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L'oeuvre d'art nous éloigne-t-elle de la réalité ?

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Paradoxalement c'est Balzac, romancier que l'on qualifie de réaliste qui dans Le chef d'œuvre inconnu, nous montre l'impuissance de l'artiste à égaler le réel. Si Frenhofer le peintre génial, sombre dans la folie et finalement meurt, c'est moins parce qu'il veut imiter le réel, représenter la vie, mais la créer. Par-là ne veut-il pas dépasser les limites de sa condition humaine, se faire l'égal d'un dieu ? 

Mais l'art n'est au fond pas l'affaire des dieux. Lié à la finitude de l'être humain il pourrait sembler toujours en marge du réel. Cependant la question se pose de savoir ce que l'on entend par réel. Car se demander si l'art nous éloigne du réel, c'est supposer une proximité primordiale, première. Si l'expérience nous éloigne du réel c'est que nous pouvons en être proche par ailleurs. Mais le réel est-ce l'ensemble des phénomènes, la vérité, l'existence ? Il pourrait bien sembler que la science ou la philosophie aient plus à nous apprendre sur le réel de quelque façon qu'on l'envisage.

Mais si l'art échoue à reproduire le réel n'est-il que pur divertissement ? Comment en comprendre alors l'importance qui en fait un des plus grand moments de la culture ?

L'art ne nous dévoile-t-il pas au fond quelque chose de l'essence humaine du réel ? Plus encore, l'art ne nous met-il pas au cœur d'un  monde humain, seulement humain ? Nous ne pourrions plus nous penser alors proches ou distants du réel mais dans notre monde.  

« Paradoxalement c'est Balzac, romancier que l'on qualifie de réaliste qui dans Le chef d'œuvre inconnu, nous mon l'impuissance de l'artiste à égaler le réel.

Si Frenhofer le peintre génial, sombre dans la folie et finalement meurt, c moins parce qu'il veut imiter le réel, représenter la vie, mais la créer.

Par-là ne veut-il pas dépasser les limites de condition humaine, se faire l'égal d'un dieu ? Mais l'art n'est au fond pas l'affaire des dieux.

Lié à la finitude de l'être humain il pourrait sembler toujours en ma du réel.

Cependant la question se pose de savoir ce que l'on entend par réel.

Car se demander si l'art nous éloigne réel, c'est supposer une proximité primordiale, première.

Si l'expérience nous éloigne du réel c'est que nous pouvons être proche par ailleurs.

Mais le réel est-ce l'ensemble des phénomènes, la vérité, l'existence ? Il pourrait bien sembler la science ou la philosophie aient plus à nous apprendre sur le réel de quelque façon qu'on l'envisage. Mais si l'art échoue à reproduire le réel n'est-il que pur divertissement ? Comment en comprendre alors l'importa qui en fait un des plus grand moments de la culture ? L'art ne nous dévoile-t-il pas au fond quelque chose de l'essence humaine du réel ? Plus encore, l'art ne nous m il pas au cœur d'un monde humain, seulement humain ? Nous ne pourrions plus nous penser alors proches ou distants réel mais dans notre monde. I L'attitude naturelle Spontanément je considère comme réel, le monde qui m'entoure, monde fait d'objets indépendants de no monde dans lequel évoluent d'autres hommes avec qui je parle et j'agis, monde dans lequel enfin je suis moi, un ê parmi les autres.

A tous ces êtres, vivants ou inanimés j'accorde un crédit d'existence.

Je me sens finalement mo proche du réel qu'immergé dans un réel fait d'objets de vivants qui existent en chair et en os, qui n'ont aucun bes de moi pour être.

Ce monde était là avant moi et me survivra, il est "le déjà là" "le toujours là" qui est comm condition de mon existence.

Mettre cette réalité en question demande un effort de pensée et d'abstraction.

cela de sens que dans une mise entre parenthèse toute théorique qui vise à l'élucidation de notre rapport au monde Cette proximité est donnée comme un fait.

Elle est de plus nécessaire.

Comment pourrions-nous percev penser, agir dans une réalité incertaine, dans un monde dont nous ne serions pas sûrs ? Cette attitude natur conditionne notre existence humaine.

Ainsi Husserl peut-il dire dans L'idée de la phénoménologie : A ce monde rapportent nos jugements.

Nous énonçons des propositions, en partie singulières, en partie générales, sur les chos sur leurs relations, sur leurs transformations.

Nous exprimons ce que nous offre l'expérience directe. Dès lors quel sens donner à un éloignement du réel ? Cela reviendrait à perdre le contact avec la réa mondaine concrète, substrat de notre existence.

Perdre réellement le sens des oppositions naturelles entre les obje le monde extérieur et nous-mêmes, ne serait ce pas se retrouver dans la situation de l'insensé que décrit Descar dans la première méditation ? S'éloigner du monde ce serait se rapprocher dangereusement de la folie, si éloignement n'est pas une feinte une expérience philosophique qui au fond, on le sait bien, conduira à retrouver un r plus ferme.

Or l'art semble bien se distinguer d'une telle expérience raisonnée de mise en doute du réel et se rapproc de cette perte de conscience propre à la folie.

Une véritable expérience artistique suppose que l'œuvre nous arrach ce que nous accordons habituellement de réalité au monde.

Pour que la métamorphose de Kafka prenne tout son se il faut bien ne serait-ce, que pour un instant, partager les affres de Grégoire, s'arracher à notre réalité pour ent dans un monde ou un homme peut se transformer en un insecte géant.

Il faut d'une certaine manière passer l'épreuve de cette transformation, devenir Grégoire le temps de la lecture.

L'art ne peut se contenter d'une récept distante purement intellectuelle, c'est avant tout une expérience, une épreuve.

N'est-ce pas ce pas ce qu'atte cette difficulté momentanée que nous ressentons, après avoir vécu une expérience artistique intense à " retrouver marques" à nous réinscrire dans notre monde ? Aussi il faut admettre que l'art nous arrache à ce que nous considérons naturellement comme le réel, que plaisir esthétique est lié à cette possibilité que nous avons de nous abstraire du monde. II ) Art et vérité Pourtant lisant La métamorphose, ne nous semble-t-il pas saisir quelque chose de nous même, du mon quelque chose qui nous avait échappé jusqu'alors.

Ce que nous avions cru évident, semble se dérober mais pour fa place à une vérité plus profonde.

Ce dont j'avais conscience spontanément, d'être un corps lié à une conscience mis en question par l'expérience que je peux faire comme par procuration de cette conscience intacte dans un co qui n'est plus celui d'un homme.

Ce que je pensais être mon identité devient problématique, complexe.

L'œuvre d m'arrache bien au réel tel qu'il m'apparaît mais semble par-là m'en révéler ce qui était caché. La question se pose donc de savoir si le réel peut se réduire au monde des phénomènes tel que n l'envisageons naturellement.

Car au fond ce qui est réel c'est moins le soleil qui m'apparaît comme un petit dis brillant de quelques centimètres de diamètre que l'étoile immense qu'il est vraiment.

Dès lors se demander si l'art n éloigne du réel c'est se demander s'il ne nous trompe pas. Or il peut sembler bien incertain de s'en remettre à l'art concernant la vérité.

La métamorphose nous fait cer envisager une difficulté entrevoir un problème, mais cette œuvre semble bien incapable d'énoncer la vérité de ce qu réellement notre identité.

Il faut admettre que cette question ne peut se résoudre en propositions vraies ou fauss et que de toutes manières ce n'était pas là l'objet de Kafka.

Mais l'art a pu avoir historiquement des prétentions vérité. Ainsi Boileau dans l'art poétique affirme-t-il que : Rien n'est beau que le vrai, le vrai seul est aimable,. »

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