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NIETZSCHE: «Nous croyons savoir quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses...»

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« Thème 404 NIETZSCHE: «Nous croyons savoir quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses...» Les mots sont toujours des métaphores. «Nous croyons savoir quelque chose des choses elles-mêmes quand nous parlons d'arbres, de couleurs, de neige et de fleurs, et nous ne possédons cependant rien que des métaphores des choses, qui ne correspondent pas du tout aux entités originelles.

» Nietzsche, Le Livre du philosophe (1873). • Pour Nietzsche, l'idée de parvenir à une «connaissance claire et distincte» des choses par l'intermédiaire du langage est parfaitement illusoire parce que le langage est toujours métaphorique. • Il ne s'agit pas de viser un «ineffable», un au-delà du langage.

Mais de ne pas avoir la naïveté de croire que l'on peut parvenir à une ultime définition des choses.

Si formalisée que soit cette définition, elle passera par des signes, toujours ouverts sur des réinterprétations. • Dans ces conditions, la vérité ne doit plus être pensée comme l'adéquation du langage avec les choses, mais comme l'effet de la force de conviction du langage.

Le langage n'atteint pas, pour Nietzsche, des choses qui lui préexistent: il est poétique, c'est-à-dire qu'il fait exister les choses, parce qu'il nous les rend présentes. NIETZSCHE (Friedrich-Wilhelm).

Né à Rocken en 1844, mort à Weimar en 1900. Il fit ses études à l'école de Pforta, puis, renonçant à la carrière ecclésiastique, il les termina aux Universités de Bonn et de Leipzig.

La lecture de Schopenhauer et la rencontre avec Wagner sont les événements capitaux de cette période.

En 1868, Nietzsche est nommé professeur de philologie grecque à l'Université de Bâle ; il conserva ce poste jusqu'en 1878, date à laquelle il fut mis en congé définitif pour raisons de santé.

Commence alors la série des voyages de Nietzsche en Italie : Gênes, l'Engadine, Rapollo, Nice, la Sicile, Rome, Venise, lisant Empédocle, jouant Chopin et Rossini.

Il découvrit Stendhal et Bizet.

Il passe les mois d'été à Sils-Maria, dans une petite chambre, face à la montagne.

C'est à Turin, en janvier 1889, qu'il fut terrassé dans la rue par une crise de démence, probablement d'origine syphilitique, et qui se termina par la paralysie générale.

Ramené à Bâle, Nietzsche dut être interné quelque temps dans une maison de santé ; puis, sa soeur l'accueillit auprès d'elle, à Weimar, où il mourut le 25 août 1900.

La philosophie de Nietzsche se caractérise par un amour passionné de la vie.

Ses premiers écrits concernent l'Art ; reprenant la terminologie de Schopenhauer, volonté et représentation, 'Nietzsche distingue l'art dionysien (musique) : c'est l'exaltation tragique de la vie, l'état où l'homme a tendance à se confondre dans le monde ; et l'art apollinien (arts plastiques) : le principe apollinien est le principe contemplatif.

Le rêve apollinien s'oppose à l'ivresse dionysiaque.

C'est dans le drame wagnérien que Nietzsche voit la réconciliation de ces deux principes.

Nietzsche fait la critique de la Connaissance et de l'Histoire.

Si la durée du monde n'a pas de terme, la nature cosmique et humaine, cependant, ne varie pas, et les combinaisons qui constituent le monde sont limitées.

La vie que nous vivons, nous devons la revivre plusieurs fois.

La doctrine nietzschéenne de l'éternité est un éternel retour de l'identique, qui surmonte la temporalité du temps.

Midi est l'instant éternel où le temps, arrêté, devient éternité.

Nietzsche a toujours eu la nostalgie du soleil, de la Méditerranée, de la Grèce.

Après sa brouille avec Wagner, c'est Bizet qui lui semble le plus grand musicien.

Les pages cruelles qu'il a écrites contre les Allemands, les pages enthousiastes sur la civilisation juive, peuvent expliquer que Nietzsche n'ait pas exercé une grande influence, ni philosophique, ni littéraire, sur les Anglo-Saxons.

Brandès et d'Annunzio furent les premiers à saisir l'importance de la pensée de Nietzsche.

II faut accepter joyeusement la vie, et la volonté et l'imagination permettent seules d'échapper au pessimisme schopenhauerien, qui a profondément marqué Nietzsche.

L'homme doit donner éternité à l'instant, saisir à la fois le passé et le futur, supratemporellement et surhumainement.

La tentative de Nietzsche fut d'enseigner « une nouvelle éternité ».

L'homme doit se transformer en un être supérieur : le Surhomme (Ubermensch).

Les valeurs vitales, force de la volonté et de la pensée, intensité de la vie, sont exaltées aux dépens des valeurs de la connaissance.

La pitié et la résignation chrétiennes deviennent de fausses valeurs ; la volonté de puissance est la base de la nouvelle éthique.

Le national-socialisme s'est emparé, en la déformant, de la pensée de Nietzsche.

Le philosophe de SilsMaria fut surtout moraliste et poète.

Ses livres sont, le plus souvent, une suite d'aphorismes ou de paragraphes ayant chacun un titre.

Le style est fulgurant.

Nietzsche a dit lui-même qu'il brûlait « au feu de sa propre pensée », et qu'il n'écrivait plus avec des mots, « mais avec des éclairs».

L'influence de Nietzsche fut et demeure considérable.

Heidegger voit en sa pensée l'achèvement logique de toute la métaphysique occidentale.. »

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