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« L'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ». Que pensez-vous de cette affirmation?

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Voilà pourquoi les impératifs sont seulement des formules qui expriment le rapport de lois objectives du vouloir en général à l'imperfection subjective de la volonté de tel ou tel être raisonnable, par exemple de la volonté humaine. » Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, p. 125 (Éd. Delagrave). Kant reconnaît la transcendance du Devoir, mais en quelque sorte, il l'intériorise en la ramenant à la transcendance, dans l'être humain, de la Raison par rapport aux mobiles empiriques. Tout dans la nature obéit à des lois. Mais l'homme seul est capable d'agir d'après la représentation des lois. Cette représentation entre en conflit, chez lui, avec « les entraves subjectives » qui viennent de ces mobiles empiriques, tels que ceux de la sensibilité, de l'intérêt, de la prudence, etc.' et c'est ce qui explique que la loi de la raison prenne pour lui la forme d'un impératif, c'est-à-dire d'un commandement et, en quelque sorte, d'une contrainte. Mais l'impératif moral a un caractère tout à fait spécial : c'est un impératif catégorique.

« DIRECTIONS DE RECHERCHE • Position de Spinoza. — Lettre 58 à Schuller : « J'appelle libre une chose qui est agie par la seule nécessité de sa nature, contrainte celle qui est déterminée par une autre à exister et à agir.

» — « Éthique » I. Selon Spinoza tous les modes, tous les accidents sont reliés à la substance par une nécessité rationnelle; tout ce qui est possible est.

L'homme, mode fini parmi les autres, n'a de sens que par cette totalité; l'idée qu'il s'en fait à l'occasion de ses sensations (connaissance du premier genre) est inadéquate; c'est par la conscience du deuxième genre (connaissance par la raison) qu'il comprend la nécessité des choses; mais c'est au stade de la connaissance du troisième genre (celle du « saint », du « mystique ») qu'il la saisit directement, par une expérience intime : en même temps qu'il la comprend, il la veut, et atteint par là à la vraie liberté : la volonté de l'homme s'identifie alors à celle de la « substance » (de « Dieu »). • Position de Kant. Cf.

3e maxime : « Agis toujours de telle sorte que tu considères ta volonté raisonnable comme instituant une législation universelle.

» — L'obligation morale postule « la liberté ».

(Pourquoi? Comment ? En quel sens ?) « Une volonté parfaitement bonne serait donc tout aussi bien sous l'empire de lois objectives (lois du bien); mais elle ne pourrait pour cela être représentée comme contrainte à des actions conformes à la loi, parce que d'elle-même, selon sa constitution subjective, elle ne peut être déterminée que par la représentation du bien.

Voilà pourquoi il n'y a pas d'impératif valable pour la volonté divine et en général pour une volonté sainte; le verbe devoir est un terme qui n'est pas ici à sa place, parce que déjà de lui-même le vouloir est nécessairement en accord avec la loi.

Voilà pourquoi les impératifs sont seulement des formules qui expriment le rapport de lois objectives du vouloir en général à l'imperfection subjective de la volonté de tel ou tel être raisonnable, par exemple de la volonté humaine.

» Kant, Fondements de la métaphysique des moeurs, p.

125 (Éd.

Delagrave). Kant reconnaît la transcendance du Devoir, mais en quelque sorte, il l'intériorise en la ramenant à la transcendance, dans l'être humain, de la Raison par rapport aux mobiles empiriques. Tout dans la nature obéit à des lois.

Mais l'homme seul est capable d'agir d'après la représentation des lois. Cette représentation entre en conflit, chez lui, avec « les entraves subjectives » qui viennent de ces mobiles empiriques, tels que ceux de la sensibilité, de l'intérêt, de la prudence, etc.' et c'est ce qui explique que la loi de la raison prenne pour lui la forme d'un impératif, c'est-à-dire d'un commandement et, en quelque sorte, d'une contrainte. Mais l'impératif moral a un caractère tout à fait spécial : c'est un impératif catégorique.

La seule intention proprement morale (la seule obligation morale ?) c'est d'agir non seulement conformément au Devoir, mais par pur respect pour le devoir, par la seule représentation de la loi morale identifiée avec la loi de la Raison. Cela aboutit à ce que le Devoir n'est pas une loi extérieure à laquelle on se soumet; c'est une loi que l'homme, en tant qu'être raisonnable, s'impose à lui-même, de sorte que, dans l'acte moral, il est à la fois législateur et sujet. L'obligation morale n'est ainsi nullement négation de « la liberté ».

Bien plus elle postule « la liberté » (transcendantale). • En ce qui a trait aux lois civiles : Méditer le texte suivant de Spinoza : ...

« On croit que l'esclave est celui qui agit sur commandement d autrui, et que l'homme libre est celui qui se conduit selon son propre gré.

Mais cela n'est pas absolument vrai.

En réalité, celui qui se laisse entraîner par son seul plaisir, au point de ne plus voir ni faire rien de ce qui lui serait utile, est soumis au plus grand esclavage, et seul est libre celui qui vit volontairement sous la conduite de la raison.

Quant à l'action commandée, c'est-à-dire l'obéissance, elle ôte bien d'une certaine manière la liberté, mais ce n'est pas cela qui rend immédiatement esclave, c'est la raison de l'action.

Si la fin de l'action n'est pas l'utilité de l'agent lui-même, mais de celui qui le commande, alors l'agent est esclave et inutile à soi-même.

Mais dans un État et sous un pouvoir où la loi suprême n'est pas le salut de celui qui commande, mais le salut du peuple tout entier, celui qui se soumet en tous points au pouvoir souverain doit être dit non pas esclave inutile à soi, mais sujet.

Ainsi l'État le plus libre est celui qui se soumet en tout à la droite raison, car chacun, s'il le veut, peut y être libre, c'est-à-dire y vivre volontairement sous la conduite de la raison.

» • Se demander selon quelles acceptions (et appréhensions) de « la liberté » il peut y avoir problème(s) et lesquels ?. »

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