1718 résultats pour "philo 0 les passions sont elles toutes condamnables"
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Platon
La justice condition de la vraie cité. L'analyse de la justice nous conduit à une réflexion de type politique : comment donc penser la cité idéale ? « Et dès lors, Glaucon, nous dirons je pense, qu'un homme est juste de la même manière qu'est précisément juste l'État, lui aussi. — De toute nécessité. — (...) nous n'avons pas oublié, que, au moins pour l'État, la justice résultait de ceci, que chacune des trois classes dont il est formé accomplit la tâche qui est proprement la sienne. — Nous ne l...
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Aristote, Métaphysique : L'Etonnement philosophique
Demande d'échange de corrigé de Bouniol Nicolas ([email protected]). Sujet déposé : A ristote, Métaphysique : L'Etonnement philosophique « C 'est, en effet, l'étonnement qui poussa, comme aujourd'hui, les premiers penseurs aux spéculations philosophiques. A u début, leur étonnement porta sur les difficultés qui se présentaient les premières à l'esprit; puis, s'avançant ainsi peu à peu, ils étendirent leur exploration à des problèmes plus importants, tels que les phénomènes de la Lu...
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Kant: Le conflit met-il en danger la société ?
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Mendels...
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Pourquoi croit-on ?
Pourquoi croit-on ? On peut en effet se demander qu'est-ce qui pousse à donner son assentiment aux croyances religieuses. Se demander si les croyances religieuses ne seraient pas déterminée par des sentiments, des passions qui tous ont quelque chose à voir avec la détresse, le tragique, la souffrance, l'impuissance, la misère, l'insignifiance, la crainte, l'ignorance, l'injustice auxquels les croyances religieuses apportent une réponse. Les croyances religieuses ne répondent-elles pas à un besoi...
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HUGO: L'art et le peuple, Livre I, 9
HUGO: L'art et le peuple, Livre I, 9 L'art, c'est la gloire et la joie ; Dans la tempête il flamboie, Il éclaire le ciel bleu. L'art, splendeur universelle, Au front du peuple étincelle, Comme l'astre au front de Dieu. L'art est un chant magnifique Qui plaît au cœur pacifique, Que la cité dit aux bois, Que l'homme dit à la femme, Que toutes les voix de l'âme Chantent en choeur à la fois ! L'art, c'est la pensée humaine Qui va brisant toute chaîne ! L'art, c'est le doux conquérant ! À lui le Rhin...
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La poésie n'est elle que l'art de faire des vers?
Dans le Dictionnaire égoïste de la littérature française, Charles Dantzig affirme : « La poésie ne se trouve pas que dans les vers [1]». Vous direz si vous partagez son point de vue dans un développement argumenté, en vous appuyant sur les textes du corpus, sur ceux que vous avez étudiés en classe ou lus personnellement. Ce sujet est à lire à partir du texte de Dantzig figurant dans le corpus. Idées principales de ce texte => la poésie est activité de l'imagination humaine, non don divin ; la po...
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KANT
PRESENTATION DE "IDEE D'UNE HISTOIRE UNIVERSELLE D'UN POINT DE VUE COSMOPOLITIQUE" DE KANT Cet opuscule marque la première intervention de Kant (1724-1804) dans les débats de ses contemporains sur l'histoire. Il défend la croyance au progrès de l'humanité contre les ennemis des Lumières, qui prônent le conservatisme en affirmant la supériorité des traditions sur la raison (Burke) et contre certains penseurs des Lumières, qui rejettent l'idée d'un progrès global et uniforme de l'humanité (Mendels...
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Disons-nous la vérité par respect de la vérité ?
Introduction : Ë Bien définir les termes du sujet : - « la vérité » : c'est le caractère des jugements auxquels on peut accorder son assentiment, c'est-à-dire qui s'imposent à l'esprit, et qui est le fondement de l'accord universel entre tous les esprits. Ce sont des propositions dont est absente toute contradiction, quelle soit logique ou réelle. Il ne faut pas la confondre avec la réalité car contrairement à cette dernière, la vérité est de l'ordre du discours. - « Par respect » : c'est le fai...
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Bergson, l'âme et le corps (1912), in l'Energie spirituelle
Chacun de nous est un corps, soumis aux mêmes lois que toutes les autres portions de matière. Si on le pousse, il avance ; si on le tire, il recule ; si on le soulève et qu'on l'abandonne, il retombe. Mais, à coté de ces mouvements qui sont provoqués mécaniquement par une cause extérieur, il en est d'autres qui semblent venir du dedans et qui tranchent sur les précédents par leur caractère imprévu : on les appellent « volontaires ». Quelle en est la cause ? C'est ce que chacun de nous désigne pa...
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Alain: La raison modifie-t-elle la perception sensorielle ?
Les données sensibles, plus immédiates et passives, permettent d'appliquer des raisonnements par induction dont la pertinence logique est tout aussi incertaine que ceux de la déduction. Ce qui nous fait soupçonner que les erreurs des sens pourraient parfois être des illusions de la raison elle-même. Cette dernière n'est-elle qu'un artifice ? Passer de l'idée d'avoir raison à la raison met en lumière l'importance de l'activité proprement argumentative de la raison. On peut en gros distinguer troi...
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Freud: droit, justice, nature
PRESENTATION DU "MALAISE DANS LA CIVILISATION" DE FREUD Freud (1856-1939) propose ici une réflexion sur la dimension tragique de la condition humaine. Pour cerner l'origine du « malaise » de l'homme civilisé, il s'appuie sur l'hypothèse, introduite dans Au-delà du principe de plaisir (1920), d'un dualisme fondamental du psychisme humain, divisé entre les pulsions de vie (pulsions sexuelles et d'autoconservation) et les pulsions de mort (pulsions d'autodestruction et d'agressivité). L'interprétat...
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Platon
Un homme est juste de la même manière que l'État est juste. – C'est une conclusion qui est aussi de toute nécessité. – Mais nous n'avons pas oublié que l'État est juste par le fait que chacun des trois ordres qui le composent remplit sa fonction. (...) Après cela, il nous reste, je crois, à examiner l'injustice. – Évidemment. – N'est-elle pas nécessairement un désaccord de ces trois parties, une ingérence indiscrète, un empiétement des unes sur les fonctions des autres, et la révolte de certaine...
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Les formes de l'Etat.
Les formes de l'Etat. Déjà la discussion sur les origines de la souveraineté, c'est-à-dire sur les sources et les justifications de l'autorité de l'État, nous engageait dans la discussion des formes de l'État. Les doctrines politiques sont des philosophies de la souveraineté et de la forme de l'État, débouchant sur l'action politique, c'est-à-dire sur le militantisme (recrutement, organisation de l'action, structuration du parti) en vue d'opérer un changement historique de l'Etat ou de maintenir...
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Epictète: Qu'est-ce qu'un homme libre ?
Puisque l'homme libre est celui à qui tout arrive comme il le désire, me dit un fou, je veux aussi que tout m'arrive comme il me plaît. - Eh! Mon ami, la folie et la liberté ne se trouvent jamais ensemble. La liberté est une chose non seulement très belle, mais très raisonnable et il n'y a rien de plus absurde ni de plus raisonnable que de former des désirs téméraires et de vouloir que les choses arrivent comme nous les avons pensées. Quand j'ai le nom de Dion à écrire, il faut que je l'écrive,...
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Qu'est-ce qu'un mot ?
Qu'est-ce qu'un mot ? Le langage est un produit de la vie en société ayant pour fin la communication. C'est un système de signes qui sont utilisés intentionnellement par un sujet et qui se traduisent dans différentes langues réelles. Le langage est donc éminemment humain : une abeille n'utilise pas intentionnellement son code, elle l'effectue d'instinct, comme un programme. Et pour toutes les abeilles, il n'y a qu'un seul code, une seule et même "danse" signifiante. Leur réseau de signes est na...
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KANT: Etat, bienveillance et despotisme.
1 - Les fondements de la liberté pour Kant sont justifiés par les postulats de sa philosophie. M ais Kant veut placer le problème de la liberté au niveau de l'humanité et non seulement en morale universelle, mais aussi en morale pratique. Les deux livres des C ritiques concernent, de la même manière, la raison pure et la raison pratique. Il faut trouver quelque chose d'aussi solide que les scientifiques de Newton. Les lois de la nature sont celles de l'esprit et ce n'est pas l'esprit qui gravite...
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Comment vous expliquez-vous que le thème de l'amour et celui de la mort occupent une place capitale dans la littérature et y soient si souvent mêlés l'un à l'autre ?
Comment vous expliquez-vous que le thème de l'amour et celui de la mort occupent une place capitale dans la littérature et y soient si souvent mêlés l'un à l'autre ? N.-B. : A première vue le sujet est plutôt philosophique. Il vous appartiendra de puiser dans votre culture personnelle suffisamment d'exemples pour lui donner une couleur littéraire. Dans l'Introduction, rappeler la présence et l'importance de ces deux thèmes dans toutes les littératures et à toutes les époques. Penser, par exemple...
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Engels: L'État est-il un mal nécessaire ?
L'État n'est pas du tout un pouvoir imposé du dehors de la société ; il n'est pas davantage « la réalisation effective de l'idée morale », « l'image et la réalisation de la raison », comme le prétend Hegel. Non, il est un produit de la société parvenue à un degré de développement déterminé ; il est l'aveu que cette société s'embarrasse dans une insoluble contradiction avec soi-même, s'étant scindée en antagonismes irréconciliables qu'elle est impuissante à conjurer. Mais afin que les classes ant...
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Aristote
L'association composée de plusieurs bourgades forme dès lors une cité parfaite, possédant tous les moyens de se suffire à elle-même et ayant atteint, pour ainsi dire, le but ; née en quelque sorte du besoin de vivre, elle existe pour vivre heureuse. C'est pourquoi toute cité est dans la nature, puisque c'est la nature qui a formé les premières associations, car la nature est la vraie fin de toutes choses. Ainsi nous disons des différents êtres, par exemple, d'un homme, d'un cheval, d'une famille...
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De tout ce que je suis ou de ce que je possède que puis-je considérer comme véritablement moi ?
Demande d'échange de corrigé de Barrau Pauline ([email protected]). Sujet déposé : De tout ce que je suis ou de ce que je possède que puis-je considérer comme véritablement moi ? Le sujet nous convoque d'emblée à une réflexion sur deux notions, à savoir « être » et « avoir ». Le rapprochement de ces deux notions nous force à reconnaître que toutes deux semblent participer pleinement à la construction de chaque individu. Mais dans quelle mesure ces deux notions déterminent-elles l'identité de c...
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La conception pragmatiste de la vérité et ses conséquences métaphysiques ?
Kant disait qu'en cherchant à répondre à la question: qu'est-ce que la vérité ? on risque, si l'on y prend pas garde, "de donner le ridicule spectacle de deux personnes dont l'une trait le bouc (comme disaient les Anciens) tandis que l'autre tient une passoire". Et en effet il n'est pas facile de préciser le sens exact de cette question puisque, comme les Sceptiques savaient déjà bien le faire remarquer, pour lui donner une réponse convenable, c'est-à-dire vraie, il faudrait être d'accord au...
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La conscience peut-elle se connaître elle-même ?
Demande d'échange de corrigé de roumeau quentin ([email protected]). Sujet déposé : La conscience peut-elle se connaître elle-même? C'est dans la conscience que le monde nous apparaît. C'est par la conscience que le sentiment est connu, que les choses sont décrites et pensées, que l'image est imaginée ou que le jugement est prononcé. Nous connaissons tout par la conscience. Mais connaissons-nous la conscience elle-même ? Ce qui est trop proche, n'est pas nécessairement compris clairement. Nous...
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Baruch SPINOZA
§ 1. Les philosophes conçoivent les affects qui se livrent bataille en nous comme des vices dans lesquels les hommes tombent par leur faute; c'est pourquoi ils ont accoutumé de les tourner en dérision, de les déplorer, de les réprimander, ou, quand ils veulent paraître plus vertueux, de les détester. Ils croient ainsi agir divinement et s'élever au faîte de la sagesse, prodiguant toute sorte de louanges à une nature humaine qui n'existe nulle part, et flétrissant par leurs discours celle qui exi...
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Sartre: Perception et concept d'objet.
Dans la perception j'observe les objets. Il faut entendre par-là que l'objet, quoiqu'il entre tout entier dans ma perception, ne m'est jamais donné que d'un côté à la fois. On connaît l'exemple du cube : je ne puis savoir que c'est un cube tant que je n'ai pas appréhendé ses six faces ; je puis à la rigueur en voir trois à la fois, mais jamais plus. Il faut donc que je les appréhende successivement. Et lorsque je passe, par exemple de l'appréhension des faces A BC à celle des faces BCD, il reste...
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Montaigne (1533-1592) : « Que sais-je...? »
Montaigne (1533-1592) : « Que sais-je...? » Michel Eyquem, seigneur de Montaigne, naît au château de Montaigne en Périgord le 28 février 1533, d'une famille enrichie dans le commerce du pastel et orientée vers les offices de judicature. Grâce à la vigilance de son père, Montaigne reçoit une excellente éducation humaniste, faite de latin et de musique. A 6 ans, il entre au collège de Guyenne, à Bordeaux; à 13 ans, il commence son droit à l'université de Toulouse. Conseiller à la Cour des aides de...
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David HUME
Les historiens, et même le bon sens, peuvent nous faire connaître que, pour séduisantes que puissent paraître ces idées d'égalité parfaite , en réalité elles sont, au fond, impraticables, et si elles ne l'étaient pas, elles seraient extrêmement pernicieuses pour la société humaine. Rendez les possessions aussi égales que possible : les degrés différents de l'art, du soin, du travail des hommes rompront immédiatement cette égalité. Ou alors, si vous restreignez ces vertus, vous réduisez la sociét...
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Marx et Engels: La conscience est-elle le produit de la société ?
PRESENTATION DE "L'IDEOLOGIE ALLEMANDE" DE MARX ET ENGELS Marx (1818-1883) est né à une époque où les fabriques envahissent l'Europe, où la colonisation bat son plein, où Ricardo a théorisé l'économie libérale et capitaliste. Très tôt, il décide de lutter en faveur des opprimés, plus spécialement des ouvriers. Expulsé de Prusse, puis de France, il s'installe à Bruxelles où il rencontre Engels (1820-1895). C'est là qu'ils vont rédiger en 1847 L'Idéologie allemande, manuscrits qui resteront inédit...
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DESCARTES
[...] obéir aux lois et aux coutumes de mon pays, retenant constamment la religion en laquelle Dieu m'a fait la grâce d'être instruit dès mon enfance, et me gouvernant, en toute autre chose, suivant les opinions les plus modérées, et les plus éloignées de l'excès, qui fussent communément reçues en pratique par les mieux sensés avec lesquels j'aurais à vivre. [...] Et entre plusieurs opinions également reçues, je ne choisissais que les plus modérées : tant à cause que ce sont toujours les plus co...
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La maîtrise des désirs ?
Le Désir Le désir est d'abord la prise de conscience d'un manque, dont la satisfaction procure du plaisir. Le stoïcisme préconise de discipliner nos désirs si on veut atteindre le bonheur. Platon nous invite quant à lui à nous méfier du désir, car il est insatiable, et de ce fait, source d'insatisfaction toujours recommencée. La volonté Si la sagesse est maîtrise lucide des désirs, le désir ne devient insensé que lorsqu'il prétend subvertir la hiérarchie des valeurs et gouverner l'esprit. C'est...
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Hume: Le beau peut-il être utile ?
HUME: Notre sens de la beauté dépend énormément de ce principe ; quand un objet a une tendance à causer du plaisir à son possesseur, on le regarde toujours comme beau : comme tout objet qui a tendance à produire de la douleur, est désagréable et laid. Ainsi la convenance d'une maison, la fertilité d'un champ, la force d'un cheval, la capacité, la sécurité et la rapidité de navigation d'un vaisseau forment la principale beauté de ces différents objets. Ici l'objet, qu'on appelle beau, plaît...
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DESCARTES: tous les arts ne sauraient être appris en même temps par le même homme
Les hommes ont l'habitude, chaque fois qu'ils découvrent une ressemblance entre deux choses, de leur attribuer à l'une et à l'autre, même en ce qui les distingue, ce qu'ils ont reconnu vrai de l'une d'elles. Ainsi, faisant une comparaison fausse entre les sciences, qui résident tout entières dans la connaissance qu'a l'esprit, et les arts, qui requièrent un certain exercice et une certaine disposition du corps, et voyant, par ailleurs, que tous les arts ne sauraient être appris en même temp...
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Blaise PASCAL
"Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse, mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver ; et toutes les fois qu'elle leur est...
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Privilégier la conscience est-ce surestimer l'homme ?
Introduction : L'homme se caractérise par la conscience qu'il a de lui-même. La conscience est donc une faculté proprement humaine, qui s'origine dans le sentiment de sa propre existence et de son être dans le monde. Le privilège accordé à la conscience distingue donc avant tout l'homme de l'animal. Cette différenciation opère-t-elle par conséquent une distinction de valeur, en accordant une supériorité à l'homme sur le monde vivant ? Privilégier la conscience, c'est donner raison à la conscienc...
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La pensée peut-elle dépasser les limites du langage ?
Maurice Merleau-Ponty 1969 La pensée peut-elle dépasser les limites du langage? ~La pensée ne devient expressive que lorsqu 'elle fait oublier le langage, qui est pourtant sont seul support. Q> Il n 'y a pas de pensée en dehors du langage. Au-delà des mots, il n 'existe rien qui puisse être compris d 'autrui.
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La pensée ne fonctionne-t-elle que par association d'idées ?
Assoc:iatio nnism e La pensée ne fonctionne-t-elle que par association d'idées? ~ Même dans nos rêveries les plus désordonnées, il y a toujours une association entre les différentes idées qui se succèdent. ~ L'association d'idées ne suffit pas à rendre compte de l'infinie richesse de la pensée que l'on ne peut pas réduire à un simple mécanisme.
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Bergson: Nous sommes libres
« Nous sommes libres quand nos actes émanent de notre personnalité entière, quand ils l'expriment, quand ils ont avec elle cette indéfinissable ressemblance qu'on trouve parfois entre l'oeuvre et l'artiste. En vain on alléguera que nous cédons alors à l'influence toute-puissante de notre caractère. Notre caractère, c'est encore nous ; et parce qu'on s'est plu à scinder la personne en deux parties pour considérer tour à tour, par un effort d'abstraction, le moi qui sent ou pense et le moi q...
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KANT
Le philosophe doit se pencher aussi sur la question de la pratique. Que répondre à la question « que dois-je faire ? » ? « Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de...
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KANT
Tous les impératifs ordonnent ou hypothétiquement ou catégoriquement. Les impératifs hypothétiques représentent la nécessité pratique d'une action possible comme moyen pour quelque chose d'autre qu'on désire (ou du moins qu'il est possible qu'on désire) obtenir. L'impératif catégorique serait celui qui représenterait une action comme étant par elle-même, et indépendamment de tout autre but, objectivement nécessaire. (...) Il y a un impératif qui nous ordonne immédiatement une certaine conduite,...
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MARC AURÈLE (121-180)
Dusses-tu vivre trois mille ans et autant de fois dix mille ans, souviens-toi pourtant que personne ne perd une autre vie que celle qu'il vit, et qu'il n'en vit pas d'autre que celle qu'il perd. Donc le plus long et le plus court reviennent au même. Car le présent est égal pour tous ; est donc égal aussi ce qui périt ; et la perte apparaît ainsi comme instantanée ; car on ne peut perdre ni le passé ni l'avenir ; comment en effet pourrait-on vous enlever ce que vous ne possédez pas ? Il faut donc...
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Alain: Où donc est la justice ?
"Où donc est la justice ? En ceci que le jugement ne résulte point des forces, mais d'un libre débat, devant un arbitre qui n'a point d'intérêt dans le jeu. Cette condition suffit, et elle doit suffire parce que les conflits entre les droits sont obscurs et difficiles. Ce qui est juste, c'est d'accepter d'avance l'arbitrage; non pas l'arbitrage juste, mais l'arbitrage. L'acte juridique essentiel consiste en ceci que l'on renonce solennellement à soutenir son droit par la force. Ainsi ce n'e...
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KANT et le "Je"
"Posséder le Je dans sa représentation: ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne ; et grâce à l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise ; et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je, car il l'a...
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En quoi peut-on dire que parler est le propre de l'homme ?
introduction Critiquant les vues de Montaigne et de Charron qui avançaient « qu'il y a plus de différences d'homme à homme, que d'homme à bête », Descartes observait : « il est fort remarquable que la parole ne convient qu'à l'homme seul » (Lettre au marquis de Newcastle, Lettres, P.U.F., p. 161). Le langage serait le propre de l'homme et un critère objectif de différenciation de ce dernier d'avec l'animal. Mais ne constatons-nous pas que les animaux eux aussi communiquent entre eux, qu'ils...
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Blaise PASCAL
PRESENTATION DES "PENSEES" DE PASCAL Pascal (1623-1662) rédige les Pensées durant les dernières années de sa vie ; il collectionne sur de petits papiers les éléments d'une oeuvre à visée apologétique. Le texte sera publié une première fois de manière posthume par ses proches de l'abbaye de Port Royal, foyer de la pensée janséniste, et ne cessera d'être remanié par des éditions successives (nous choisissons ici le classement établi par Lafuma). L'oeuvre est originale tant par les aléas éditoriaux...
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MACHIAVEL: César Borgia
PRESENTATION DU "PRINCE" DE MACHIAVEL Machiavel (1469-1527) est conseillé politique de la ville de Florence, à une époque où elle est menacée par des crises intérieures, mais aussi par les royaumes voisins. Ces derniers n'hésitent pas à s'allier à la France et à l'Espagne pour affronter Florence, se pliant ainsi à la convoitise des deux grandes puissances étrangères. C'est pour éviter ce genre de crise et d'assujettissement que Machiavel écrit Le Prince qui soulève quelques paradoxes : dédi...
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KANT: l'unité de la conscience
« Posséder le Je dans sa représentation : ce pouvoir élève l'homme infiniment audessus de tous les autres êtres vivants sur la terre. Par là, il est une personne : et grâce a l'unité de la conscience dans tous les changements qui peuvent lui survenir, il est une seule et même personne, c'est-à-dire un être entièrement différent, par le rang et la dignité, de choses comme le sont les animaux sans raison, dont on peut disposer à sa guise : et ceci, même lorsqu'il ne peut pas dire Je. car il l...
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Nietzsche
(Zarathoustra s'adresse au peuple.) Il a quelque part encore des peuples et des troupeaux, mais ce n'est pas chez nous, mes frères : chez nous il y a des États. État? Qu'est-ce, cela ? Allons ! ouvrez les oreilles, je vais vous parler de la mort des peuples. L'État, c'est le plus froid de tous les monstres froids : il ment froidement et voici le mensonge qui rampe de sa bouche : « Moi, l'État, je suis le Peuple. » C'est un mensonge ! Ils étaient des créateurs, ceux qui créèrent les peuples et su...
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Aristote
PRESENTATION DE L' "ETHIQUE A NICOMAQUE" DE ARISTOTE Au regard de la tripartition du savoir classique dans l'Antiquité (logique, physique et éthique), l'Éthique à Nicomaque constitue l'oeuvre la plus aboutie de la partie éthique. En délimitant le champ des affaires humaines par exclusion de la nature et du divin, elle constitue le premier effort pour penser l'action humaine de manière immanente et autonome et lui reconnaître ainsi une positivité ontologique. Aristote (384-322 av. J.-C.) y opère...
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Platon
"Critias :J'aurais presque envie de dire que se connaître soi-même, c'est cela la sagesse, et je suis d'accord avec l'inscription de Delphes. Voilà en quels termes, différents de ceux des hommes, le dieu s'adresse à ceux qui entrent dans son temple, si je comprends bien l'intention de l'auteur de l'inscription. A chaque visiteur, il ne dit rien d'autre, en vérité, que : « Sois sage! » Certes, il s'exprime en termes quelque peu énigmatiques, en sa qualité de devin. Donc, selon l'inscription et se...
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Explication texte Descartes "nous rendre comme maitres et possesseurs de la nature"
Demande d'échange de corrigé de gonthier blaise ([email protected]). Sujet déposé : Explication texte Descartes "nous rendre comme maitres et possesseurs de la nature" Sitôt que j'eu acquis quelques notions générales touchant la physique, et que, commençant à les éprouver en diverses difficultés particulières, j'ai remarqué jusqu'où elles peuvent conduire et combien elles diffèrent des principes dont on s'est servi jusqu'à présent, j'ai cru que je ne pouvais les tenir cacher sans pêcher gr...
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MALEBRANCHE et la véritable amitié
PRESENTATION DE L'OUVRAGE "DE LA RECHERCHE DE LA VERITE" DE MALEBRANCHE Cette première oeuvre de Malebranche (1638-1715), imposante, et qu'il ne cessera de compléter et de parfaire au point qu'on ne puisse la lire sans ses nombreux Éclaircissements, est de dix années postérieure à son ordination et à sa découverte simultanée et enflammée de la philosophie de Descartes. Sa vocation uniment religieuse et philosophique va consister à compléter et à corriger l'un par l'autre Saint Augustin et l'...