2272 résultats pour "philo 3 les passions sont elles toutes condamnables"
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La poésie n'est elle que l'art de faire des vers?
Dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig affirme : « La poésie ne se trouve pas que dans les vers [1]». Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement. Ce sujet est à lire à partir du texte de Dantzig figurant dans le corpus. Idées principales de ce texte => la poésie est activité de l'imagination humaine, non don divin ; la po...
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KANT
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Mendels...
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Disons-nous la vérité par respect de la vérité ?
Introduction : Ë Bien définir les termes du sujet : - « la vérité » : c'est le caractère des jugements auxquels on peut accorder son assentiment, c'est-à-dire qui s'imposent à l'esprit, et qui est le fondement de l'accord universel entre tous les esprits. Ce sont des propositions dont est absente toute contradiction, quelle soit logique ou réelle. Il ne faut pas la confondre avec la réalité car contrairement à cette dernière, la vérité est de l'ordre du discours. - « Par respect » : c'est le fai...
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Bergson, l'âme et le corps (1912), in l'Energie spirituelle
Chacun de nous est un corps, soumis aux mêmes lois que toutes les autres portions de matière. Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe. Mais, à coté de ces mouvements qui sont provoqués mécaniquement par une cause extérieur, il en est d'autres qui semblent venir du dedans et qui tranchent sur les précédents par leur caractère imprévu : on les appellent « volontaires ». Quelle en est la cause ? C'est ce que chacun de nous désigne pa...
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Platon
Un homme est juste de la même manière que l'État est juste. – C'est une conclusion qui est aussi de toute nécessité. – Mais nous n'avons pas oublié que l'État est juste par le fait que chacun des trois ordres qui le composent remplit sa fonction. (...) Après cela, il nous reste, je crois, à examiner l'injustice. – Évidemment. – N'est-elle pas nécessairement un désaccord de ces trois parties, une ingérence indiscrète, un empiétement des unes sur les fonctions des autres, et la révolte de certaine...
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Les formes de l'Etat.
Les formes de l'Etat. Déjà la discussion sur les origines de la souveraineté, c'est-à-dire sur les sources et les justifications de l'autorité de l'État, nous engageait dans la discussion des formes de l'État. Les doctrines politiques sont des philosophies de la souveraineté et de la forme de l'État, débouchant sur l'action politique, c'est-à-dire sur le militantisme (recrutement, organisation de l'action, structuration du parti) en vue d'opérer un changement historique de l'Etat ou de maintenir...
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Epictète: Qu'est-ce qu'un homme libre ?
Puisque l'homme libre est celui à qui tout arrive comme il le désire, me dit un fou, je veux aussi que tout m'arrive comme il me plaît. - Eh! Mon ami, la folie et la liberté ne se trouvent jamais ensemble. La liberté est une chose non seulement très belle, mais très raisonnable et il n'y a rien de plus absurde ni de plus raisonnable que de former des désirs téméraires et de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Quand j'ai le nom de Dion à écrire, il faut que je l'écrive,...
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Qu'est-ce qu'un mot ?
Qu'est-ce qu'un mot ? Le langage est un produit de la vie en société ayant pour fin la communication. C'est un système de signes qui sont utilisés intentionnellement par un sujet et qui se traduisent dans différentes langues réelles. Le langage est donc éminemment humain : une abeille n'utilise pas intentionnellement son code, elle l'effectue d'instinct, comme un programme. Et pour toutes les abeilles, il n'y a qu'un seul code, une seule et même "danse" signifiante. Leur réseau de signes est na...
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Engels: L'État est-il un mal nécessaire ?
L'État n'est pas du tout un pouvoir imposé du dehors de la société ; il n'est pas davantage « la réalisation effective de l'idée morale », « l'image et la réalisation de la raison », comme le prétend Hegel. Non, il est un produit de la société parvenue à un degré de développement déterminé ; il est l'aveu que cette société s'embarrasse dans une insoluble contradiction avec soi-même, s'étant scindée en antagonismes irréconciliables qu'elle est impuissante à conjurer. Mais afin que les classes ant...
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Aristote
L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe pour vivre heureuse. C'est pourquoi toute cité est dans la nature, puisque c'est la nature qui a formé les premières associations, car la nature est la vraie fin de toutes choses. Ainsi nous disons des différents êtres, par exemple, d'un homme, d'un cheval, d'une famille...
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Dissertation sur Manon Lescaut
Manon Lescaut, Abbé Prévost Exemple de dissertation Sujet : La marginalité du roman Manon Lescaut et de ses personnages permettent-ils le plaisir romanesque ? Vous répondrez à cette question dans un développement organisé en vous appuyant sur Manon Lescaut, sur les textes que vous avez étudiés dans le cadre du parcours associé, et sur votre culture personnelle. « Ce qu’il y a de fort dans Manon Lescaut, c’est le souffle sentimental, la naïveté de la passion qui rend les deux héros si v...
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De tout ce que je suis ou de ce que je possède que puis-je considérer comme véritablement moi ?
Demande d'échange de corrigé de Barrau Pauline ([email protected]). Sujet déposé : De tout ce que je suis ou de ce que je possède que puis-je considérer comme véritablement moi ? Le sujet nous convoque d'emblée à une réflexion sur deux notions, à savoir « être » et « avoir ». Le rapprochement de ces deux notions nous force à reconnaître que toutes deux semblent participer pleinement à la construction de chaque individu. Mais dans quelle mesure ces deux notions déterminent-elles l'identité de c...
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La conception pragmatiste de la vérité et ses conséquences métaphysiques ?
Kant disait qu'en cherchant à répondre à la question: qu'est-ce que la vérité ? on risque, si l'on y prend pas garde, "de donner le ridicule spectacle de deux personnes dont l'une trait le bouc (comme disaient les Anciens) tandis que l'autre tient une passoire". Et en effet il n'est pas facile de préciser le sens exact de cette question puisque, comme les Sceptiques savaient déjà bien le faire remarquer, pour lui donner une réponse convenable, c'est-à-dire vraie, il faudrait être d'accord au...
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David HUME
HUME: VALEUR CONSOLATRICE DE LA RELIGION Il faut, selon Hume, renoncer à l'idée qu'on puisse fonder la religion sur des arguments rationnels, il faut reconnaître avec le scepticisme qu'il est impossible de prouver l'existence de Dieu. N y a-t-il pas, pourtant, une vérité du fait religieux ? Sa valeur ne dépend-elle pas finalement du sentiment plus que de la raison ? « Mon opinion est que tout homme sent, en quelque façon, la vérité de la religion dans son propre coeur ; et que par le sentiment...
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David HUME: La beauté est-elle dans les choses ou dans l'esprit ?
« Parmi un millier d'opinions différentes que les hommes divers entretiennent sur le même sujet, il y en a une, et une seulement, qui est juste et vraie. Et la seule difficulté est de la déterminer et de la rendre certaine. Au contraire, un millier de sentiments différents, excités par le même objet, sont justes, parce qu'aucun sentiment ne représente ce qui est réellement dans l'objet. Il marque seulement une certaine conformité ou une relation entre l'objet et les organes ou facultés de...
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Baruch SPINOZA
§ 1. Les philosophes conçoivent les affects qui se livrent bataille en nous comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute; c'est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus vertueux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s'élever au faîte de la sagesse, prodiguant toute sorte de louanges à une nature humaine qui n'existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui exi...
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Montaigne (1533-1592) : « Que sais-je...? »
Montaigne (1533-1592) : « Que sais-je...? » Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, naît au château de Montaigne en Périgord le 28 février 1533, d'une famille enrichie dans le commerce du pastel et orientée vers les offices de judicature. Grâce à la vigilance de son père, Montaigne reçoit une excellente éducation humaniste, faite de latin et de musique. A 6 ans, il entre au collège de Guyenne, à Bordeaux; à 13 ans, il commence son droit à l'université de Toulouse. Conseiller à la Cour des aides de...
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David HUME
« Parmi un millier d'opinions différentes que les hommes divers entretiennent sur le même sujet, il y en a une, et une seulement, qui est juste et vraie. Et la seule difficulté est de la déterminer et de la rendre certaine. Au contraire, un millier de sentiments différents, excités par le même objet, sont justes, parce qu'aucun sentiment ne représente ce qui est réellement dans l'objet. Il marque seulement une certaine conformité ou une relation entre l'objet et les organes ou facultés de l'espr...
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David HUME
Les historiens, et même le bon sens, peuvent nous faire connaître que, pour séduisantes que puissent paraître ces idées d'égalité parfaite , en réalité elles sont, au fond, impraticables, et si elles ne l'étaient pas, elles seraient extrêmement pernicieuses pour la société humaine. Rendez les possessions aussi égales que possible : les degrés différents de l'art, du soin, du travail des hommes rompront immédiatement cette égalité. Ou alors, si vous restreignez ces vertus, vous réduisez la sociét...
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DESCARTES
[...] obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance, et me gouvernant, en toute autre chose, suivant les opinions les plus modérées, et les plus éloignées de l'excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés avec lesquels j'aurais à vivre. [...] Et entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées : tant à cause que ce sont toujours les plus co...
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Comment définir le mythe ?
Ensemble de représentations imagées (par exemple sous la forme de dieux et de légendes héroïques) concernant l'origine et l'existence de la Terre et de l'humanité. Expression des premières prises de conscience des hommes. Au sens littéraire, le mythe est un récit à caractère sacralo-philosophique. Selon H. Baumann, il exprime la philosophie du monde d'une communauté culturelle et permet ainsi de tirer certaines conclusions sur cette culture. Il est à distinguer du conte populaire, dont la formul...
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Fiche de lecture: Les Fleurs du mal de Charles Baudelaire
Les Fleurs du mal « Le seul éloge que je sollicite pour ce livre est qu'on reconnaisse qu'il n'est pas un pur album et qu'il a un commencement et une fin. » Auteur : Charles Baudelaire Date : 1857-1861 Genre : Recueil de poèmes. Composition : Baudelaire a hésité entre plusieurs titres, notamment celui de Limbes. Son manuscrit, regroupant des poèmes écrits depuis des années, est finalement publié. La première édition de 1857 comporte 100 poèmes dont 48 antérieurement publiés dans des revues...
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La maîtrise des désirs ?
Le Désir Le désir est d'abord la prise de conscience d'un manque, dont la satisfaction procure du plaisir. Le stoïcisme préconise de discipliner nos désirs si on veut atteindre le bonheur. Platon nous invite quant à lui à nous méfier du désir, car il est insatiable, et de ce fait, source d'insatisfaction toujours recommencée. La volonté Si la sagesse est maîtrise lucide des désirs, le désir ne devient insensé que lorsqu'il prétend subvertir la hiérarchie des valeurs et gouverner l'esprit. C'est...
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DESCARTES: tous les arts ne sauraient être appris en même temps par le même homme
Les hommes ont l'habitude, chaque fois qu'ils découvrent une ressemblance entre deux choses, de leur attribuer à l'une et à l'autre, même en ce qui les distingue, ce qu'ils ont reconnu vrai de l'une d'elles. Ainsi, faisant une comparaison fausse entre les sciences, qui résident tout entières dans la connaissance qu'a l'esprit, et les arts, qui requièrent un certain exercice et une certaine disposition du corps, et voyant, par ailleurs, que tous les arts ne sauraient être appris en même temp...
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La peau de chagrin (résumé du livre)
La peau de chagrin honoré de Balzac Partie 1 : Étape 1 : Raphaël de Valentin joue sa dernière pièce d’or dans un jeu de carte. Il la perd et repart comme si de rien n’était. Description du jeu, de la salle de jeu et des joueurs. Étape 2 : Raphaël de Valentin se promène au bord de la Seine songeant à toutes les personnes qui y sont mortes noyées. Il pense alors que se suicider la nuit est mieux. Il continue son chemin, longeant les magasins. Étape 3 : En attendant le nuit pour se suicid...
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Blaise PASCAL
"Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse, mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu'elle leur est...
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Privilégier la conscience est-ce surestimer l'homme ?
Introduction : L'homme se caractérise par la conscience qu'il a de lui-même. La conscience est donc une faculté proprement humaine, qui s'origine dans le sentiment de sa propre existence et de son être dans le monde. Le privilège accordé à la conscience distingue donc avant tout l'homme de l'animal. Cette différenciation opère-t-elle par conséquent une distinction de valeur, en accordant une supériorité à l'homme sur le monde vivant ? Privilégier la conscience, c'est donner raison à la conscienc...
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La pensée peut-elle dépasser les limites du langage ?
Maurice Merleau-Ponty 1969 La pensée peut-elle dépasser les limites du langage? ~La pensée ne devient expressive que lorsqu 'elle fait oublier le langage, qui est pourtant sont seul support. Q> Il n 'y a pas de pensée en dehors du langage. Au-delà des mots, il n 'existe rien qui puisse être compris d 'autrui.
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La pensée ne fonctionne-t-elle que par association d'idées ?
Assoc:iatio nnism e La pensée ne fonctionne-t-elle que par association d'idées? ~ Même dans nos rêveries les plus désordonnées, il y a toujours une association entre les différentes idées qui se succèdent. ~ L'association d'idées ne suffit pas à rendre compte de l'infinie richesse de la pensée que l'on ne peut pas réduire à un simple mécanisme.
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HEGEL et le sérieux de la philosophie
"Il paraît particulièrement nécessaire de faire de nouveau de la philosophie une affaire sérieuse. Pour toutes les sciences, les arts, les talents, les techniques, prévaut la conviction qu'on ne les possède pas sans se donner de la peine et sans faire l'effort de les apprendre et de les pratiquer. Si quiconque ayant des yeux et des doigts, à qui on fournit du cuir et un instrument, n'est pas pour cela en mesure de faire des souliers, de nos jours domine le préjugé selon lequel chacun sait...
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Est-il contradictoire d'affirmer qu'il faut contraindre pour libérer ?
Définition des termes du sujet: CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire. Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire. (2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »). (3) Principe de non-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est i...
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Bergson: Nous sommes libres
« Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste. En vain on alléguera que nous cédons alors à l'influence toute-puissante de notre caractère. Notre caractère, c'est encore nous ; et parce qu'on s'est plu à scinder la personne en deux parties pour considérer tour à tour, par un effort d'abstraction, le moi qui sent ou pense et le moi q...
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Être libre, est-ce être indifférent ?
Définition des termes du sujet: CONTRAINTE : Force ou coercition extérieure qui empêche l'action volontaire. Ne pas confondre avec obligation, qui émane de la volonté. CONTRADICTION: (1) Fait de soutenir en même temps une chose et son contraire. (2) En logique, incompatibilité entre deux propositions qui s'excluent mutuellement (exemple : « il pleut » et « il ne pleut pas »). (3) Principe de non-contradiction (parfois appelé principe de contradiction) : en logique, principe selon lequel il est i...
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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Sartre: Autrui représente-t-il une menace pour le sujet ?
ARTRE: Je viens de faire un geste maladroit ou vulgaire : ce geste colle à moi, je ne le juge ni ne le blâme, je le vis simplement, je le réalise sur le mode du pour-soi. Mais voici tout à coup que je lève la tête : quelqu'un était là et m'a vu. Je réalise tout à coup toute la vulgarité de mon geste et j'ai honte. Il est certain que ma honte n'est pas réflexive, car la présence d'autrui à ma conscience, fût-ce à la manière d'un catalyseur, est incompatible avec l'attitude réflexive : dans le cha...
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KANT
Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire. (...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite,...
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MARC AURÈLE (121-180)
Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu'il vit, et qu'il n'en vit pas d'autre que celle qu'il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; est donc égal aussi ce qui périt ; et la perte apparaît ainsi comme instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l'avenir ; comment en effet pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ? Il faut donc...
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KANT: génie et imagination
« Le véritable champ du génie est celui de l'imagination, parce qu'elle est créatrice et qu'elle se trouve moins que d'autres facultés sous la contrainte des règles ; ce qui la rend d'autant plus capable d'originalité. La démarche mécanique de l'enseignement, en forçant à toute heure l'élève à l'imitation, est assurément préjudiciable à la levée de germe du génie, en son originalité. Tout art réclame cependant certaines règles mécaniques fondamentales, celle de l'adéquation de l'oeuvre à l...
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Alain: Où donc est la justice ?
"Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un libre débat, devant un arbitre qui n'a point d'intérêt dans le jeu. Cette condition suffit, et elle doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage; non pas l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force. Ainsi ce n'e...
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KANT et le "Je"
"Posséder le Je dans sa représentation: ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je, car il l'a...
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En quoi peut-on dire que parler est le propre de l'homme ?
introduction Critiquant les vues de Montaigne et de Charron qui avançaient « qu'il y a plus de différences d'homme à homme, que d'homme à bête », Descartes observait : « il est fort remarquable que la parole ne convient qu'à l'homme seul » (Lettre au marquis de Newcastle, Lettres, P.U.F., p. 161). Le langage serait le propre de l'homme et un critère objectif de différenciation de ce dernier d'avec l'animal. Mais ne constatons-nous pas que les animaux eux aussi communiquent entre eux, qu'ils...
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Marx et l'histoire
Les hommes font leur propre histoire, mais ils ne la font pas de leur propre mouvement, ni dans des conditions choisies par eux seuls, mais bien dans les conditions qu'ils trouvent directement et qui leur sont données et transmises. La tradition de toutes les générations mortes pèse comme un cauchemar sur le cerveau des vivants. Et même quand ils semblent occupés à se transformer, eux et les choses, à créer quelque chose de tout à fait nouveau, c'est précisément à ces époques de crise révolution...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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KANT: l'unité de la conscience
« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne : et grâce a l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise : et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je. car il l...
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Spinoza, Traité théologico-politique: l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif[1] de son plaisir et incapable de rien voir ni
Philosophie – Séries techniques – Corrigé Explication de texte Expliquez le texte suivant : 1 5 10 On pense que l'esclave est celui qui agit par commandement et l'homme libre celui qui agit selon son bon plaisir. Cela cependant n'est pas absolument vrai, car en réalité être captif[1] de son plaisir et incapable de rien voir ni faire qui nous soit vraiment utile, c'est le pire esclavage, et la liberté n'est qu'à celui qui de son entier consentement vit sous la seule conduite de la Raison. Qu...
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Y a-t-il toujours opposition entre la liberté et la nature ?
Définition des termes du sujet: TOUJOURS : à tout moment, à toute époque ; éternellement, perpétuellement. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre. Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité. S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage. État de celui qui est délivré des passions et agit à...
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Puis-je considérer que le moi est haïssable ?
La haine comme passion, désir ou encore volonté de nuire, est une structure de la conscience. Si la haine est une passion alors elle rend inopérante la conscience réfléchie. Le moi c'est la conscience, c'est donc ce qui s'apparaît à soi-même et au monde. Comment la conscience pourrait-elle alors vouloir se haïr ? De plus, si l'on considère que haïr, c'est toujours haïr un objet autre que soi, le sujet qui se haïrait serait alors l'objet qu'il ne voudrait plus être. On parlerait alors davantage d...
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KANT et l'autorité du maître et des lois
Analyse du sujet. Comment démarrer. 1. Si certains sujets de baccalauréat pèchent parfois par leur caractère unilatéral ou unidimensionnel, ce texte de Kant pèche par excès de richesse ! Il concerne la philosophie politique, le problème du pouvoir, celui de l'établissement de la justice, mais aussi l'anthropologie humaine (« Qu'est-ce que l'homme? Est-il bon? Est-il méchant? Qu'est-ce qui le définit ? Quel type de tendances? »). Mais il touche aussi à la sphère de l'éducation. Bref, c'est un...
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Nietzsche
(Zarathoustra s'adresse au peuple.) Il a quelque part encore des peuples et des troupeaux, mais ce n'est pas chez nous, mes frères : chez nous il y a des États. État? Qu'est-ce, cela ? Allons ! ouvrez les oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples. L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l'État, je suis le Peuple. » C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et su...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...