154 résultats pour "jamais"
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Nous ne nous tenons jamais au temps présent...
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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ROUSSEAU: Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître
La force ne peut fonder le droit Le contrat social est une réflexion sur les fondements du droit : d'où vient l'autorité d'une règle de droit ? La force ne peut fonder le droit. D'abord parce que, par nature instable, elle ne peut fixer que des relations précaires entre les hommes. Mais surtout, force et droit renvoient à des réalités hétérogènes. Si le droit a besoin de la force pour se maintenir (dans son application), il ne peut y avoir recours pour se fonder (dans son principe). Cette hétéro...
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James Cook
James Cook James Cook naquit le 27 octobre 1728 à Marton, dans le Yorkshire. Placé en 1745 comme apprenti chez un épicier de Staithes, près de Whitby, il y travailla pendant une année et demie, puis son patron le présenta à un armateur de l'endroit, John Walker, et ce fut ainsi que, sur un navire charbonnier, Cook commença sa carrière. En 1755 il s'engagea dans la Marine Royale. Deux ans plus tard, il fut nommé maître chargé, prit part à la guerre de Sept-Ans contre la France et, après la chute...
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James Whistler
James Abbott McNeill Whistler (1834-1903). Peintre et graveur américain, installé à Londres à partir de 1859. Influencé par les kakemonos (calligraphies) japonais, il peint des paysages de rivières et des portraits remarquables par la subtilité de la composition et par l'harmonie des couleurs, comme son "Arrangement in Gray and Black: Portrait of the Painter's Mother" (Composition en gris et noir: portrait de la mère du peintre, 1871) (Louvre, Paris). Installé à Chelsea, Londres, il peint des vu...
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En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous commenterez ce propos par lequel Romain Rolland définit le lien entre la lecture et la connaissance de soi : « On ne lit jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit
En vous appuyant sur votre expérience personnelle, vous commenterez ce propos par lequel Romain Rolland définit le lien entre la lecture et la connaissance de soi : « On ne lit jamais un livre. On se lit à travers les livres, soit pour se découvrir, soit pour se contrôler ». « Ce vice impuni : la lecture » déclarait Valéry Larbaud. Les lecteurs ne sont pas des fumeurs d'opium : mais il y a bien une sorte de « toxicomanie » dans cette habitude dont on ne se débarrasse presque jamais. A quoi tient...
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Pense-t-on jamais par soi-même ?
introduction « J'aurai aussi mes idées de derrière la tête » (Pascal, éd. Brunschvicg, 310). Est-ce vraiment possible? Pense-t-on jamais par soi-même ? Première partie : On ne pense pas d'abord par soi-même a) Descartes souligne que « nous avons tous été enfants avant que d'être hommes » ; nos jugements ne peuvent donc être ni « si purs ni si solides qu'ils auraient été si nous avions eu l'usage entier de notre raison dès le point de notre naissance, et que nous n'eussions jamais été conduits q...
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Qui n'a jamais réfléchi sur le langage , n'a jamais philosophé ?
Notre sujet nous propose d'interroger le lien entre réflexion sur le langage et activité philosophique. Or, si l'absence de réflexion sur le langage devait entraîner l'abandon de toute pratique philosophique, c'est que l'étude du langage ne serait pas un champ parmi d'autres au sein de l'investigation philosophique – à côté, par exemple, de la réflexion sur l'art (esthétique), sur la science (épistémologie), sur l'action (éthique/morale), etc. – mais elle serait le fondement de toute pratique ph...
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Blaise PASCAL
La mutuelle tromperie entre les hommes - PASCAL Si Pascal affirme que les hommes ne font que se mentir entre eux, ce n'est pas qu'ils sont foncièrement mauvais mais que le mensonge est nécessaire à l'amour-propre de chacun. "La vie humaine n'est qu'une illusion perpétuelle ; on ne fait que s'entretromper et s'entre-flatter. Personne ne parle de nous en notre présence comme il en parle en notre absence. L'union qui est entre les hommes n'est fondée que sur cette mutuelle tromperie ; et peu d'amit...
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Y a-t-il des possibles qui ne se réaliseront jamais ?
Un possible est un phénomène susceptible de se produire dans l'ordre des faits. Non encore produit, il appartient au domaine de ce qui peut advenir, passer de la puissance à l'acte. Le verbe réaliser désigne le processus au terme duquel s'effectue un passage de la puissance à l'acte. Lors de la réalisation, ce qui était cantonné dans le domaine du potentiel devient effectif. Lorsque nous demandons s'il y a des possibles qui ne se réaliseront jamais, nous demandons s'il existe des phénomènes que...
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On n'est jamais trompé, on se trompe ?
Goethe écrit : « On n'est jamais trompé, mais on se trompe. » Montrez le rôle de la volonté dans la croyance. INTRODUCTION. — L'erreur étant d'une expérience courante, nous ne nous en étonnons plus, mais le philosophe s'en scandalise : comment l'esprit, que l'évidence de la vérité devrait seule convaincre, peut-il admettre le faux ? Pour le disculper, on allègue les apparences trompeuses d'après lesquelles il juge et on croit par là avoir déplacé la responsabilité de l'erreur : on le trompe; il...
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Merleau-Ponty: Liberté et déterminisme
Qu'est-ce donc que la liberté ? Naître, c'est à la fois naître du monde et naître au monde. Le monde est déjà constitué, mais aussi jamais complètement constitué. Sous le premier rapport, nous sommes sollicités, sous le second nous sommes ouverts à une infinité de possibles. Mais cette analyse est encore abstraite, car nous existons sous les deux rapports à la fois. Il n'y a donc jamais déterminisme et jamais choix absolu, jamais je ne suis chose et jamais conscience nue. En particulier, même no...
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Blaise PASCAL
Nous ne nous tenons jamais au temps présent. Nous anticipons l'avenir comme trop lent venir, comme pour hâter son cours ; ou nous rappelons le passé, pour l'arrêter comme trop prompt : si imprudents que nous errons dans les temps qui ne sont pas nôtres, et ne pensons point au seul qui nous appartient : et si vains que nous songeons à ceux qui ne sont rien, et échappons sans réflexion le seul qui subsiste. C'est que le présent, d'ordinaire, nous, blesse. Nous le cachons à notre vue parce qu'il no...
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Spinoza - Politique
S'il était aussi facile de commander aux esprits qu'aux langues, aucun gouvernement ne se trouverait jamais en péril et aucune autorité n'aurait besoin de s'exercer par des moyens violents. Car les sujets orienteraient tous leur vie selon le bon plaisir des gouvernants et nul ne porterait jamais de jugement sur le vrai et le faux, ni sur le juste et l'injuste, que conformément au vouloir de ceux-ci. Mais [...] les choses sont bien loin de se passer de la sorte, car jamais l'esprit d'un homme ne...
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On n'est jamais trompé, on se trompe
INTRODUCTION. — L'erreur étant d'une expérience courante, nous ne nous en étonnons plus, mais le philosophe s'en scandalise : comment l'esprit, que l'évidence de la vérité devrait seule convaincre, peut-il admettre le faux ? Pour le disculper, on allègue les apparences trompeuses d'après lesquelles il juge et on croit par là avoir déplacé la responsabilité de l'erreur : on le trompe; il ne se trompe pas. GOETHE n'admet pas cette apologie : « On n'est jamais trompé », déclare-t-il, « on se trompe...
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Pense-t-on jamais seul ?
La problématique du sujet repose sur l'ambiguïté de l'adverbe "jamais". La phrase n'est pas négative, ce qui implique que jamais est synonyme de "au moins une fois" ou éventuellement "parfois". Peut-on penser au moins une fois seul dans sa vie ? Ceci laisse entendre que la pensée autonome, que le fait de penser seul constituerait une exception ou un défi, que la plupart du temps nos pensées seraient influencées, voire dirigées. Comment peut-on être sûr d'être seul à penser ce que l'on pense ? So...
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Pourquoi n'a-t-on jamais fini d'écrire l'histoire ?
Analyse et problème • L'histoire est à la fois l'étude du passé humain, le récit des événement passé, et ce passé lui-même. C'est donc à la fois une connaissance (l'étude historique) et l'objet de cette connaissance (l'histoire de France par exemple). • Ecrire l'histoire, c'est donc faire le récit des événements passé, les étudier, les mettre en ordre, mais aussi en dégager le sens, les causalités : quelles sont les causes de tel événements, quels étaient les véritables enjeux etc. ? Il s'agit d...
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Faut-il vivre comme si nous ne devrions jamais mourir?
introduction « Nous troublons la vie par le soin de la mort » (Montaigne). Pour éviter ce trouble, faut-il vivre,.. ? Première partie : Analyse du sujet Le problème essentiel est celui du sens à accorder à l'expression « comme si ». Ce « comme si » peut en effet recouvrir plusieurs attitudes très différentes. Ce peut être un « comme si » d'indifférence, parce que la mort est jugée sans importance ; un « comme si » d'ignorance volontaire, parce que la mort est jugée si horrible que l'on ne peut e...
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Descartes: L'argument d'autorité est-il conforme à la raison ?
On doit lire les livres des Anciens, du moment qu'il est fort avantageux pour nous de pouvoir profiter des travaux d'un si grand nombre d'hommes, soit pour connaître les inventions déjà faites autrefois avec succès, soit aussi pour être informés de ce qu'il reste encore à trouver dans toutes les disciplines. Cependant, il y a péril extrême de contracter peut-être quelques souillures d'erreur en lisant ces livres trop attentivement, souillures qui s'attacheraient à nous, quelles que soient nos ré...
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Est-il possible de ne jamais mentir a autrui ?
Analyse du sujet · - - - - - - Eléments de définition ® Mensonge = Du latin mentiri, de mens, qui signifie « intelligence ». Il s'agit d'une assertion sciemment contraire à la vérité (distinct en cela de l'erreur), énoncée dans l'intention de tromper. Kant, Sur un prétendu droit de mentir par humanité + Métaphysique des mœurs, Doctrine de la vertu. Jankéléwitch, Du mensonge, Confluences. ® Autrui = Au sens général, c'est l'autre comme moi qui n'est pas moi, comme corrélatif du moi. Chez...
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Cours de philosophie sur L'HISTOIRE.
L'histoire ne recommence jamais, et on ne peut jamais s'enrichir de ses leçons. C 'est en tout cas ce que nous enseigne l'histoire ellemême. Mais précisément, il se trouve que ce savoir historique lui-même est largement déterminé par les préoccupations du présent. Aussi, alors qu'elle prétend à une scientificité rigoureuse, elle ne peut jamais y parvenir, de sorte que l'histoire est toujours à recommencer. 1 . L'histoire est la connaissance du passé humain connaissance vérité Dans son livre...
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Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?
Le "faut-il" est à prendre à la fois comme "doit-on" et comme "peut-on". P ourquoi faudrait-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir (qu'apporte le fait de se sentir immortel) ? Et est-ce possible ? Q uelle part d'inconscience comporte cette volonté de croire que l'on ne mourra jamais ? Q uelles en sont les conséquences ? Que nous apporte au contraire le fait de savoir que l'on va mourir ? La mort donne-t-elle un sens à la vie ou au contraire la rend-elle absurde ? D e nombreux auteurs, s...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Pense-t-on jamais seul ?
Définition des termes du sujet: PENSÉE: Faculté de connaître, de comprendre, de juger, de raisonner, qui est censée caractériser l'homme, par opposition à l'animal. Synonyme d'entendement, de raison. PENSER: Exercer une activité proprement intellectuelle ou rationnelle; juger; exercer son esprit sur la matière de la connaissance; unir des représentations dans une conscience. Lorsqu'il n'est pas précédé par une négation, l'adverbe « jamais » signifie « au moins une fois ». Il faut donc comprendre...
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Blaise PASCAL
" Je ne puis faire mieux entendre la conduite qu'on doit garder pour les démonstrations convaincantes, qu'en expliquant celle que la géométrie observe. Mais il faut auparavant que je donne l' idée d' une méthode encore plus éminente et plus accomplie, mais où les hommes ne seraient jamais arrivés : car ce qui passe la géométrie nous surpasse ; et néanmoins il est nécessaire d'en dire quelque chose, quoiqu'il soit impossible de le pratiquer. Cette véritable méthode, qui formerait les démonstratio...
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Faut-il vivre comme si on ne devait jamais cesser d'exister ?
Au mot d'existence, nous vient certainement beaucoup d'autres mots qui lui sont plus ou moins synonymes: vie, destinée, fortune, activité, occupation , création, évolution, énergie, vitalité, force. Mais la finalité de l'existence ne serait-elle pas aussi la mort, d'où la question suivante : faut-il vivre comme si nous ne devions jamais exister ? Est-il un devoir, une nécessité, une obligation morale d'exister en faisant semblant , en prétendant que nous ne devons jamais exister, et qui peut pot...
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Selon un mot qui a fait fortune « La culture est ce qui reste quand on a tout oublié ». Plus récemment, un écrivain la définissait ainsi: « C'est ce qui manque alors qu'on a tout appris ». Vous commenterez et confronterez ces définitions et, à cette occa
La culture, on le sait, est chose qui s'acquiert grâce à une familiarité prolongée et étroite avec les créations intellectuelles, esthétiques, morales, et des meilleurs esprits de l'humanité. L'homme cultivé est un homme qui e dû s'assimiler beaucoup de choses et cette assimilation implique qu'il a eu avec elles non point seulement un contact superficiel et rapide, mais quelles aient fait l'Objet d'une étude attentive dans laquelle sont intervenues les facultés d'attention, d'analyse et aussi de...
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Epictète
"1. Partage des choses : ce qui est à notre portée, ce qui est hors de notre portée. À notre portée le jugement, l'impulsion, le désir, l'aversion : en un mot, tout ce qui est notre oeuvre propre; hors de notre portée, le corps, l'avoir, la réputation, le pouvoir : en un mot, tout ce qui n'est pas notre oeuvre propre. 2. Et si ce qui est à notre portée est par nature libre, sans empêchements, sans entrave, ce qui est hors de notre portée est inversement faible, esclave, empêché, étranger. 3. Don...
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En quel sens peut-on dire que "jamais les hommes n'ont été à la fois aussi solidaires et aussi seuls" ?
Termes du sujet: HOMME: Le plus évolué des êtres vivants, appartenant à la famille des hominidés et à l'espèce Homo sapiens (« homme sage »). • Traditionnellement défini comme « animal doué de raison », l'homme est aussi, selon Aristote, un « animal politique ». Ce serait en effet pour qu'il puisse s'entendre avec ses semblables sur le bon, l'utile et le juste que la nature l'aurait pourvu du langage. ANALYSE DU SUJET Il ne saurait être question ici de mettre en doute l'affirmation (ce qui serai...
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L'ATTITUDE PHILOSOPHIQUE PEUT-ELLE ÊTRE DÉFINIE PAR LA DÉCISION DE NE JAMAIS CROIRE ?
Le philosophe est fréquemment évoqué comme un personnage qui réplique à tout propos par une question, et fait preuve d'un esprit critique toujours en éveil: il n'adhère spontanément à rien, et paraît toujours prêt à douter de ce que les autres admettent spontanément. Cette image convenue correspond-elle à la réalité de l'attitude philosophique? Celle-ci peut-elle être repérée comme conséquente à la décision de ne jamais croire? Au point de départ de la philosophie se trouverait ainsi une décisio...
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L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire?
Le philosophe est fréquemment évoqué comme un personnage qui réplique à tout propos par une question, et fait preuve d'un esprit critique toujours en éveil: il n'adhère spontanément à rien, et paraît toujours prêt à douter de ce que les autres admettent spontanément. Cette image convenue correspond-elle à la réalité de l'attitude philosophique? Celle-ci peut-elle être repérée comme conséquente à la décision de ne jamais croire? Au point de départ de la philosophie se trouverait ainsi une décisio...
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L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire ?
Le philosophe est fréquemment évoqué comme un personnage qui réplique à tout propos par une question, et fait preuve d'un esprit critique toujours en éveil: il n'adhère spontanément à rien, et paraît toujours prêt à douter de ce que les autres admettent spontanément. Cette image convenue correspond-elle à la réalité de l'attitude philosophique? Celle-ci peut-elle être repérée comme conséquente à la décision de ne jamais croire? Au point de départ de la philosophie se trouverait ainsi une décisio...
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L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire ?
Termes du sujet: PHILOSOPHIE La philosophie, selon Pythagore, auquel remonte le mot, ce n'est pas la sophia elle-même, science et sagesse à la fois, c'est seulement le désir, la recherche, l'amour (philo) de cette sophia. Seul le fanatique ou l'ignorance se veut propriétaire d'une certitude. Le philosophe est seulement le pèlerin de la vérité. Aujourd'hui, où la science constitue tout notre savoir et la technique, tout notre pouvoir, la philosophie apparaît comme une discipline réflexive. A part...
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Hume et la connaissance
A la lumière de son analyse de la causalité, Hume montre que notre connaissance, quand elle porte sur les relations entre les faits (science expérimentale), n'a pas de fondement objectif et ne saurait être certaine. Si l'expérience nous montre certaines régularités dans le cours de la nature, rien ne nous permet d'affirmer qu'il existe des lois déterminant l'enchaînement nécessaire des causes et des effets. Contre les illusions de la métaphysique, qui prétend atteindre l'essence de la réalité gr...
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Faut-il vivre comme si nous ne devions jamais mourir ?
Analyse du sujet • Faut-il... ? : la question est posée en termes d'exigence, d'impératif. Nous n'avons pas à nous interroger sur une possibilité, mais sur une nécessité. Mais qu'est-ce qui peut justifier un tel impératif ? • Le comme si renvoie au caractère imaginaire et hypothétique de la proposition qui suit. Il ne s'agit pas de faire de la science-fiction (de nous croire soudain immortels), mais d'occulter ce que nous savons être notre lot à tous. • Pour bien vivre, devons-nous anéantir la p...
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David HUME
«Tout ce qui est peut ne pas être. Il n'y a pas de fait dont la négation implique contradiction. L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence. La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe. Le cas est différent pour les sciences proprement dites. Toute proposition qui n'est pas vraie y est confuse et inintelligible. La racine cubique de 6...
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David HUME
Hume Enquête sur l’entendement humain Section 12 : De la philosophie académique ou sceptique (3ème partie) Texte : Tout ce qui est peut ne pas être. Il n'y a pas de fait dont la négation implique contradiction. L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence. La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe. Le cas est différent pour les scien...
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Pourquoi la connaissance du réel n'est-elle jamais immédiate et pleine?
La connaissance du réel, à la différence de la connaissance formelle comme en mathématiques, ou de la connaissance esthétique, est une connaissance qui porte sur un objet concret du monde qui nous entoure. C'est donc une croyance vraie, qui correspond à la réalité sur laquelle elle porte. Or nous sommes nous-mêmes réels, plongés dans le monde, et entrons en permanence en contact avec le réel : ne devrait-on pas en avoir une connaissance directe et complète ? Il semble bien que nous ayons une con...
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ROUSSEAU: Le plus fort, le droit et la morale
Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-c...
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MARC AURÈLE (121-180)
C e n'est pas de transpirer comme les plantes qui a du prix, ni de respirer comme les bestiaux et l e s bêtes sauvages, ni d'être impress ionné par l'imagination, ni d'être manoeuvré comme une marionnette par les inclinations, ni de se rassembler en troupeau ni de se nourrir, car c'est même chose que de rejeter les résidus de la nourriture. A lors, qu'est-c e qui a du prix? Soulever des claquements de mains? Non point. C e n'est pas non plus soulever des claquements de langues, car les acclamati...
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Sartre: Perception et concept d'objet.
Dans la perception j'observe les objets. Il faut entendre par-là que l'objet, quoiqu'il entre tout entier dans ma perception, ne m'est jamais donné que d'un côté à la fois. On connaît l'exemple du cube : je ne puis savoir que c'est un cube tant que je n'ai pas appréhendé ses six faces ; je puis à la rigueur en voir trois à la fois, mais jamais plus. Il faut donc que je les appréhende successivement. Et lorsque je passe, par exemple de l'appréhension des faces A BC à celle des faces BCD, il reste...
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ROUSSEAU: LA FORCE, LE DROIT ET LA MORALE
"Le plus fort n'est jamais assez fort pour être toujours le maître, s'il ne transforme sa force en droit et l'obéissance en devoir. De là le droit du plus fort ; droit pris ironiquement en apparence, et réellement établi en principe : Mais ne nous expliquera-t-on jamais ce mot ? La force est une puissance physique ; je ne vois point quelle moralité peut résulter de ses effets. Céder à la force est un acte de nécessité, non de volonté ; c'est tout au plus un acte de prudence. En quel sens pourra-...
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David HUME: La racine cubique de 64 est égale à la moitié de 10 !
Hume Enquête sur l'entendement humain Section 12 : De la philosophie académique ou sceptique (3ème partie) Texte : Tout ce qui est peut ne pas être. Il n'y a pas de fait dont la négation implique contradiction. L'inexistence d'un être, sans exception, est une idée aussi claire et aussi distincte que son existence. La proposition, qui affirme qu'il n'existe pas, même si elle est fausse, ne se conçoit et ne s'entend pas moins que celle qui affirme qu'il existe. Le cas est différent pour les scien...
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Essai philosophique : Parvient-on jamais à être soi-même ?
En 1923, Antonin Artaud a expédié des poèmes à La nouvelle revue française. Son directeur, Jacques Rivière, ne souhaite pas les publier, mais s'en explique, et ouvre ainsi une correspondance suivie entre les deux écrivains. Vous dites « qu'un homme ne se possède que par éclaircies, et même quand il se possède, il ne s'atteint pas tout à fait ». Cet homme, c'est vous ; mais je peux vous dire que c'est moi aussi. Je ne connais rien qui ressemble à vos « tornades », ni à cette « volonté mécha...
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L'attitude philosophique peut-elle être définie par la décision de ne jamais croire ?
Le philosophe est fréquemment évoqué comme un personnage qui réplique à tout propos par une question, et fait preuve d'un esprit critique toujours en éveil: il n'adhère spontanément à rien, et paraît toujours prêt à douter de ce que les autres admettent spontanément. Cette image convenue correspond-elle à la réalité de l'attitude philosophique? Celle-ci peut-elle être repérée comme conséquente à la décision de ne jamais croire? Au point de départ de la philosophie se trouverait ainsi une décisio...
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Descartes: les conditions de la connaissance vraie
Introduction La règle 3 énonce l'un des points de départ fondamentaux de la méthode telle que la conçoit Descartes. Dans une recherche scientifique il ne faut pas tenir compte de ce que pensent les autres, les anciens, mais uniquement de ce que l'on connait avec évidence. Ce point de départ est donc révolutionnaire en ce sens qu'il refuse tout argument d'autorité, rompant avec la scolastique médiévale qui recevait comme convenable les arguments de la forme « Aritoteles dixit... », « Aristote a d...
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KANT
"N'a-t-on pas un mot qui désignerait, non une jouissance comme le mot bonheur, mais qui cependant indiquerait une satisfaction liée à notre existence, un analogue du bonheur qui doit nécessairement accompagner la conscience de la vertu ? Si ! Ce mot existe, c'est contentement de soi-même, qui au sens propre ne désigne jamais qu'une satisfaction négative liée à l'existence, par laquelle on a conscience de n'avoir besoin de rien. La liberté et la conscience de la liberté, comme conscience d'un pou...
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David HUME
« Ce qu'on n'a jamais vu, ce dont on n'a jamais entendu parler, on peut pourtant le concevoir ; et il n'y a rien au-dessus du pouvoir de la pensée, sauf ce qui implique une absolue contradiction. Mais, bien que notre pensée semble posséder cette liberté illimitée, nous trouverons, à l'examiner de plus près, qu'elle est réellement resserrée en de très étroites limites et que tout ce pouvoir créateur de l'esprit ne monte à rien de plus qu'à la faculté de composer, de transposer, d'accroître ou de...
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Alain
Le droit n'est pas le fait - ALAIN Nul ne peut légiférer seul sans tenir compte de la présence d'autrui. Le droit se distingue ainsi du fait par cette dimension de reconnaissance publique qui joue un rôle d'arbitrage. "Le droit est ce qui est reconnu comme droit. Reconnu, c'est-à-dire approuvé ou prononcé par un pouvoir arbitral, et toutes portes ouvertes. Faute de quoi il n'y a jamais qu'un état de fait, devant lequel le droit reste suspendu. Posséder une montre, l'avoir dans sa poche, y trouve...
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Expliquer la formule de Kant : « Agis toujours en prenant la personne humaine, en toi et dans les autres, comme fin, jamais comme moyen. »
« Les êtres dont l'existence dépend, à vrai dire, non pas de notre volonté, mais de la nature, n'ont cependant, quand ce sont des êtres dépourvus de raison, qu'une valeur relative, celle de moyens, et voilà pourquoi on les nomme des choses ; au contraire, les êtres raisonnables sont appelés des personnes, parce que leur nature les désigne déjà comme des fins en soi, c'est-à-dire comme quelque chose qui ne peut pas être employé simplement comme moyen, quelque chose qui par suite limite d'autant t...