1128 résultats pour "philo raison"
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Arguments Sujets Philo
MON PHILO Page 1 LA CONSCIENCE I) CONNAISSANCE DE LA NOTION ETYMOLOGIQUEMENT ? LA CONSCIENCE EST LA JONCTION DE DEUX MOTS grec qui vient du latin populaire « CUM » qui signifie accompagné et « SIENCIA » qui signifie savoir, connaitre. De ce fait, littéralement la conscience signifie « accompagné le savoir ». Ainsi, la conscience apparait comme la faculté qui permet à l’homme de saisir ses états intérieurs. II) o o o o ARGUMENT POUR SOUTE...
- « La raison s'intéresse d'une façon universelle au monde parce qu'elle est la certitude d'avoir dans ce monde sa propre présence, et parce qu'elle est certaine que cette présence du monde est rationnelle. La raison cherche son autre, sachant bien qu'en
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MALEBRANCHE: les sens sont trompeurs...
MALEBRANCHE : LES SENS NOUS TROMPENT Nous connaissons le monde grâce à nos sens. Mais peut-on se fier à leur témoignage ? Non répondent Malebranche et la tradition idéaliste et rationaliste, car les sens nous trompent, doublement. « Nos sens ne nous trompent pas seulement à l'égard de leurs objets, comme de la lumière, des couleurs, et des autres qualités sensibles, ils nous séduisent même touchant les objets qui ne sont point de leur ressort, en nous empêchant de les considérer avec assez d'att...
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KANT
« Le premier qui démontra le triangle isocèle (qu'il s'appelât Thalès, ou de tout autre nom) fut frappé d'une grande lumière ; car il trouva qu'il ne devait pas s'attacher à ce qu'il voyait dans la figure, ou même au simple concept qu'il en avait, pour en apprendre en quelque sorte les propriétés, mais qu'il n'avait qu'à dégager ce que lui-même y faisait entrer par la pensée et construisait a priori, et que, pour connaître certainement une chose a priori, il ne devait attribuer à cette chose que...
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Tout savoir n'est-il au fond qu'une croyance ?
Introduction Quelle différence peut-il y avoir entre savoir et croire que l'on sait ? La différence consiste essentiellement dans le fait que celui qui sait détient une vérité, tandis que celui qui croit quelque chose ou croit en quelque chose peut se tromper. Pourtant, il arrive aussi que l'on croit avec justesse : la croyance ne se distingue donc pas du savoir par le simple critère de la vérité. Il semblerait plutôt que la différence provienne de l'attitude face à l'objet de connaissance : cel...
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René Descartes: Faut-il faire
confiance à nos sens ?
Quand donc on dit qu'un bâton paraît rompu dans l'eau, à cause de la réfraction, c'est de même que si l'on disait qu'il nous paraît d'une telle façon qu'un enfant jugerait de là qu'il est rompu et qui fait aussi que, selon les préjugés auxquels nous sommes accoutumés dès notre enfance, nous jugeons la même chose. Mais je ne puis demeurer d'accord de ce que l'on ajoute ensuite, à savoir que cette erreur n'est point corrigée par l'entendement, mais par le sens de l'attouchement ; car bien que ce s...
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Epicure: la pensée de la mort
"Familiarise-toi avec l'idée que la mort n'est rien pour nous, car tout bien et tout mal résident dans la sensation; or la mort est la privation complète de cette dernière. Cette connaissance certaine que la mort n'est rien pour nous a pour conséquence que nous apprécions mieux les joies que nous offre la vie éphémère, parce qu'elle n'y ajoute pas une durée illimitée mais nous ôte au contraire le désir d'immortalité. En effet, il n'y a plus d'effroi dans la vie pour celui qui a réellement co...
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David HUME
De quoi, alors, pouvons-nous bien discuter ici ? Si le bon sens et le courage, la tempérance et l'application, la sagesse et le savoir forment, de l'aveu général, une part considérable du mérite personnel, si un homme qui possède ces qualités est à la fois mieux satisfait de lui et mieux désigné à la bienveillance, à l'estime et aux services des autres qu'un homme qui en serait totalement dépourvu, si, en un mot, sont semblables les sentiments causés par ces dons et par les vertus sociales, exis...
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HEGEL: L'Esprit dans l'histoire.
Qu'est-ce que l'Esprit dans l'histoire ? Introduction : Dans son livre la Raison dans l'histoire, Hegel cherche à penser l'histoire universelle comme le processus d'incarnation de l'Esprit absolu. En effet, le postulat rationaliste de Hegel est le suivant : la raison ou l'esprit gouverne le monde. La thèse principale est : l'histoire est le lieu où l'esprit travaille à s'incarner. : « l'histoire universelle est la manifestation du processus divin ». Notre texte nous met alors face à deux interr...
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ALAIN: La langue est un instrument à penser
Le langage tire sa racine de logos, qui en grec signifie raison, autant dire que le langage est en prise directement avec l'exigence de raison et donc celle de vérité. Auprès de Platon, la pensée se fait dialogue que l'âme instaure avec elle-même. Ainsi, la pensée est une activité et s'opère par la réflexion, elle est acte de reprise. E si pour Hegel nous ne serions penser sans les mots, selon Alain il ne suffit pas de parler pour penser. Si donc le langage est un instrument, c'est-à-dire un...
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Le système leibnizien
1. VIE ET ŒUVRES. a) Lorsque naît à Leipzig, en 1646, le philosophe de l'harmonie préétablie et du meilleur des mondes possibles, la guerre de Trente Ans n'est pas finie et l'Allemagne se trouve dans une situation désastreuse dont les ravages de nos guerres modernes eux-mêmes ne peuvent nous donner aucune idée. La misère effroyable, les maladies ont fait tomber la population de ce pays de 15 à 5 millions d'habitants. Il n'y a presque plus d'animaux de ferme. La famine règne. b) Leibniz, il est v...
- « Quoiqu'il puisse appartenir à Socrate et aux esprits de sa trempe, d'acquérir de la vertu par raison, il y a longtemps que le genre humain ne serait plus, si sa conservation n'eût dépendu que des raisonnements de ceux qui le composent. » Rousseau, Disc
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Privilégier la conscience est-ce surestimer l'homme ?
Introduction : L'homme se caractérise par la conscience qu'il a de lui-même. La conscience est donc une faculté proprement humaine, qui s'origine dans le sentiment de sa propre existence et de son être dans le monde. Le privilège accordé à la conscience distingue donc avant tout l'homme de l'animal. Cette différenciation opère-t-elle par conséquent une distinction de valeur, en accordant une supériorité à l'homme sur le monde vivant ? Privilégier la conscience, c'est donner raison à la conscienc...
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Vie et oeuvre de HEGEL
— I — Vie. Georg-Wilhelm-Friedrich Hegel naquit à Stuttgart le 27 Août 1770. Il étudia au séminaire de Tubingen où il connut Schelling, le futur philosophe. Après un temps de préceptorat, il rejoignit Schelling qui remplaçait Fichte à l'Université d'Ièna et lui-même y était nommé professeur en 1806, succédant à Fichte. D'abord acquis à la philosophie de Schelling pour qui rien ne se pose que par une lutte et une victoire sur son opposé, Hegel collabore aux journaux dirigés par Schelling. En 1807...
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Y a-t-il de l'indésirable ?
Une vie sans désirs ne vaut pas la peine d'être vécue : cela laisse à penser que le désir joue un rôle très important dans la vie de chacun. Aussi, on peut admettre que le désirable existe, mais la question qui se pose est de savoir s'il y a ou non de l'indésirable dans nos vies. Cette question est ambiguë car le mot « indésirable » semble avoir deux sens. Pour l'opinion commune, l'indésirable désigne « ce que l'on ne désire pas », mais plus précisément, ce mot équivaut plutôt à « ce que l'on ne...
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KANT: Les jugements mathématiques sont tous synthétiques a priori
« Les jugements mathématiques sont tous synthétiques. Cette proposition semble avoir échappé jusqu'ici à l'observation de tous ceux qui ont analysé la raison humaine, et elle paraît même en opposition avec toutes leurs suppositions ; elle est pourtant incontestablement certaine, et elle a une grande importance par ses résultats. En effet, comme on trouvait que les raisonnements des mathématiques procédaient tous suivant le principe de contradiction (ainsi que l'exige la nature de toute cer...
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Blaise Pascal: Les critères du juste
sont-ils relatifs ?
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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Vocabulaire: CONSÉQUENCE.
CONSÉQUENCE. Log: Enchaînement des propositions qui composent un raisonnement. Conclusion que l'on ne peut nier sans contradiction, une fois admis les principes. Conclusion d'un raisonnement reposant sur les lois de l'accord de la pensée avec elle-même.
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Document 1 : Jules Ferry explique les raisons de la colonisation.
Document 1 : Jules Ferry explique les raisons de la colonisation. Après sa défaite contre l'Allemagne en 1870 qui lui a fait perdre les territoires d'Alsace-Moselle, la France se relance dans une politique de colonisation dans les années 1880. Jules Ferry, ancien Président du Conseil (chef du gouvernement), donne les principales raisons de cette politique de colonisation. Il applique cette politique en relançant la colonisation en Indochine. Messieurs, [...]il y a, je crois, quelque intérêt...
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Emmanuel Kant, Métaphysique des moeurs, Première partie : Doctrine du droit.
La raison ( ... ) énonce en nous son veto irrésistible : Il ne doit y avoir aucune guerre ; ni celle entre toi et moi dans l'état de nature, ni celle entre nous en tant qu'Etats, qui bien qu'ils se trouvent intérieurement dans un état légal, sont cependant extérieurement (dans leur rapport réciproque) dans un état dépourvu de lois - car ce n'est pas ainsi que chacun doit chercher son droit. Aussi la question n'est plus de savoir si la paix perpétuelle est quelque chose de réel ou si ce n'est qu'...
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DESCARTES: ce serait être imprudent que de vouloir persuader la joie à une personne
Je sais bien que ce serait être imprudent que de vouloir persuader la joie à une personne, à qui la fortune envoie tous les jours de nouveaux sujets de déplaisir, et je ne suis point de ces philosophes cruels, qui veulent que leur sage soit insensible. Mais il me semble que la différence qui est entre les plus grandes âmes et celles qui sont basses et vulgaires, consiste, principalement, en ce que les âmes vulgaires se laissent aller à leurs passions, et ne sont heureuses ou malheureuses,...
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Lutter contre les préjugés est d'une grande importance pour plusieurs raisons
Lutter contre les préjugés est d'une grande importance pour plusieurs raisons : 1. Promouvoir l'égalité : Les préjugés peuvent mener à la discrimination, à l'injustice et à l'inégalité. En combattant les préjugés, nous travaillons à créer une société plus équitable où chaque individu a les mêmes droits et opportunités, indépendamment de ses caractéristiques personnelles telles que la race, le genre, l'orientation sexuelle, la religion, etc. 2. Favoriser la compréhension et le respect mutue...
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Aristote
Tous les hommes désirent naturellement savoir ; ce qui le montre, c'est le plaisir causé par les sensations, car, en dehors même de leur utilité, elles nous plaisent par elles-mêmes, et, plus que toutes les autres, les sensations visuelles. En effet, non seulement pour agir, mais même lorsque nous ne nous proposons aucune action, nous préférons, pour ainsi dire, la vue à tout le reste. La cause en est que la vue est, de tous nos sens, celui qui nous fait acquérir le plus de connaissances et nous...
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Vouloir dire la vérité n'est-il qu'un idéal vain ?
Introduction : La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré. Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours. Elle est la non-contradiction. Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes. En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit êt...
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Aristote: une communauté d'intérêts
« Ce n'est pas entre deux médecins que naît une communauté d'intérêts, mais entre un médecin par exemple et un cultivateur, et d'une manière générale entre des contractants différents et inégaux qu'il faut pourtant égaliser. C'est pourquoi toutes les choses faisant objet de transaction doivent être d'une façon quelconque commensurables entre elles. C'est à cette fin que la monnaie a été introduite, devenant une sorte de moyen terme, car elle mesure toutes choses et par suite l'excès et le défaut...
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David HUME
Un pyrrhonien ne peut s'attendre à ce que sa philosophie ait une influence constante sur l'esprit ; ou, si elle en a, que son influence soit bienfaisante pour la société. Au contraire, il lui faut reconnaître, s'il veut reconnaître quelque chose, qu'il faut que périsse toute vie humaine si ses principes prévalaient universellement et constamment. Toute conversation et toute action cesseraient immédiatement, et les hommes resteraient dans une léthargie totale jusqu'au moment où l'inassouvissement...
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Commentez cette pensée de G. Bachelard : « L'essence même de la réflexion, c'est de comprendre qu'on n'avait pas compris. » ?
CONSEILS PRELIMINAIRES 1. La pensée de Bachelard est rédigée dans un style apparemment paradoxal où la compréhension est définie comme l'opération par laquelle on comprend qu'on n'avait pas compris. Rapprocher de la formule de James : « La volonté de croire, lorsqu'elle est consciente, devient une raison de douter. » Bachelard fait allusion au rôle positif du doute, de l'erreur dans l'effort qui mène au jugement vrai. On remarquera l'imparfait (qu'on n'avait pas compris) qui indique que la réfle...
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KANT: l'agréable et le beau
PRESENTATION DE LA "CRITIQUE DE LA FACULTE DE JUGER" DE KANT Dans cette troisième et dernière Critique, Kant (1724-1804) obéit à des motifs apparemment disparates. Un objectif interne de complétude architecturale : il s'agit de trouver un moyen terme de liaison entre le monde nouménal de la liberté transcendantale constitué par la raison dans son usage pratique et le monde naturel de la nécessité mécanique constitué par l'entendement, moyen terme qui permettrait de saisir dans le monde les effet...
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Cournot: Science et Histoire
Texte de Cournot Ce qui fait la distinction essentielle de l'histoire et de la science, ce n'est pas que l'une embrasse la succession des événements dans le temps, tandis que l'autre s'occuperait de la systématisation des phénomènes, sans tenir compte du temps dans lequel ils s'accomplissent. La description d'un phénomène dont toutes les phases se succèdent et s'enchaînent nécessairement selon des lois que font connaître le raisonnement ou l'expérience est du domaine de la science et non de l'hi...
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Le principe de la vie est-il le même que le principe de la pensée ? Quelles
raisons peut-on donner pour ou contre cette théorie ?
Le principe de la vie est-il le même que le principe de la pensée? Quelles raisons peut-on donner pour ou contre cette théorie ? Le problème de l'union de l'âme et du corps a donné naissance h une célèbre controverse, qui a partagé les philosophes et les savants. La question est, de savoir s'il faut admettre dans l'homme deux principes de vie substantiellement distincts. Deux doctrines en présence : 1° Le vitalisme (École de Montpellier). — Les partisans du vitalisme affirment qu'en nous, à côté...
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Décrire les faits est ce dire la vérité ?
Décrire les faits est ce dire la vérité? Introduction : (On ne vous demanderas pas de marquer ces informations sur une copie elle sont généralement facultative.) On demande toujours à un jeune enfant de dire la vérité. Cette notion est donc accessible dès le plus jeunes âge et paraît évidente. Cependant grand nombre de philosophes ont consacré leur vie à cette notion, ce qui nous laisse à penser que celle ci est plus complexe que ce qu'il y paraît. La vérité serait donc une connaissance ou l'exp...
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KANT
"Le dernier progrès que fit la raison, achevant d'élever l'homme tout à fait au-dessus de la société animale, ce fut qu'il comprit (obscurément encore) qu'il était proprement la fin de la nature 1 et que rien de ce qui vit sur terre ne pouvait lui disputer ce droit. La première fois qu'il dit au mouton : « la peau que tu portes, ce n'est pas pour toi, mais pour moi que la nature te l'a donnée », qu'il lui retira et s'en revêtit, il découvrit un privilège, qu'il avait, en raison de sa nature, sur...
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Aristote et la justice
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de c
On a cru longtemps que la société des Quatre amis, que La Fontaine met en scène au début de sa Psyché, comprenait Boileau et Racine. Mais il est à peu près certain qu'il ne s'agit ni de Racine ni de Boileau (ni de Molière). L'erreur venait en partie de ce que Boileau apparaissait comme le conseiller nécessaire des grands classiques. Dans quelle mesure peut-on dire que la « doctrine » de Boileau a été créée par lui et a exercé une influence plus ou moins grande sur les grands écrivains classiques...
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Baruch SPINOZA
PRESENTATION DU "TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" DE SPINOZA Dans la deuxième moitié du xviie siècle, le durcissement des sectes religieuses fait planer l'ombre de l'intolérance sur la ville d'Amsterdam, jusqu'alors réputée pour sa libéralité. La situation réveille les consciences philosophiques : Spinoza (1632-1677) abandonne provisoirement l'Éthique pour défendre la liberté de pensée. Il montre que foi et raison sont dissociées, « l'une et l'autre ont leur royaume propre » (XV). Pour examiner les...
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Contre-Révolution et traditionalisme au XIXe
Contre-Révolution et traditionalisme Sous le titre de traditionalisme sont habituellement rassemblés des auteurs politiquement contre-révolutionnaires qui ont en commun de se .réclamer du catholicisme et de proposer une interprétation théologique, voire mystique, de la Révolution française. Mais il ne s'agit pas pour eux seulement de rétablir et de prolonger l'Ancien Régime. Le terme de tradition désigne moins un principe que la conclusion d'une critique qui se veut rationnelle et histor...
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Vocabulaire: PARALOGISME.
PARALOGISME. Faux raisonnement fait de bonne foi. — Pour Kant, les paralogismes de la raison pure sont « ceux qui sont à la base de la psychologie rationnelle et qui prétendent conclure du « je pense » à la substantialité, à la simplicité, à la personnalité de l'âme et à l'idéalité de son rapport avec les phénomènes extérieurs ». (Cavalier).
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Alain
Commentaire d'un texte de Alain Il semble bien difficile d'évacuer cette question qui, depuis l'origine, hante les hommes comme aucune autre. Elle ne tient pourtant qu'à un mot, qui travaille jusqu'à notre propre cœur, et qui pourtant ne peut s'assurer des réponses qu'on lui propose: Pourquoi? Cette simple interrogation semble presque se perdre immédiatement dans l'immensité du cosmos, au point que l'homme parfois fausse le jeu, et présente un réponse en attendant la véritable, celle qui ne semb...
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Montaigne
Texte à commenter : « Or je trouve [...] qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays ou nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelions sau...
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Plotin, Ennéades I, 6, § 2, Du Beau
« C omment les beautés de là-haut et celles d'ic i sont-elles les unes et les autres des beautés ? C 'est disons-nous parce qu'elles participent à une idée. C ar toute chos e privée de forme et des tinée à recevoir une forme et une idée reste laide et étrangère à la raison divine tant qu'elle n'a part ni à une raison ni à une forme ; et c'est là l'abs olue laideur. L'idée ordonne en les combinant les parties multiples dont un être es t fait ; elle les réduit en un tout convergent et crée l'unité...
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Nietzsche
NIETZSCHE : EST-CE BIEN "JE" QUI PENSE ? Réalité spirituelle pour Descartes, unité transcendantale selon Kant, la conscience ("je") est le sujet qui rend possible la pensée et la connaissance. Nietzsche discute cette idée d'un "je" qui serait ainsi "cause de la pensée". Le concept de sujet ne serait-il d'ailleurs pas lui-même une illusion ? « Si l'on parle de la superstition des logiciens, je ne me lasserai jamais de souligner un petit fait très bref que les gens atteints de cette superstition...
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Montaigne
Texte à commenter : « Or je trouve [...] qu'il n'y a rien de barbare et de sauvage en cette nation, à ce qu'on m'en a rapporté, sinon que chacun appelle barbarie ce qui n'est pas de son usage ; comme de vrai il semble que nous n'avons autre mire de la vérité et de la raison que l'exemple et idée des opinions et usances du pays ou nous sommes. Là est toujours la parfaite religion, la parfaite police, le parfait et accompli usage de toutes choses. Ils sont sauvages, de même que nous appelions sau...
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LA RELIGION (cours de philosophie) ?
Une religion est un ensemble de croyances et de dogmes, d'institutions et de rites, qui situent l'homme et la nature par rapport à des êtres surnaturels. I. LE FAIT RELIGIEUX - A - La religion comme principe d'explication. L'état théologique ou fictif (c'est-à-dire dominé par l'imagination) est, selon Auguste Comte, le premier état de toutes nos connaissances. C'est dire que la religion apparaît d'abord comme un ensemble de conceptions naïves relatives à l'univers, le recours aux dieux éta...
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Aristote et la justice
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Platon
Et dès lors, Glaucon, nous dirons je pense, qu'un homme est juste de la même manière qu'est précisément juste l'État, lui aussi. — De toute nécessité. — (...) nous n'avons pas oublié, que, au moins pour l'État, la justice résultait de ceci, que chacune des trois classes dont il est formé accomplit la tâche qui est proprement la sienne. — Nous ne l'avons pas oublié, je pense! dit-il. — On devra donc dire qu'est juste celui dont les différentes fonctions qui sont en lui accomplissent chacune leur...
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LOCKE: l'âme est une table rase
Supposons donc qu'au commencement l'âme est ce qu'on appelle une table rase, vide de tous caractères, sans aucune idée, quelle qu'elle soit. Comment vient-elle à recevoir des idées ? Par quel moyen en acquiert-elle cette prodigieuse quantité que l'imagination de l'homme, toujours agissante et sans bornes, lui présente avec une variété presque infinie ? D'où puise-t-elle tous ces matériaux qui sont comme le fond de tous ses raisonnements et de toutes ses connaissances ? À cela, je réponds en...
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Platon
La justice condition de la vraie cité. L'analyse de la justice nous conduit à une réflexion de type politique : comment donc penser la cité idéale ? « Et dès lors, Glaucon, nous dirons je pense, qu'un homme est juste de la même manière qu'est précisément juste l'État, lui aussi. — De toute nécessité. — (...) nous n'avons pas oublié, que, au moins pour l'État, la justice résultait de ceci, que chacune des trois classes dont il est formé accomplit la tâche qui est proprement la sienne. — Nous ne l...
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KANT
« Le beau est ce qui plaît universellement sans concept » La connaissance suppose un jugement qui relie l'objet à un principe explicatif (voir texte 10). Comment comprendre la nature du jugement : « Ceci est beau »? « DÉFINITION DU BEAU Le goût est la faculté de juger d'un objet ou d'une représentation par une satisfaction dégagée de tout intérêt. L'objet d'une semblable satisfaction s'appelle beau. Le beau est ce qui est représenté, sans concept, comme l'objet d'une satisfaction universelle. Ce...
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Baruch SPINOZA: Pour former l'État...
PRESENTATION DU "TRAITE THEOLOGICO-POLITIQUE" DE SPINOZA Dans la deuxième moitié du xviie siècle, le durcissement des sectes religieuses fait planer l'ombre de l'intolérance sur la ville d'Amsterdam, jusqu'alors réputée pour sa libéralité. La situation réveille les consciences philosophiques : Spinoza (1632-1677) abandonne provisoirement l'Éthique pour défendre la liberté de pensée. Il montre que foi et raison sont dissociées, « l'une et l'autre ont leur royaume propre » (XV). Pour examiner les...