation sous-entend de surcroît que l'expression artistique traduit le rapport au monde d'une époque. Chaque époque a eu un style pictural différent illustrant sa propre vision du monde et reflétant ses propres besoins. Si les hommes préhistoriques dessinaient des scènes de chasse et qu'aujourd'hui une tache de peinture peut faire office d'oeuvre d'art c'est que les hommes ont évolués, et les codes de l'art aussi. « Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées.

C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

» Histoire de mes pensées, Alain. Renier l'apport de l'art serait dire en d'autres termes qu'il n'est pas lié à l'histoire et donc aux hommes. II.

Deuxième partie : L'art, la raison, l'imagination Selon Hegel, on sait que l'art à une vie et que cette même vie répond à la Raison.

Cela veut dire que de la même manière que la raison a une histoire l'art en a une aussi.

C'est pour cela qu'Hegel va montrer que le contenu de l'art n'est rien d'autres que des formes d'expression de la raison.

Sans reprendre la conception hégélienne de l'art, il faut souligner qu'une oeuvre d'art dès lors qu'elle est un langage, une forme d'expression particulière, et son contenu et sa forme obéissent à une dynamique interne qui traduit les lois de son évolution. Mieux l'art atteint à une profondeur, une universalité plus certaines que l'histoire dont les convictions et les thématiques idéologiques sont éphémères. « Ce n'est pas l'histoire, mais l'art qui exprime la vraie vie.

» Le Crépuscule des idoles, Nietzsche, Friedrich Wilhelm.

Cette phrase semble donc bien souligner, ici, l'importance incontournable de l'art pour les hommes.

Il ne s'agit donc plus de nous demander si l'oeuvre d'art nous apporte quelque chose, mais plutôt de se demander ce que l'on ferait sans l'art ? III.

Troisième partie : les dangers de l'oeuvre d'art. Nous aimons l'art pour le divertissement qu'il procure et les illusions qu'il crée.

Or, nous risquons bien de céder à ses charmes, de nous laisser prendre au jeu et d'être dupes de l'illusionniste qu'est l'artiste.

Ce dernier masque la réalité, il la recouvre d'un voile de prestige qui peut bien n'être qu'illusoire.

Nous sommes alors dans un univers trompeur, où tout n'est qu'apparence, mais se donne malgré tout comme vrai.

On comprend ainsi, pourquoi Platon chasse les peintres et les poètes de la cité : l'artiste devient le mauvais génie qui nous détourne de l'essentiel, à savoir connaître la réalité, afin d'atteindre la sagesse.

Dans la République (II), Platon n'est pas loin d'exiler de la Cité idéale les poètes s'ils ne se soumettent pas à la vérité.

Il conteste donc l'autonomie de l'art et la liberté de. »

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