353 résultats pour "quelqu"
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Le devoir est-il une loi de la raison ?
«Je vous donne un commandement nouveau : c'est de vous aimer les uns les autres. Comme je vous ai aimés, vous aussi, aimez-vous les uns les autres. Ce qui montrera à tous les hommes que vous êtes mes disciples, c'est l'amour que vous aurez les uns pour les autres.» Parole de Jésus-Christ, Évangile selon saint jean, (Ier siècle ap. J.C.). • La notion de devoir nous renvoie à celle de commandement: il y a devoir parce que quelqu'un nous ordonne quelque chose. La religion, quelle qu'elle soit, énon...
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Descartes: Qu'est-ce que la nature
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Sachez donc, premièrement, que par la Nature je n'entends point ici quelque Déesse, ou quelque autre sorte de puissance imaginaire, mais que je me sers de ce mot pour signifier la Matière même en tant que je la considère avec toutes les qualités que je lui ai attribuées comprises toutes ensemble, et sous cette condition que Dieu continue de la conserver en la même façon qu'il l'a créée. Car, de cela seul qu'il continue ainsi de la conserver, il suit de nécessité qu'il doit y avoir plusieurs chan...
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DESCARTES et la divinisation de la Nature
Sujet 2072 Qu'est-ce que la nature ? Sachez donc, premièrement, que par la Nature je n'entends point ici quelque Déesse, ou quelque autre sorte de puissance imaginaire, mais que je me sers de ce mot pour signifier la Matière même en tant que je la considère avec toutes les qualités que je lui ai attribuées comprises toutes ensemble, et sous cette condition que Dieu continue de la conserver en la même façon qu'il l'a créée. Car, de cela seul qu'il continue ainsi de la conserver, il suit de...
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Pascal: Faut-il opposer être et paraître ?
« Je est un autre », écrivait Rimbaud, et il est vrai que l'expérience de la conscience consiste souvent à éprouver la différence entre soi et soi, par une sorte de dédoublement. Sur le plan moral, nous sentons ainsi l'opposition entre le moi égoïste, celui qui ne connaît que ses pulsions, et la personne sociale, ou surmoi, qui respecte scrupuleusement les conventions et les lois. Ce second moi en est-il du reste encore un, ou n'est-il au fond que l'intériorisation de la société, avec son côté a...
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Saint Thomas d'Aquin: vivre en société
"Si donc il est naturel à l'homme de vivre en société, il est nécessaire aussi qu'il y ait un principe recteur de la multitude. En effet, les hommes sont nombreux. Chacun cherche ce qui lui convient. Il s'ensuit que la multitude se disperserait dans un pur divers, s'il n'y avait quelqu'un qui ait le souci du bien de tous. De même, le corps humain, ou celui de tout animal, périrait sans une force directrice qui pourvoit au bien commun de tous les membres. C'est ce que Salomon '2' constatait...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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Lecture linéaire Olympe de Gouge "Il était bien nécéssaire que je dise quelque mots"
LECTURE LINÉAIRE 14 : POSTAMBULE EXERCICE Il était bien nécessaire que je dise quelques mots sur les troubles que cause, dit-on, le décret en faveur des hommes de couleur, dans nos îles . C’est là où la nature frémit d’horreur ; c’est là où la raison et l’humanité n’ont pas encore touché les âmes endurcies ; c’est là surtout où la division et la discorde agitent leurs habitants. Il n’est pas difficile de deviner les instigateurs de ces fermentations incendiaires : il y en a dans le sein...
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David HUME
Mais une conclusion peut-elle, avec quelque justesse, être transposée des parties au tout ? L'immense disproportion ne prohibe-t-elle pas toute comparaison et toute inférence ? De l'observation de la croissance d'un cheveu, pouvons-nous apprendre quelque chose sur la génération d'un homme ? La façon dont pousse une feuille, fût-elle parfaitement connue, nous instruirait-elle le moins du monde sur la végétation d'un arbre ? Mais dussions-nous prendre les opérations d'une partie de la nature sur u...
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DESCARTES: «J'ai en quelque façon
premièrement en moi la notion de l'infini que du fini, c'est-à-dire
de Dieu que de moi-même.»
DESCARTES: «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini, c'est-à-dire de Dieu que de moi-même.» La constitution du sujet par l'extérieur. «J'ai en quelque façon premièrement en moi la notion de l'infini que du fini, c'est-à-dire de Dieu que de moi-même» Descartes, Méditations métaphysiques (1641), III. • La conception cartésienne du sujet semble gommer deux aspects de l'existence humaine: - la finitude (la fatigue, la paresse, le désir, l'hésitation, le remords),...
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DESCARTES et la notion de pensée
Les termes de conscientia, de conscius esse, dérivés de conscire, avaient, dans le latin classique, la signification étymologique de connaissance, d'« être connaissant »; mais dans le français des xvie et xviie siècles, « conscience » voulait dire « sens moral », comme dans la célèbre formule de Rabelais, que science sans conscience n'est que ruine de l'âme. C'est, semble-t-il, dans les Réponses aux troisièmes objections que pour la première fois, et la seule fois chez Descartes, « conscien...
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Sommes-nous responsables de nos sentiments ?
Intro: - Être responsable d'un acte ou d'un fait signifie en être la cause. Nous sommes responsables de ce dont nous sommes l'auteur, c'est-à-dire de ce qui existe par notre volonté. C'est pourquoi la possibilité de juger moralement quelqu'un dépend de sa responsabilité: nous ne pouvons être jugé pour un acte ou un fait que si nous en sommes responsables. - Un sentiment n'est pas d'abord un de ces actes qui dépend de la volonté d'un sujet. En effet, un sentiment exprime la manière dont un évènem...
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LOCKE et l'état de nature de l'homme
Si l'homme, dans l'état de nature, est aussi libre que j'ai dit, s'il est le seigneur absolu de sa personne et de ses possessions, égal au plus grand et sujet à personne; pourquoi se dépouille-t-il de sa liberté et de cet empire, pourquoi se soumet-il à la domination et à l'inspection de quelque autre pouvoir? Il est aisé de répondre, qu'encore que, dans l'état de nature, l'homme ait un droit, tel que nous avons posé, la jouissance de ce droit est pourtant fort incertaine et exposée sans ces...
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Sartre et la liberté
Me voilà tuberculeux par exemple. Ici apparaît la malédiction (et la grandeur). Cette maladie, qui m'infecte, m'affaiblit, me change, limite brusquement mes possibilités et mes horizons. J'étais acteur ou sportif : [...] je ne puis plus l'être. Ainsi négativement je suis déchargé de toute responsabilité touchant ces possibilités que le cours du monde vient de m'ôter. C'est ce que le langage populaire nomme être diminué. Et ce mot semble recouvrir une image correcte : j'étais un bouquet de possib...
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KANT: argent et liberté
« Celui qui renonce à sa liberté et l'échange pour de l'argent agit contre l'humanité. La vie elle-même ne doit être tenue en haute estime que pour autant qu'elle nous permet de vivre comme des hommes, c'est-à-dire non pas en recherchant tous les plaisirs, mais de façon à ne pas déshonorer notre humanité. Nous devons dans notre vie être dignes de notre humanité: tout ce qui nous en rend indignes nous rend incapables de tout et suspend l'homme en nous. Quiconque offre son corps à la malice...
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Arendt: Travail et liberté
C'est l'avènement de l'automatisation qui, en quelques décennies, probablement videra les usines et libérera l'humanité de son fardeau le plus ancien et le plus naturel, le fardeau du travail, l'asservissement à la nécessité . (...) C'est une société de travailleurs que l'on va délivrer des chaînes du travail, et cette société ne sait plus rien des activités plus hautes et plus enrichissantes pour lesquelles il vaudrait la peine de gagner cette liberté. Dans cette société qui est égalitaire, car...
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LEIBNIZ: il y a une Lumière née avec nous
Cette considération fait encore connaître qu'il y a une Lumière née avec nous. Car puisque les sens et les inductions' ne nous sauraient jamais apprendre des vérités tout à fait universelles, ni ce qui est absolument nécessaire, mais seulement ce qui est, et ce qui se trouve dans des exemples particuliers, et puisque nous connaissons cependant des vérités nécessaires et universelles des sciences, en quoi nous sommes privilégiés au-dessus des bêtes : il s'ensuit que nous avons tiré ces vérité...
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Saint AUGUSTIN et le langage
Ce texte de st Augustin constitue une réflexion sur le rapport des mots aux choses, c'est-à-dire sur la notion de signification. Loin que ce soit l'apprentissage des mots qui nous permette de saisir le monde et de nous y rapporter, de l'organiser en connaissance, c'est la connaissance des choses qui fonde celle des mots : le langage est un moyen mais il n'est pas inné, les mots se construisent sur la base de correspondances entre des sons et des choses que l'on y associe. Toutefois, nous le verr...
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HOBBES: Comme l'expérience est la base de toute connaissance
« Comme l'expérience est la base de toute connaissance, de nouvelles expériences sont la source de nouvelles sciences, et les expériences accumulées doivent contribuer à les augmenter. Cela posé, tout ce qui arrive de neuf à un homme lui donne lieu d'espérer qu'il saura quelque chose qu'il ignorait auparavant. Cette espérance et cette attente d'une connaissance future que nous pouvons acquérir par tout ce qui nous arrive de nouveau et d'étrange est la passion que nous désignons sous le no...
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Nietzsche
L'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hommes dont la pensée est active dans une direction unique, qui utilisent tout comme matière première, qui ne cessent d'observer diligemment leur vie intérieure et celle d'autrui, qui ne se lassent pas de combiner leurs moyens. Le génie ne fait rie...
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DESCARTES: Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cet terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on es...
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DESCARTES: les passions et la volonté
Mais souvent la passion nous fait croire certaines choses beaucoup meilleures et plus désirables qu'elles ne sont; puis, quand nous avons pris bien de la peine à les acquérir, et perdu cependant l'occasion de posséder d'autres biens plus véritables, la jouissance nous en fait connaître les défauts, et de là viennent les dédains, les regrets et les repentirs. C'est pourquoi le vrai office de la raison est d'examiner la juste valeur de tous les biens dont l'acquisition semble dépendre en quel...
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David HUME: Différence entre jugement et sentiment
La différence (...) est très vaste entre le jugement et le sentiment. Tout sentiment est juste, parce que le sentiment n'a référence à rien au-delà de lui-même et qu'il est partout réel où l'homme en est conscient. Mais toutes les déterminations de l'entendement ne sont pas justes, parce qu'elles portent référence à quelque chose au-delà d'elles-mêmes, c'est-à-dire, à la réalité, et qu'elles ne sont pas toujours conformes à cette norme. (...) Au contraire, un millier de sentiments différents, ex...
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Théophile de Bordeu
Théophile de Bordeu 1722-1776 Les vocations des fils sont l'Oeuvre des pères. Il n'en est pas de meilleur exemple que la vie de Théophile de Bordeu. Dès que son père eut coiffé le bonnet doctoral à la Faculté de Montpellier, il rejoignit son cher Béarn. C'était un homme cultivé, ironique, qui adorait ses montagnes. Il soigna ses concitoyens, sans négliger ses concitoyennes. Il eut ainsi beaucoup d'enfants, dont dix-huit légitimes. Ce médecin bon vivant attribuait sa vigueur et ses succès thérape...
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Montaigne: Peut-on se fier à la raison ?
ontaigne: La participation que nous avons à la connaissance de la vérité, quelle qu'elle soit, ce n'est pas par nos propres forces que nous l'avons acquise. Dieu nous a assez appris cela par les témoins qu'il a choisis du vulgaire, simples et ignorants, pour nous instruire de ses admirables secrets : notre foi, ce n'est pas notre acquêt', c'est un pur présent de la libéralité d'autrui. Ce n'est pas par discours ou par notre entendement que nous avons reçu notre religion, c'est par autorité et pa...
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DESCARTES et la maîtrise de la Nature
Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer autant qu'il est en nous le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possible de parvenir à des connaissances qui soient...
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Jean-Paul SARTRE et la honte devant autrui
VOCABULAIRE SARTRIEN: Cogito, conscience : pour Sartre, aucune philosophie ne peut éviter de partir du cogito (« Je pense, donc je suis », Descartes, Méditations métaphysiques, II). Mais Sartre sous-tend le cogito réflexif cartésien (la conscience de soi réfléchie) par un cogito pré-réflexif : une conscience non thétique (irréfléchie) de soi engagée dans toute conscience d'un donné. En outre, le cogito cartésien est modifié par Sartre dans le sens de l'intentionnalité : il n'est absolument pa...
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Rousseau: La nature est-elle une
entrave à la liberté humaine ?
PRESENTATION DU "DISCOURS SUR L'ORIGINE ET LES FONDEMENTS DE L'INEGALITE PARMI LES HOMMES" DE ROUSSEAU Ce texte constitue la réponse de Rousseau (1712-1778) à une question proposée par l'Académie de Dijon sur la source des inégalités. Rousseau y avance une critique radicale de tous les théoriciens du Droit Naturel et du Contrat en montrant que ces concepts ont été utilisés pour fonder en raison une imposture et un asservissement. La philosophie politique a, selon lui, toujours été de connivence...
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RUSSELL
Il semble assez évident que, s'il n'y avait pas de croyance, il ne pourrait y avoir rien de faux ni rien de vrai, dans le sens où le vrai est un corrélatif du faux. Si nous imaginons un monde uniquement matériel, il n'y aurait là aucune place pour le faux et bien qu'il dût contenir ce qu'on peut appeler « des faits », il ne contiendrait pas de vérités dans le sens où le vrai est une entité du même ordre que le faux. En réalité, le vrai et le faux sont des propriétés que possèdent les croyances e...
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SPINOZA, le désir comme essence de l'homme
Le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose. EXPLICATION : Nous avons dit plus haut, dans le scolie de la proposition de cette partie, que le désir est l'appétit qui a conscience de lui-même, et que l'appétit est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est déterminée à faire les choses qui sont utiles à sa conservation. Mais, dans le même scolie, j'ai fait observer aussi qu'en réalité,...
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Baruch SPINOZA
Le désir est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est conçue comme déterminée, par une quelconque affection d'elle-même, à faire quelque chose. EXPLICATION : Nous avons dit plus haut, dans le scolie de la proposition de cette partie, que le désir est l'appétit qui a conscience de lui-même, et que l'appétit est l'essence même de l'homme, en tant qu'elle est déterminée à faire les choses qui sont utiles à sa conservation. Mais, dans le même scolie, j'ai fait observer aussi qu'en réalité, ent...
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Qu'est-ce que l'intelligence ?
Qu'est-ce que l'intelligence? INTRODUCTION. — A l'époque où la psychologie était conçue principalement comme l'étude des facultés de l'âme, elle comprenait normalement trois parties consacrées respectivement à la sensibilité, à l'intelligence et à la volonté. « Sensibilité » désignant dans, ce cas l'ensemble des fonctions affectives, toutes les fonctions cognitives, depuis la sensation jusqu'à l'intuition rationnelle et au raisonnement, dépendant de l'intelligence. « Intelligence » devenait...
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Alain
Cette « précieuse série », émotion-passion-sentiment, comme la qualifie Alain, est sans doute une des parties à la fois les plus originales et les plus profondes de son oeuvre. Quant à la méthode directe qui l'anime, elle procède de diverses influences qui s'y composent en une synthèse très personnelle. On y retrouve l'idée de série, qu'il doit à Auguste Comte, comme celle de la hiérarchie des sciences par exemple, l'analyse réflexive qui commande chez son maître Lagneau l'étude de la perception...
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Kant: On ne flétrira pas leurs erreurs
Texte : « On ne flétrira pas leurs erreurs sous le nom d'absurdités, de jugements ineptes, etc., mais on supposera plutôt qu'il doit y avoir dans leurs opinions quelque chose de vrai, et on l'y cherchera ; en même temps aussi, on s'appliquera à découvrir l'apparence qui les trompe (le principe subjectif des raisons déterminantes de leurs jugements, qu'ils prennent par mégarde pour quelque chose d'objectif) et, en expliquant ainsi la possibilité de leurs erreurs, on saura garder encore un certain...
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Platon vs Calliclès: Qu'est-ce qu'une vie bonne ?
Comment un homme pourrait-il être heureux, s'il est esclave de quelqu'un ? Voici ce qui est beau et juste suivant la nature [...]. Pour bien vivre, il faut laisser prendre à ses passions tout l'accroissement possible, au lieu de les réprimer et, quand elles ont atteint toute leur force, être capable de leur donner satisfaction par son courage et son intelligence et de remplir tous les désirs à mesure qu'ils éclosent. Mais cela n'est pas à la portée du vulgaire. De là vient qu'il décrie les gens...
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Léon Trotski
Léon Trotski " Je ne connais pas de tragédie personnelle. Je ne connais que la substitution d'un chapitre de la révolution à un autre ". Eh bien, si, une tragédie personnelle. Rien, par chance d'ailleurs pour l'honneur personnel de Trotski, rien qu'une tragédie mineure, ne tirant pas à conséquence pour l'Histoire celle dont on prétend qu'elle a un sens. Ou plutôt, en toute équité, une tragédie qui n'a de sens que pour un petit groupe et, par-delà ce groupe, pour ceux, individus ou catégories, qu...
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KANT
« Le génie est le talent (don de nature) qui donne à l'art sa règle. Dès là que le talent, comme faculté productive innée de l'artiste, appartient lui-même à la nature, on pourrait encore s'exprimer ainsi : le génie est la disposition innée de l'esprit par laquelle la nature donne à l'art sa règle [...]. . En effet, tout art suppose des règles sur la base desquelles une production, si on doit la dire faite avec art, est tout d'abord représentée comme possible. Mais la notion de beaux-arts ne per...
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Platon
Or voici qu'un jour j'entendis faire une lecture dans un livre qui était, disait-on, d'Anaxagore et où était tenu ce langage : « C'est en définitive l'Esprit qui a tout mis en ordre, c'est lui qui est cause de toutes choses. » Une telle cause fit ma joie; il me sembla qu'il y avait, en un sens, avantage à faire de l'Esprit une cause universelle : s'il en est ainsi, pensai-je, cet Esprit ordonnateur, qui justement réalise l'ordre universel, doit aussi disposer chaque chose en particulier de la me...
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Locke: La connaissance implique-t-elle nécessairement la conscience ?
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "ESSAI SUR L'ENTENDEMENT HUMAIN" DE LOCKE Avec l'Essai, John Locke (1632-1704) s'impose comme une figure majeure de l'empirisme anglo-saxon. Loin de se réduire à la doctrine de la « table rase », cette oeuvre inaugure surtout ce que Kant appellera plus tard le projet critique : réfléchir sur notre pouvoir de connaître et ses limites pour fixer les conditions de son bon usage. Car la cible de Locke est moins le rationalisme que le dogmatisme sous toutes ses formes. L'Ess...
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Etienne Bonnot de Condillac
Etienne Bonnot de Condillac L'oeuvre de Condillac ne compte pas parmi les plus grandes. Mais, par la lucidité des analyses qu'elle présente, aussi bien que par l'influence qu'elle a longtemps exercée, elle occupe une place relativement importante dans l'histoire de la pensée française. Elle s'apparente au reste, par les thèmes qu'elle n'a cessé de reprendre, à quelques-unes des plus hautes philosophies. De la vie même de Condillac (1714-1780), aucun événement notable n'est à retenir : cette vie...
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Que pensez-vous de cette opinion de Jean Giraudoux : « Le spectacle est la seule forme d'éducation morale ou artistique d'une nation. Il est le seul moyen par lequel le public, le plus humble et le plus lettré, peut être mis en contact avec les plus haut
Que pensez-vous de cette opinion de Jean Giraudoux : « Le spectacle est la seule forme d'éducation morale ou artistique d'une nation. Il est le seul moyen par lequel le public, le plus humble et le plus lettré, peut être mis en contact avec les plus hauts conflits. » Cette réflexion est tirée d'un Discours sur le théâtre prononcé le 19 novembre 1931 au banquet de l'Association parisienne des anciens élèves du lycée de Châteauroux. La voici rétablie dans son intégrité et dans son contexte. La que...
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A QUOI SERT LA TECHNIQUE ?
REMARQUES SUR LE SUJET Nous suggérons de commencer par réfléchir sur les significations possibles du verbe « servir ». Il conviendrait aussi d'éviter le verbiage humaniste généralement de mise dès que l'on parle de technique. Par exemple on pourrait, à propos de ce sujet, affirmer en un premier temps que la technique est utile à l'homme dans la mesure où elle sert à développer son bien-être, puis, prendre dans un deuxième temps le contre-pied radical de cette position en déclarant que loin de s...
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Platon
"Or, que ceux-là même qui pratiquent la justice par impuissance de commettre l'injustice la pratiquent contre leur gré, c'est ce que nous comprendrions au mieux si nous imaginions le cas suivant : ayant donné également au juste et à l'injuste la liberté pour chacun des deux de faire ce qui pourrait leur plaire, nous les suivrions ensuite en observant où le désir mènerait chacun d'eux. Nous prendrions alors sur le fait le juste marchant vers le même but que l'injuste, poussé par la cupidité insat...
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Persuader quelqu'un est-ce l'empêcher de penser ?
Ici on vous demande si la persuasion est un obstacle à la pensée. Vous devez distinguer " persuader " de "convaincre ", car persuader quelqu'un c'est lui faire admettre un discours en emportant son adhésion par des moyens qui jouent sur les passions d'autrui, sur sa sensibilité, ses désirs ou ses craintes. La persuasion s'adresse donc à autrui, non pas en tant qu'il est un être de raison, mais en tant qu'il peut être facilement impressionné et influençable. En cela la persuasion procède d'un rap...
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Persuader quelqu'un, est-ce l'empêcher de penser ?
[C'est grâce à l'éducation que la raison s'éveille et acquiert son autonomie. Une fois devenue autonome, à elle de partir en quête du vrai. Si elle se laisse persuader, c'est qu'elle a perdu sa liberté de penser.] Il faut opposer éducation et persuasion Nicolas Malebranche a parfaitement raison d'écrire: «Il y a des pères qui traitent souvent leurs enfants avec empire: ils ne leur rendent jamais justice, ils les outragent sans sujet; au lieu de les soumettre à la Raison après les en avoir éclair...
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La logique nous apprend-elle quelque chose ?
Il s'agit ici de s'interroger sur la logique et plus particulièrement sur ce qu'elle nous enseigne. La logique est la science des propositions, c'est-à-dire, l'étude formelle du langage. La logique est une science très ancienne, elle est fondée par le philosophe grec Aristote qui y dresse en quelque sorte la description du discours valide et par opposition, celui qui ne l'est pas... Mais tout le problème est que la logique se limite justement aux conditions formelles du discours sans être réelle...
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La logique nous apprend-t-elle quelque chose ?
Il s'agit ici de s'interroger sur la logique et plus particulièrement sur ce qu'elle nous enseigne. La logique est la science des propositions, c'est-à-dire, l'étude formelle du langage. La logique est une science très ancienne, elle est fondée par le philosophe grec Aristote qui y dresse en quelque sorte la description du discours valide et par opposition, celui qui ne l'est pas... Mais tout le problème est que la logique se limite justement aux conditions formelles du discours sans être réelle...
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A-t-on le droit d'obliger quelqu'un à vivre ?
[Dans la mesure où l'on affirme que la vie humaine est une valeur et que respecter les valeurs est un devoir, on a le droit d'obliger quelqu'un à vivre, car on a le devoir de faire respecter les valeurs.] La vie est une valeur absolue Comme l'ont montré aussi bien Baruch Spinoza qu'Emmanuel Kant, nulle éthique ne peut accepter de quiconque qu'il renonce à se conserver. C'est une impossibilité radicale parce qu'une telle acceptation serait en contradiction avec l'affirmation de la valeur de la vi...
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Depuis l'Antiquité, le couple occupe dans la littérature une place privilégiée. On le rencontre dans tous les genres au coeur même des intrigues. Sans céder à la tentation du catalogue, mais en vous référant à quelques exemples précis, vous étudierez le
Sujet : Depuis l'Antiquité, le couple occupe dans la littérature une place privilégiée. On le rencontre dans tous les genres au cœur même des intrigues. Sans céder à la tentation du catalogue, mais en vous référant à quelques exemples précis, vous étudierez le rôle de levier, de ressort dramatique que joue le couple dans les oeuvres littéraires. Les jours où le ciel est bien trop gris, où l'âme rejoint son domaine pour y créer la réflexion, l'homme peut apercevoir une ligne. Il ne peut en conce...
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« Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature », écrivait Th. Gautier. Que pensez-v
« Il n'y a de vraiment beau que ce qui ne peut servir à rien; tout ce qui est utile est laid, car c'est l'expression de quelque besoin, et ceux de l'homme sont ignobles et dégoûtants comme sa pauvre et infirme nature », écrivait Th. Gautier. Que pensez-vous de ce jugement ? Les musées sont pleins d'objets que nous trouvons beaux mais que jadis on trouvait simplement utiles : des vases, des coupes, des bougeoirs, des portraits, des statues. Les portraits servaient à fixer les traits des visa...
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KANT: l'espace n'est pas un concept empirique (explication de texte)
«L'espace n'est pas un concept empirique qui ait été tiré d'expériences externes. En effet, pour que certaines sensations puissent être rapportées à quelque chose d'extérieur à moi (c'est-à-dire à quelque chose situé dans un autre lieu de l'espace que celui dans lequel je me trouve), et de même, pour que je puisse me représenter les choses comme en dehors et à côté les unes des autres, - par conséquent comme n'étant pas seulement distinctes, mais placées dans des lieux différents, - il fa...