351 résultats pour "quelqu"
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Peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art ?
INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION Très communément l'art de convaincre consiste à trouver des arguments rationnels, des exemples concrets et précis, à utiliser un raisonnement rigoureux afin d'obtenir l'adhésion logique et rationnelle de l'autre. Convaincre présuppose un recours à la rationalité: concernant la beauté de l'oeuvre d'art, en l'occurrence un domaine soumis à la variabilité des interprétations, peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre? Autrement dit l'oeuvre d'art ou plu...
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Peut-on convaincre quelqu'un de la beauté d'une oeuvre d'art ?
On se prépare à un spectacle ou à une exposition comme à une fête. Mais que répondre si l'on s'enquiert auprès de nous des raisons de notre joie ? « Cela est charmant, formidable, délicieux, etc. » « Certes, mais moi, je me suis plutôt ennuyé. » Or si l'enthousiasme n'est pas immédiatement partagé, les qualificatifs « esthétiques » se révèlent impuissants à le transmettre : au bout du compte notre satisfaction est injustifiable. INTRODUCTION ET PROBLEMATISATION Très communément l'art de convainc...
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HEGEL: l'art, quelque chose du passé
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (1770-1831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débat...
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LES OEUVRES D'ART NOUS ENSEIGNENT-ELLES QUELQUE CHOSE ?
Ce que vous savez L'histoire de l'art est enseignée dans les lycées (même si on peut penser qu'elle n'a pas la place qu'elle mériterait), et plus généralement on considère que les connaissances en ce domaine relèvent de la culture générale. L'oeuvre d'art jouerait donc un rôle éducatif. Cependant, la finalité première d'une oeuvre n'est pas d'instruire, mais de plaire. Même si ce plaisir se distingue du plaisir des sens (voir à ce sujet le texte de Kant étudié plus loin), il n'en reste pas moins...
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La conscience de soi doit-elle quelque chose à la présence d'autrui ?
Introduction Qui peut, mieux que moi, connaître les mouvements profonds de mon âme, percevoir les mille nuances fugitives des sentiments que j'éprouve à chaque instant de ma vie ? Le point de vue que j'occupe sur ma propre personne semble privilégié car je ne suis pas, comme autrui, obligé de deviner la signification de mes comportements. S'il arrive, par exemple, qu'autrui se méprenne lorsque je ris « jaune », je sais d'un savoir immédiat, intuitif et indubitable ce que mon rire cache. Ainsi su...
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La conscience de soi doit-elle quelque chose a la présence d'autrui ?
1° La lutte pour la reconnaissance. Pour Sartre autrui est le fondement constitutifde la relation à autrui. Chaque conscience est une liberté qui rêve d'être absolue et de transformer en chose passive la liberté d'autrui. Peu importe qu'autrui m'aime, me haïsse ou soit indifférent à mon égard : son simple surgissement est violence. Sartre illustre ce conflit, dans « L'Etre & le Néant », à travers l'expérience du regard. La notion de regard ne doit pas être comprise en un sens empirique, comme un...
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David HUME: la vérité de la religion au dedans de son propre coeur
Chaque homme sent, en quelque façon, la vérité de la religion au dedans de son propre coeur, et c'est la conscience de sa faiblesse et de sa misère, plutôt qu'aucun raisonnement, qui le porte à chercher protection en cet Être, dont il dépend ainsi que toute la nature. Il y a tant d'inquiétude et tant d'ennui jusque dans les meilleures scènes de la vie, que le futur reste toujours l'objet de tous nos espoirs et de toutes nos craintes. Nous ne cessons de regarder en avant, et de nous efforce...
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KANT
« La métaphysique est une connaissance rationnelle spéculative tout à fait à part, qui s'élève entièrement au-dessus des leçons de l'expérience, en ne s'appuyant que sur de simples concepts (et non en appliquant comme les mathématiques ces concepts à l'intuition), et où, par conséquent, la raison doit être son propre élève. [...] On a admis jusqu'ici que toutes nos connaissances devaient se régler sur les objets ; mais, dans cette hypothèse, tous nos efforts pour établir à l'égard de ces objets...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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KANT: Quelles que soient la nature et l'étendue de notre concept
KANT : L'EXISTENCE EST ÉTRANGÈRE AU CONCEPT Hume avait observé que « l'idée d'existence ne diffère en rien de l'idée d'un objet », c'est-à-dire que lorsque nous pensons qu'un objet existe ou n'existe pas, cela ne modifie en rien le concept que nous en avons : dans l'un ou l'autre cas nous n'ajoutons ni ne retranchons strictement rien à l'idée de cet objet, qui donc « ne s'accroît ni ne diminue ». Reprenant cette analyse, Kant en conclut que la preuve ontologique de l'existence de Dieu n'es...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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LEIBNIZ
D'ailleurs, il y a mille marques qui font juger qu'il y a à tout moment une infinité de perceptions en nous, mais sans aperception et sans réflexion, c'est-à-dire des changements dans l'âme même dont nous ne nous apercevons pas, parce que les impressions sont ou trop petites et en trop grand nombre ou trop unies, en sorte qu'elles n'ont rien d'assez distinguant à part, mais jointes à d'autres, elles ne lais- P. sent pas de faire leur effet et de se faire sentir au moins confusément dans l...
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KANT
« L'homme ne peut devenir homme que par l'éducation. Il n'est que ce qu'elle le fait. Il est à remarquer qu'il ne peut recevoir cette éducation que d'autres hommes, qui l'aient également reçue. Aussi le manque de discipline et d'instruction chez quelques hommes en fait-il de très mauvais maîtres pour leurs élèves. Si un être d'une nature supérieure se chargeait de notre éducation, on verrait alors ce qu'on peut faire de l'homme. Mais, comme l'éducation, d'une part, apprend quelque chose aux homm...
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HEGEL: art et imitation de la nature
PRESENTATION de "ESTHETIQUE" DE HEGEL Publiées à titre posthume en 1832, les Leçons d'esthétique reprennent les cours professés par Hegel (1770-1831) à l'université de Berlin de 1818 à 1829. Dans cette introduction, l'auteur défend le projet d'une philosophie de l'art : « mode de manifestation particulier de l'esprit » (I, I, 2), l'art doit faire l'objet d'une étude rationnelle, seule à même d'en ressaisir la signification. Depuis le milieu du siècle, l'esthétique suscite de nombreux débats...
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« L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ». Que pensez-vous de cette affirmation?
DIRECTIONS DE RECHERCHE • Position de Spinoza. — Lettre 58 à Schuller : « J'appelle libre une chose qui est agie par la seule nécessité de sa nature, contrainte celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir. » — « Éthique » I. Selon Spinoza tous les modes, tous les accidents sont reliés à la substance par une nécessité rationnelle; tout ce qui est possible est. L'homme, mode fini parmi les autres, n'a de sens que par cette totalité; l'idée qu'il s'en fait à l'occasion de ses sensati...
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KANT
PRESENTATION DE "FONDEMENTS DE LA METAPHYSIQUE DES MOEURS" DE KANT Dans ce premier grand ouvrage consacré à la morale, Kant (1724-1804) se donne pour tâche « la recherche et l'établissement du principe suprême de la moralité » (Préface). Son objectif n'est pas seulement spéculatif mais surtout pratique : il est nécessaire de trouver le critère permettant à chacun d'apprécier clairement la valeur morale de ses actions, car la moralité est sujette à corruption, souvent confondue avec le calcul de...
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DESCARTES
Lorsque j'étais enfant, j'aimais une fille de mon âge, qui était un peu louche (1) ; au moyen de quoi, l'impression qui se faisait par la vue en mon cerveau, quand je regardais ses yeux égarés, se joignait tellement à celle qui s'y faisait aussi pour émouvoir en moi la passion de l'amour, que longtemps après, voyant des personnes louches, je me sentais plus enclin à les aimer qu'à en aimer d'autres, pour cela seul qu'elles avaient un défaut ; et je ne savais pas néanmoins que ce fût pour cela. A...
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Rousseau: liberté et nature
Tant que les hommes se contentèrent de leurs cabanes rustiques, tant qu'ils se bornèrent à coudre leurs habits de peaux avec des épines ou des arêtes, à se parer de plumes et de coquillages, à se peindre le corps de diverses couleurs, à perfectionner ou embellir leurs arcs et leurs flèches, à tailler avec des pierres tranchantes quelques canots de pêcheurs ou quelques grossiers instruments de musique, en un mot tant qu'ils ne s'appliquèrent qu'à des ouvrages qu'un seul pouvait faire, et qu'à des...
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DESCARTES et la fille qui louchait
Lorsque j’étais jeune, j’aimais une fille de mon âge, qui était un peu louche ; au moyen de quoi, l’impression qui se faisait par la vue en mon cerveau, quand je regardais ses yeux égarés, se joignait tellement à celle qui s’y faisait aussi pour émouvoir la passion de l’amour, que longtemps après, en voyant des personnes louches, je me sentais plus enclin à les aimer qu’à en aimer d’autres, pour cela seul qu’elles avaient ce défaut ; et je ne savais pas néanmoins que ce fût pour cela. Au c...
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KANT: loi morale et injustice
"Un homme peut travailler avec autant d'art qu'il le veut à se représenter une action contraire à la loi qu'il se souvient avoir commise, comme une erreur faite sans intention, comme une simple imprévoyance qu'on ne peut jamais entièrement éviter, par conséquent comme quelque chose où il a été entraîné par le torrent de la nécessité naturelle, et à se déclarer ainsi innocent, il trouve cependant que l'avocat qui parle en sa faveur ne peut réduire au silence l'accusateur qui est en lui s'il...
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Hobbes: Liberté et droit
La nature a fait les hommes si égaux quant aux facultés du corps et de l'esprit, que, bien qu'on puisse parfois trouver un homme manifestement plus fort corporellement, ou d'un esprit plus prompt qu'un autre, néanmoins, la différence d'un homme avec un autre n'est pas si importante que quelqu'un puisse de ce fait réclamer pour lui-même un avantage auquel un autre ne puisse pas prétendre aussi bien que lui (...). De cette égalité des aptitudes découle une égalité dans l'espoir d'atteindre nos fin...
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Kant: L'inconscient m'empêche-t-il d'être libre ?
ANT: Le Je » prouve que j'agis par moi-même, que je suis un principe et non un résultat. J'ai conscience des déterminations et des actions, et un sujet qui a conscience de ses déterminations et de ses actions a une absolue liberté. Que le sujet possède une liberté absolue, parce qu'il est conscient, prouve qu'il n'est pas un sujet qui pâtit, mais qui agit. C'est seulement dans la mesure où j'ai conscience d'une action effective, dans la mesure où j'agis à partir du principe interne de l'activité...
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INTUITION ET « DISCURSIVITÉ » ?
Bien que la conscience soit bien entendu susceptible de multiples applications pratiques correspondant en fait à autant d'objets sur lesquels il lui est possible d'exercer son activité, il importe de remarquer qu'il s'attache également à sa définition la plus traditionnelle l'idée d'une connaissance intuitive, donc immédiate et en quelque sorte spontanée. C'est d'ailleurs là ce qui explique le caractère fréquent d'une certaine « soudaineté » se manifestant dans la « prise de conscience ». Et, aj...
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Epicure et la tripartition des désirs de l'homme
Maintenant, il faut parvenir à penser que, parmi les désirs, certains sont naturels, d'autres sont vains. Parmi les désirs naturels, certains sont nécessaires, d'autres simplement naturels. Parmi les désirs nécessaires, les uns le sont pour le bonheur, d'autres pour le calme du corps, d'autres enfin simplement pour le fait de vivre. En effet, une vision claire de ces différents désirs permet à chaque fois de choisir ou de refuser quelque chose, en fonction de ce qu'il contribue ou non à la...
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David HUME
"Au moment où je suis las du divertissement et de la compagnie et que je me laisse aller à rêver dans ma chambre ou au cours d'une promenade solitaire au bord de l'eau, je sens mon esprit tout ramassé sur lui-même et je suis naturellement incliné à porter mes vues sur tous ces sujets sur lesquels j'ai rencontré tant de discussions au cours de mes lectures et de mes conversations. Je ne peux m'empêcher d'être curieux de connaître les principes du bien moral et du mal, la nature et le principe du...
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Arendt: travail et asservissement à la nécessité
Introduction Depuis les premières revendications syndicales au xixe siècle, une société se dessine. Son état d'esprit est particulièrement saillant dans les démocraties occidentales. Les progrès techniques ont permis d'espérer sans cesse une libération prochaine: l'exemption du labeur, la possibilité de vivre sa vie sans contrainte et ainsi qu'on l'entend. Mais, en même temps, pendant que la revendication du droit au loisir se fait de plus en plus entendre, pendant que le temps de loisir es...
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Réclamer justice, est-ce défendre seulement ses intérêts ou vouloir faire respecter le droit ?
Introduction Lorsqu'un individu s e dit victime d'une injustice, celui-ci affirme l'idée d'un droit. En effet, parler d'injustice signifie toujours déjà la référence à son contraire. Tout droit se définit en effet comme pouvoir, moralement reconnu, d'exiger quelque chose. Dans ce cadre, ce quelque chose sera conforme soit à une règle précise, soit à un principe de légitimité. Dès lors, réclamer justice, est-ce réclamer la réparation du préjudice personnel, ou est-ce faire appel à un principe...
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Sören KIERKEGAARD (1813-1855)
Le défaut de la définition socratique est de laisser dans le vague le sens plus précis de cette ignorance, son origine, etc. En d'autres termes, même si le péché est ignorance, ce qui en un certain sens est indéniable, y peut-on voir une ignorance originelle: c'est-à-dire l'état de quelqu'un qui n'a rien su et jusqu'ici rien pu savoir de la vérité? ou est-ce une ignorance acquise ultérieurement? Si oui, il faut bien que le péché plonge alors ses racines ailleurs qu'en l'ignorance et ce doit être...
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KANT: la personne humaine comme fin en soi
"Or je dis: l'homme, et en général tout être raisonnable, existe comme fin en soi, et non pas simplement comme moyen dont telle ou telle volonté puisse user à son gré ; dans toutes ces actions, aussi bien dans celles qui le concernent luimême que dans celles qui concernent d'autres êtres raisonnables, il doit toujours être considéré en même temps comme fin. Tous les objets des inclinations n'ont qu'une valeur conditionnelle; car, si les inclinations et les besoins qui en dérivent n'existaie...
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Montaigne: L'ignorance s'oppose-t
-elle à la vérité ?
Comme l'a montré Platon, il faut faire un effort, une sorte de pari, pour penser la vérité, pour concevoir l'idée d'une vérité qui serait autre chose qu'une simple opinion parmi d'autres. Une telle idée semble naître de deux sources. D'abord, nous sommes toujours contraints de comparer nos idées à celles des autres, si bien qu'on en vient naturellement à se demander s'il n'existerait pas une mesure extérieure aux diverses considérations exprimées, une mesure fiable et connaissable, capable de dé...
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Les philosophies de l'art
Le titre de ce chapitre est sans doute trop ambitieux. Il aurait peut-être mieux valu dire « quelques idées sur l'Art au XXe siècle ». Tout d'abord, faut-il de la théorie, de la philosophie, en Art ? Oui, répond André Lhote, mais à condition qu'il ne s'agisse surtout pas d'une théorie a priori décrétant ce qui est beau, ou ce que doit être l'Art. Ce serait absurde : toute théorie est une formule, ou un ensemble de formules que l'artiste découvre pour son propre compte au bout de ses interrogatio...
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Peut-on aimer une oeuvre d'art sans la comprendre ?
Demande d'échange de corrigé de guillotoin alexandra ([email protected]). Sujet déposé : Peut-on aimer une oeuvre d'art sans la comprendre ? Peut-on aimer une oeuvre d'art sans la comprendre ? Dans l'opinion commune, une oeuvre d'art est ce qui est beau et qui n'as pas fonction à être utile, mais également quelque chose qu'il est nécessaire de comprendre pour l'apprécier à sa juste valeur. cette nécessité de compréhension soulignerait donc qu'une oeuvre d'art doit s'adresser à la raison...
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DESCARTES: le tout et la partie
Il y a une vérité dont la connaissance me semble fort utile : qui est que, bien que chacun de nous soit une personne séparée des autres, et dont, par conséquent, les intérêts sont en quelque façon distincts de ceux du reste du monde, on doit toutefois penser qu'on ne saurait subsister seul, et qu'on est, en effet, l'une des parties de l'univers, et plus particulièrement encore l'une des parties de cette terre, l'une des parties de cet État, de cette société, de cette famille, à laquelle on e...
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« La psychologie, écrit Ribot, sera purement expérimentale : elle n'aura pour objet que les phénomènes, leurs lois, leurs causes immédiates; elle ne s'occupera ni de l'âme, ni de son essence, car cette question, étant au-dessus de l'expérience et en deho
« La psychologie, écrit Ribot, sera purement expérimentale : elle n'aura pour objet que les phénomènes, leurs lois, leurs causes immédiates; elle ne s'occupera ni de l'âme, ni de son essence, car cette question, étant au-dessus de l'expérience et en dehors de la vérification, appartient à la métaphysique. » Que pensez-vous de cette conception de la psychologie ? INTRO. — Le Dictionnaire de l'Académie de 1935 se contente encore de la définition qu'on lit dans l'édition de 1835 : « Psychologie : P...
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Hegel: La nécessité d'être élevé existe chez les enfants
La nécessité d'être élevé existe chez les enfants comme le sentiment qui leur est propre de ne pas être satisfaits d'être ce qu'ils sont. C'est la tendance à appartenir au monde des grandes personnes qu'ils devinent supérieur, le désir de devenir grands. La pédagogie du jeu traite l'élément puéril comme quelque chose de valable en soi, le présente aux enfants comme tel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux, et elle-même à une forme puérile peu considérée par les enfants. En les représentant c...
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Blaise PASCAL
" Il y a dans le monde deux sortes de grandeurs ; car il y a des grandeurs d'établissement et des grandeurs naturelles. Les grandeurs d'établissement dépendent de la volonté des hommes, qui ont cru avec raison devoir honorer certains états et y attacher certains respects. Les dignités et la noblesse sont de ce genre. En un pays on honore les nobles, en l'autre les roturiers ; en celui-ci les aînés, en cet autre les cadets. Pourquoi cela ? Parce qu'il a plu aux hommes. La chose était indifférente...
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Alain
La perception est exactement une anticipation de nos mouvements et de leurs effets. Et sans doute la fin est toujours d'obtenir ou d'écarter quelque sensation, comme si je veux cueillir un fruit ou éviter le choc d'une pierre. Bien percevoir, c'est connaître d'avance quel mouvement j'aurai à faire pour arriver à ces fins. Celui qui perçoit bien sait d'avance ce qu'il a à faire. Le chasseur perçoit bien s'il sait retrouver ses chiens qu'il entend, il perçoit bien s'il sait atteindre la perdrix qu...
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Aristote
"Celui qui par nature ne s'appartient pas mais qui est l'homme d'un autre, celui-là est esclave par nature ; et est l'homme d'un autre celui qui, tout en étant un homme, est un bien acquis, et un bien acquis c'est un instrument en vue de l'action et séparé de celui qui s'en sert. Il faut examiner s'il existe ou non quelqu'un qui soit ainsi par nature, s'il est meilleur et juste pour quelqu'un d'être esclave, ou si cela ne l'est pas, tout esclavage étant contre nature. Or (le problème) n'est pas...
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DESCARTES : devenir possesseur de la Nature
(...) Sitôt que j'ai eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusques où elles peuvent conduire, et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cachées sans pécher grandement contre la loi qui nous oblige à procurer, autant qu'il est en nous, le bien général de tous les hommes. Car elles m'ont fait voir qu'il est possibl...
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Husserl et la vision scientifique du monde
Nous qui n'avons pas seulement un héritage spirituel, m a i s qui encore ne s o m m e s d e part en part rien d'autre que de (tels) "devenus" dans l'histoire de l'esprit, nous avons ainsi et ainsi seulement une tâche à accomplir qui nous soit véritablement propre. Nous ne la gagnons pas par la critique d e n'importe quel système actuel ou transmis par u n e tradition déjà ancienne, par la critique d'une "vision du monde" scientifique ou pré-scientifique - et pourquoi pas à la fin d'une visio...
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On parle beaucoup actuellement de littérature « engagée », c'est-à-dire de cette littérature qui prend parti, soit pour les défendre, soit pour les attaquer, pour ou contre certaines tendances politiques, sociales ou religieuses de l'époque. Certains pen
On parle beaucoup actuellement de littérature « engagée », c'est-à-dire de cette littérature qui prend parti, soit pour les défendre, soit pour les attaquer, pour ou contre certaines tendances politiques, sociales ou religieuses de l'époque. Certains pensent que la littérature ne peut que gagner à rester complètement étrangère à ces divers courants. Que vous en semble? Une telle attitude est-elle d'ailleurs possible pour ceux qui écrivent? Ou bien, comme l'assurait A. France, «une littérature es...
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KANT et les cent thalers
« Être n’est évidemment pas un prédicat réel, c’est-à-dire un concept de quelque chose qui puisse s’ajouter au concept d’une chose. C’est simplement la position d’une chose ou de certaines déterminations en soi. […] Le réel ne contient rien de plus que le simple possible. Cent thalers réels ne contiennent rien de plus que cent thalers possibles. Car, comme les thalers possibles expriment le concept, et les thalers réels l’objet et sa position en lui-même, si celui-ci contenait plus que celu...
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Arendt et l'avènement de l'automatisation
Introduction Depuis les premières revendications syndicales au xixe siècle, une société se dessine. Son état d'esprit est particulièrement saillant dans les démocraties occidentales. Les progrès techniques ont permis d'espérer sans cesse une libération prochaine: l'exemption du labeur, la possibilité de vivre sa vie sans contrainte et ainsi qu'on l'entend. Mais, en même temps, pendant que la revendication du droit au loisir se fait de plus en plus entendre, pendant que le temps de loisir es...
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Disons-nous la vérité par respect de la vérité ?
Introduction : Ë Bien définir les termes du sujet : - « la vérité » : c'est le caractère des jugements auxquels on peut accorder son assentiment, c'est-à-dire qui s'imposent à l'esprit, et qui est le fondement de l'accord universel entre tous les esprits. Ce sont des propositions dont est absente toute contradiction, quelle soit logique ou réelle. Il ne faut pas la confondre avec la réalité car contrairement à cette dernière, la vérité est de l'ordre du discours. - « Par respect » : c'est le fai...
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Descartes: L'argument d'autorité est-il conforme à la raison ?
On doit lire les livres des Anciens, du moment qu'il est fort avantageux pour nous de pouvoir profiter des travaux d'un si grand nombre d'hommes, soit pour connaître les inventions déjà faites autrefois avec succès, soit aussi pour être informés de ce qu'il reste encore à trouver dans toutes les disciplines. Cependant, il y a péril extrême de contracter peut-être quelques souillures d'erreur en lisant ces livres trop attentivement, souillures qui s'attacheraient à nous, quelles que soient nos ré...
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Aristote
L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe pour vivre heureuse. C'est pourquoi toute cité est dans la nature, puisque c'est la nature qui a formé les premières associations, car la nature est la vraie fin de toutes choses. Ainsi nous disons des différents êtres, par exemple, d'un homme, d'un cheval, d'une famille...
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Aristote
"Puisque la pensée se distingue de la sensibilité, mais qu'elle semble être d'un côté imagination, de l'autre conviction, il faut d'abord traiter de l'imagination, ensuite de la conviction. Si nous disons que l'imagination est ce en vertu de quoi se produit pour nous quelque image, nous la comprenons comme un de ces états ou une de ces facultés en vertu desquelles nous jugeons et sommes soit dans le vrai, soit dans le faux et qui sont la sensibilité, l'opinion, l'intellect et la science. Que l'i...
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KANT
VOCABULAIRE: EMPIRIQUE (adj.): Qui découle de l’expérience ou qui ne se règle que sur elle. Le savoir empirique découle largement de l’habitude, qui lui permet de repérer des régularités dans l’expérience (par exemple, telle plante soulage toujours telle douleur). Ce savoir s’obtient par tâtonnements, par essais et erreurs, mais ce n’est pourtant pas un savoir scientifique ou expérimental. En effet, il ne sait pas vraiment expliquer ce qu’il observe, il ignore les causalités réellement agissante...
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Nietzsche: La création est-elle le propre de l'art ?
C'est ainsi notre vanité, notre amour-propre qui nous poussent au culte du génie : car il nous faut l'imaginer très loin de nous, en vrai miraculum, pour qu'il ne nous blesse pas (...). Mais, compte non tenu de ces insinuations de notre vanité, l'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hom...
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ALAIN: Penser et Croire
Penser n'est pas croire. Peu de gens comprennent cela. Presque tous, et ceux-là même qui semblent débarrassés de toute religion, cherchent dans les sciences quelque chose qu'ils puissent croire. Ils s'accrochent aux idées avec une espèce de fureur ; et, si quelqu'un veut les leur enlever, ils sont prêts à mordre. [...] Lorsque l'on croit, l'estomac s'en mêle et tout le corps est raidi ; le croyant est comme le lierre sur l'arbre. Penser, c'est tout à fait autre chose. On pourrait dire : pens...