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Vouloir dire la vérité n'est-il qu'un idéal vain ?

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La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré. Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours. Elle est la non-contradiction. Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes. En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit être. Le faux est toujours déviation par rapport à ce type idéal. Le faux dépasse le vrai dans son utilisation. Et c'est en ce sens que la vérité peut apparaître comme un idéal, comme une norme. Vouloir dire la vérité ce serait donc chercher à proférer un discours adéquat sur une chose mais aussi sur toutes les choses. Ce vouloir serait donc un désir du vrai. Or justement en tant que norme : n'est-ce pas dire justement qu'essayer de dire toute la vérité est impossible à l'homme ? Et dans ce cas vouloir dire la vérité serait un idéal vain effectivement. Mais si nous comprenant le terme d'idéal en rapport avec celui d'Idée c'est-à-dire dans un sens positif et régulateur pour l'entendement alors un semble que cet idéal soit plus une exigence de la raison, une norme de perfection à suivre bien que consciemment impossible à réaliser. En ce sens la question apparaîtrait résolue. Mais ne faut-il pas aller plus loin et critique même l'idée d'idéal notamment en raison de la variation sur le plan historique de la norme de la vérité. En ce sens parler d'idéal dans un sens négatif ou positif sera reste faire de la vérité une croyance en un objet unique et immuable ; autrement dit, faire d'un idéal une idole en fait. Et c'est bien dans ce cas alors que vouloir dire la vérité pourrait bien être un idéal vain. Pourtant, si nous continuons à nous en servir ou à croire en la vérité n'est-ce pas dire qu'elle joue un rôle psychologique nécessaire pour l'homme exacerbant la tension entre la vanité de l'idéal et sa nécessité psychologique. Et c'est bien suivant ces trois point que nous allons développer notre réflexion.

« Introduction : La vérité peut se définir comme un discours vrai c'est-à-dire un jugement correspondant adéquat entre l'objet et le discours proféré.

Or il y a essentiellement deux dimensions dans la vérité : une formelle, logique qui marque la cohérence du discours.

Elle est la non-contradiction.

Et par rapport au contenu : elle est la vérité correspondance : accord avec les phénomènes.

En ce sens, la vérité apparaît comme une norme c'est-à-dire règle, modèle, type idéal indiquant ce qui doit être.

Le faux est toujours déviation par rapport à ce type idéal.

Le faux dépasse le vrai dans son utilisation.

Et c'est en ce sens que la vérité peut apparaître comme un idéal, comme une norme.

Vouloir dire la vérité ce serait donc chercher à proférer un discours adéquat sur une chose mais aussi sur toutes les choses.

Ce vouloir serait donc un désir du vrai.

Or justement en tant que norme : n'est-ce pas dire justement qu'essayer de dire toute la vérité est impossible à l'homme ? Et dans ce cas vouloir dire la vérité serait un idéal vain effectivement.

Mais si nous comprenant le terme d'idéal en rapport avec celui d'Idée c'est-à-dire dans un sens positif et régulateur pour l'entendement alors un semble que cet idéal soit plus une exigence de la raison, une norme de perfection à suivre bien que consciemment impossible à réaliser.

En ce sens la question apparaîtrait résolue. Mais ne faut-il pas aller plus loin et critique même l'idée d'idéal notamment en raison de la variation sur le plan historique de la norme de la vérité.

En ce sens parler d'idéal dans un sens négatif ou positif sera reste faire de la vérité une croyance en un objet unique et immuable ; autrement dit, faire d'un idéal une idole en fait.

Et c'est bien dans ce cas alors que vouloir dire la vérité pourrait bien être un idéal vain.

Pourtant, si nous continuons à nous en servir ou à croire en la vérité n'est-ce pas dire qu'elle joue un rôle psychologique nécessaire pour l'homme exacerbant la tension entre la vanité de l'idéal et sa nécessité psychologique. Et c'est bien suivant ces trois point que nous allons développer notre réflexion. I - Dire la vérité condition de possibilité d'une science a) Dire la vérité est le propre du discours scientifique, et à ce titre de la philosophie aussi si elle veut se constituer comme science.

Or le Vrai est une forme intelligible, c'est-à-dire qu'elle fait partie du monde des formes qui ne nous est pas accessible directement mais seulement par un mouvement dialectique, celui d'une conversion du regard, c'est-à-dire d'un mouvement intérieur de l'âme qui devra s'élever vers l'Etre qui est sa destination finale comme Platon le dit dans le Théétète.

Et cette remontée vers l'idée sera comparable à l'allégorie de la caverne de la République.

Vouloir dire la vérité c'est rechercher la sagesse, le savoir et c'est le propre d'une belle âme : d'une âme noble et cela n'a rien d'un vain idéal. b) Or « Nous affirmons l'existence du beau en soi, du bon en soi, et de même, pour toutes les choses que nous posions tout à l'heure comme multiples, nous déclarons qu'à chacune d'elles aussi correspond son idée qui est unique et que nous appelons son essence.

» Ainsi pour la vérité aussi.

(Platon, La République.) L'Idée chez Platon est le modèle des choses (leur paradigme), le type idéal de chaque réalité.

Ainsi, l'Idée de cercle, c'est le cercle idéal, dont chaque cercle concret est la reproduction.

Elle est le modèle unique et impérissable de chaque objet.

Il est une Idée de toute réalité, non seulement de ce qui nous apparaît noble, mais aussi de ce qui peut nous sembler trivial ou vulgaire (le poli, la boue…).

En somme, l'Idée est le principe stable et purement intelligible de la pensée.

Platon parle presque indifféremment d'Idée et d'Essence.

En ce sens on peut parler de la vérité comme d'un idéal mais au sens positif. c) Or si la vérité peut être dite ou entendu comme un idéal c'est qu'elle est une Idée considérée individuellement comme une chose singulière déterminable et déterminée par l'Idée seul comme le dit Kant dans la Critique de la raison pure.

Les Idéaux de la raison ont une certaine force pratique, car ils sont des principes régulateurs fondant la possibilité de la perfection de certaine action.

Ainsi la sagesse et la vertu sont-ils de tels idées.

En ce sens Idéal est le sage qui n'existe que dans la pensée, mais correspondant pleinement.

Mais dans ce cas, alors, la vérité est donc moins un Idéal qu'une Idée directement.

Cependant, de façon réaliste Kant nous dit bien que nous ne saurions atteindre cette idée de vérité : « Or, bien que ceci ne puisse jamais se produire, l'idée, cependant, est tout à fait juste qui prend ce maximum comme archétype et se règle sur lui pour rapprocher toujours davantage la constitution légale des hommes de la plus grande perfection possible.

En effet, quel peut être le plus haut degré auquel l'humanité doit s'arrêter et combien grande peut être par conséquent la distance qui subsiste nécessairement entre l'idée et sa réalisation.

» Transition : Ainsi vouloir dire la vérité n'est pas un vain idéal c'est même le propre de tout discours qui se veut scientifique ou avoir une telle valeur.

Néanmoins cette sagesse est recherche de vérité, mais l'atteindre n'est ni sûre ni pleinement possible pour l'homme et c'est en ce sens alors que l'on peut parler d'idéal mais au sens positif du terme, ou plus techniquement d'Idée en tant qu'usage régulateur de l'entendement, c'est-à-dire comme norme de perfection à atteindre.

Mais n'est-ce pas hypostasier la vérité ? N'est-ce pas faire de cet idéal une nouvelle idole : un veau d'or des temps modernes ?. »

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