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Hegel: La nécessité d'être élevé existe chez les enfants

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La nécessité d'être élevé existe chez les enfants comme le sentiment qui leur est propre de ne pas être satisfaits d'être ce qu'ils sont. C'est la tendance à appartenir au monde des grandes personnes qu'ils devinent supérieur, le désir de devenir grands. La pédagogie du jeu traite l'élément puéril comme quelque chose de valable en soi, le présente aux enfants comme tel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux, et elle-même à une forme puérile peu considérée par les enfants. En les représentant comme achevés dans l'état d'inachèvement où ils se sentent, en s'efforçant ainsi de les rendre contents, elle trouble et elle altère leur vrai besoin spontané qui est bien meilleur. HEGEL

questions indicatives    Comment comprenez-vous la première phrase ?    « comme » compris comme « en tant que » ?    « comme » compris comme « et aussi » ?    Quelle est l'erreur (ou la faute impardonnable) commise par la pédagogie du jeu ?    La pédagogie du jeu, est-ce la pédagogie des jeux (propre au jeu) ou la pédagogie par le jeu ?    En quoi est-ce une erreur de traiter « l'élément puéril » comme « quelque chose de valable en soi » ?    Quel est « le vrai besoin spontané » des enfants, selon Hegel ? L'a-t-il établi plus avant dans le texte ?    Quel est « le faux besoin spontané des enfants » ?    La pédagogie du jeu « se fonde » sur quoi (ou fonde quoi...) à cet égard ?    indications de lecture    Hegel, Philosophie du droit, § 175 (cf. le texte) notamment. Hegel, Textes pédagogiques, traduction et présentation par Bernard Bourgeois, éd. Vrin.

« La nécessité d'être élevé existe chez les enfants comme le sentiment qui leur est propre de ne pas être satisfaits d'être ce qu'ils sont.

C'est la tendance à appartenir au monde des grandes personnes qu'ils devinent supérieur, le désir de devenir grands.

La pédagogie du jeu traite l'élément puéril comme quelque chose de valable en soi, le présente aux enfants comme tel, et rabaisse pour eux ce qui est sérieux, et elle-même à une forme puérile peu considérée par les enfants.

En les représentant comme achevés dans l'état d'inachèvement où ils se sentent, en s'efforçant ainsi de les rendre contents, elle trouble et elle altère leur vrai besoin spontané qui est bien meilleur. HEGEL questions indicatives Comment comprenez-vous la première phrase ? « comme » compris comme « en tant que » ? « comme » compris comme « et aussi » ? Quelle est l'erreur (ou la faute impardonnable) commise par la pédagogie du jeu ? La pédagogie du jeu, est-ce la pédagogie des jeux (propre au jeu) ou la pédagogie par le jeu ? En quoi est-ce une erreur de traiter « l'élément puéril » comme « quelque chose de valable en soi » ? Quel est « le vrai besoin spontané » des enfants, selon Hegel ? L'a-t-il établi plus avant dans le texte ? Quel est « le faux besoin spontané des enfants » ? La pédagogie du jeu « se fonde » sur quoi (ou fonde quoi...) à cet égard ? indications de lecture Hegel, Philosophie du droit, § 175 (cf.

le texte) notamment.

Hegel, Textes pédagogiques, traduction et présentation par Bernard Bourgeois, éd.

Vrin. Introduction : Le texte extrait des Principes de la philosophie du droit de Hegel, paragraphe 175, Remarque, et a pour thème centrale la question de la pédagogie par le sens que notre auteur interroge dans son fondement, son sens, et sa valeur.

Cette remarque sur la pédagogie du jeu s'inscrit dans une critique de la prise en compte de la puérilité comme valeur et comme moyen d'éducation de l'enfant.

Toute la thèse de Hegel sera de montrer l'inadéquation entre le jeu et le but de l'éducation voire la contradiction qu'il a à poser l'existence d'une pédagogie du jeu.

Ainsi le texte s'articule logiquement en trois moments : la nécessité et le but de l'éducation (1 ère partie : du début du texte à « le désir de devenir grands »), l'absence d'adéquation entre le jeu et le but de la pédagogie (2 nd partie : de « La pédagogie du jeu traite » à « peu considérée par les enfants ») allant jusqu'à pervertir son action (3ème partie que constitue la dernière phrase du texte).

C'est suivant ces trois éléments que nous entendons rendre compte de l'extrait. I – Insatisfaction et désir infantiles a) L'enfant est le résultat immédiat de l'unité naturelle du couple et se comprend alors dans cette dialectique du fondement de la famille et de sa dissolution.

L'enfant en effet a pour but d'être éduqué.

Et il s'agit pour lui d'une nécessité en tant qu'il doit prendre la mesure de cette liberté qu'il est en lui-même et dans faire l'épreuve.

Ainsi, la situation de l'enfant ne saurait être satisfaisante en tant qu'elle doit toujours être l'objet d'une évolution puisque le but de l'enfant est d'atteindre cet âge adulte de pleine possession de sa liberté.

C'est en ce snes que l'enfant est sans cesse insatisfait de sa condition en tant que sa liberté est réduite ou canalisée afin de rendre compte de cette vie éthique à laquelle il aspire.

L'enfant ne peut être satisfait que de la condition d'adulte qui lui échappe sans cesse.

C'est bien le but de l'éducation alors que de conduire l'enfant vers cet usage de sa liberté et son autonomie c'est-à-dire vers la sortie de cette unité naturelle avant qu'il n'en recompose une nouvelle en tant que parent au sein d'une famille. b) Le fondement de cette nécessité de l'éducation ressentie par l'enfant en tant qu'il n'est pas satisfait de ce qu'il est de sa propre condition c'est-à-dire de sa puérilité vient de se désir d'être libre et autonome donc sortie de cette unité naturelle qu'est la famille afin de se déterminer librement selon sa volonté.

C'est donc bien l'insatisfaction que leur condition présent et le but que représente cet état adulte d'autonomie qui pousse l'enfant à se laisser éduquer. Il a conscience de la distance et de la dichotomie entre son monde et le monde des adultes en tant qu'il n'est pas apte à toute chose et ne peut pas prendre part à toute activité.

Il cherche alors à se faire adulte et ainsi à prendre la mesure de cette liberté qui contrainte par l'éducation se révèle morale.

Il s'agit d'un désir de confrontation avec. »

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