Catégorie : Philosophie
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Saint Thomas d'Aquin et le primat de la théologie
La théologie peut recevoir quelque chose des disciplines philosophiques, non qu'elle en ait nécessairement besoin, mais afin de rendre plus clair ce qu'elle exprime. En effet, elle ne reçoit pas ses principes des autres sciences, mais directement de Dieu par la révélation. Elle ne fait pas appel aux autres sciences comme si elle leur était subordonnée, elle les utilise comme si elles étaient à son service. C'est en partant des connaissances obtenues par la raison naturelle, principe des autr...
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Épicure: Peut-on ignorer la mort ?
Sans doute la pensée de la mort peut-elle éclairer la question du sens de la vie. La mort est la fin de la vie car elle en marque le terme, mais peut-être aussi en un autre sens : en ce que l'existence ne peut se penser qu'en référence à la mort. Sans être le but de la vie, ni même nécessairement sa fin, la mort ne se laisse pas éluder, pourtant elle est ce qui doit absolument être pris en considération. Les religions proposent souvent un au-delà de la mort, une autre vie. La mort serait un nouv...
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Hegel: L'histoire peut-elle libérer
l'homme ?
L'homme semble prisonnier du temps et incapable d'y échapper. Mais les facultés de son esprit, comme la raison, la volonté ou la mémoire lui permettent de s'y inscrire de façon délibérée, voire de le considérer comme le support indispensable de sa progression vers la maturité, ou de l'ignorer. Ainsi la mort qui, à première vue, met irrémédiablement fin à tout projet, peut aussi stimuler l'être humain en le poussant à réaliser une oeuvre qui lui survivra, sans qu'il cherche inutilement à oublier...
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Auguste COMTE
"Il n'y a donc pas et il ne saurait y avoir de régime politique absolument préférable à tous les autres, il y a seulement des états de civilisation plus perfectionnés les uns que les autres. Les institutions bonnes à une époque peuvent être et sont même le plus souvent mauvaises à une autre, et réciproquement. Ainsi, par exemple, l'esclavage, qui est aujourd'hui une monstruosité, était certainement, à son origine, une très belle institution, puisqu'elle avait pour objet d'empêcher le fort d'égor...
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Nietzsche: La création est-elle le propre de l'art ?
C'est ainsi notre vanité, notre amour-propre qui nous poussent au culte du génie : car il nous faut l'imaginer très loin de nous, en vrai miraculum, pour qu'il ne nous blesse pas (...). Mais, compte non tenu de ces insinuations de notre vanité, l'activité du génie ne paraît pas le moins du monde quelque chose de foncièrement différent de l'activité de l'inventeur en mécanique, du savant astronome ou historien, du maître en tactique. Toutes ces activités s'expliquent si l'on se représente des hom...
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Bergson: La conscience contrarie-t-
elle notre liberté ?
« Je est un autre », écrivait Rimbaud, et il est vrai que l'expérience de la conscience consiste souvent à éprouver la différence entre soi et soi, par une sorte de dédoublement. Sur le plan moral, nous sentons ainsi l'opposition entre le moi égoïste, celui qui ne connaît que ses pulsions, et la personne sociale, ou surmoi, qui respecte scrupuleusement les conventions et les lois. Ce second moi en est-il du reste encore un, ou n'est-il au fond que l'intériorisation de la société, avec son côté a...
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Saint Augustin
" Lorsqu'on déclare voir l'avenir, ce que l'on voit, ce ne sont pas les événements eux-mêmes, qui ne sont pas encore, autrement dit qui sont futurs, ce sont leurs causes ou peut-être les signes qui les annoncent et qui les uns et les autres existent déjà : ils ne sont pas futurs, mais déjà présents aux voyants et c'est grâce à eux que l'avenir est conçu par l'esprit et prédit. Ces conceptions existent déjà, et ceux qui prédisent l'avenir les voient présentes en eux-mêmes. Je voudrais faire appel...
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LOCKE et l'état de nature de l'homme
Si l'homme, dans l'état de nature, est aussi libre que j'ai dit, s'il est le seigneur absolu de sa personne et de ses possessions, égal au plus grand et sujet à personne; pourquoi se dépouille-t-il de sa liberté et de cet empire, pourquoi se soumet-il à la domination et à l'inspection de quelque autre pouvoir? Il est aisé de répondre, qu'encore que, dans l'état de nature, l'homme ait un droit, tel que nous avons posé, la jouissance de ce droit est pourtant fort incertaine et exposée sans ces...
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Marx et Engels: L'art est-il le produit de la liberté ?
Texte : « Personne ne peut, à Ta place, écrire Tes compositions musicales, exécuter les tableaux que Tu as imaginés. Les travaux d'un Raphaël, personne ne peut les remplacer. Sancho [Max Stirner] pourrait tout de même bien savoir que ce n'est pas Mozart lui-même, mais un autre musicien qui a écrit la plus grande partie du Requiem de Mozart et lui donné sa forme définitive. Raphaël, aussi bien que n'importe quel autre artiste, a été conditionné par les progrès techniques que l'art avait réalisés...
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Faut-il opposer art et technique ?
L'idée de la liberté dans le travail paraît problématique, puisque celui-ci semble l'activité imposée par excellence, celle qu'on ne décide pas, ou dont on ne décide que dans des bornes très précises qu'il ne nous revient pas de fixer. Toutefois, c'est par le travail que l'homme se rend maître de la nature, qu'il s'agisse de son environnement extérieur ou de sa propre nature humaine. Par son travail, l'homme produit des objets, et d'abord des outils qui lui permettent de transformer le monde et...
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Husserl et L'ego transcendantal
L'ego transcendental (que la réduction transcendantale nous révèle tout d'abord avec ses horizons indéterminés) se s aisit tout aussi bien soi-même, dans son être primordial propre, que, sous forme de son expérience transcendantale de l'autre, les autres ego transcendantaux, bien que c e s derniers ne soient p a s donnés directement eux-mêmes ni dans l'évidence apodictique absolue, mais seulement dans l'évidenc e de l'expérience "extérieure". A utrui, je l'appréhende "en" moi, i l s e consti...
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Auguste COMTE
"Il est sensible, en effet, que, par une nécessité invincible, l'esprit humain peut observer directement tous les phénomènes, excepté les siens propres. Car, par qui serait faite l'observation ? On conçoit, relativement aux phénomènes moraux, que l'homme puisse s'observer lui-même sous le rapport des passions qui l'animent, par cette raison, anatomique, que les organes qui en sont le siège sont distincts de ceux destinés aux fonctions observatrices. Encore même que chacun ait eu occasion de fair...
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Lagneau: Peut-on connaître sans juger ?
Pour que la philosophie commence, il faut que l'opinion devienne une question pour elle-même. Elle doit s'interroger, s'expliquer, devenir consciente de son propre contenu. Ceci ne peut s'effectuer sans désagrément, sans douleur, puisque cela signifie que l'opinion cesse d'être elle-même, qu'elle accepte de s'effacer. Sans quoi elle reste ignorante de ce qui la constitue, de ses origines, de son fondement. Doit alors se poser à l'opinion la question de la vérité, question qui, au lieu d'un vain...
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BERKELEY
Demande d'échange de corrigé de liardon audrey ([email protected]). Sujet déposé : " L'être n'existe pas en soi, mais seulement en tant qu'il est perçu. Or, pour être perçu, il faut qu'il y ait quelqu'un qui le perçoive: D'où la seconde formule: être, c'est percevoir" L'évêque George Berkeley (12 mars 1685 - 14 janvier 1753) était un empiriste irlandais. L'empirisme est un courant philosophique prônant l'expérience et la perception. Pour Berkeley, il n'existe pas de monde extérieur indépendamment de...
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Merleau-Ponty
" Il y a un objet culturel qui va jouer un rôle essentiel dans la perception d'autrui : c'est le langage. Dans l'expérience du dialogue, il se constitue entre autrui et moi un terrain commun, ma pensée et la sienne ne font qu'un seul tissu, mes propos et ceux de l'interlocuteur sont appelés par l'état de la discussion, ils s'insèrent dans une opération commune dont aucun de nous n'est le créateur. [...] Nous sommes l'un pour l'autre collaborateurs dans une réciprocité parfaite, nos perspectives...
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Epictète (citation sur le déterminisme et la liberté
"Ne cherche pas à faire que ce qui arrive, arrive comme tu le désires; veuille, au contraire, ce qui arrive comme il arrive. Alors tu jouiras de la paix intérieure..." ÉPICTÈTE Épictète (50-125), philosophe stoïcien de langue grecque, né à Hiérapolis, dans la région occidentale de l'actuelle Turquie, passe à Rome une partie de sa vie, puis (vers 94) il fonde une école philosophique à Nicopolis, sur la côte ouest de la Grèce, où il enseigne, entouré de disciples, jusqu'à sa mort. Son ensei...
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Auguste COMTE
"Le positivisme n'admet jamais que des devoirs, chez tous envers tous. Car son point de vue toujours social ne peut comporter aucune notion de droit, constamment fondée sur l'individualité. Nous naissons chargés d'obligations de toute espèce, envers nos prédécesseurs, nos successeurs, et nos contemporains. Elles ne font ensuite que se développer ou s'accumuler avant que nous puissions rendre aucun service. Sur quel fondement humain pourrait donc s'asseoir l'idée de droit, qui supposerait raisonn...
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Descartes: Est-il nécessaire de
douter pour connaître ?
escartes : 1. Que pour examiner la vérité il est besoin, une fois en sa vie, de mettre toutes choses en doute, autant qu'il se peut. Comme nous avons été enfants avant que d'être hommes, et que nous avons jugé tantôt bien et tantôt mal des choses qui se sont présentées à nos sens, lorsque nous n'avions pas encore l'usage entier de notre raison, plusieurs jugements ainsi précipités nous empêchent de parvenir à la connaissance de la vérité, et nous préviennent de telle sorte qu'il n'y a point d'ap...
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Husserl: se replier sur soi-même
« Quiconque veut vraiment devenir philosophe devra « une fois dans sa vie » se replier sur soi-même et, au-dedans de soi, tenter de renverser toutes les sciences admises jusqu'ici et tenter de les reconstruire. La philosophie - la sagesse - est en quelque sorte une affaire personnelle du philosophe. Elle doit se constituer en tant que sienne, être sa sagesse, son savoir qui, bien qu'il tende vers l'universel, soit acquis par lui et qu'il doit pouvoir justifier dès l'origine et à chacune de...
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BHAGAVAD-GITA: La mort marque-t-elle le terme de l'existence ?
Sans doute la pensée de la mort peut-elle éclairer la question du sens de la vie. La mort est la fin de la vie car elle en marque le terme, mais peut-être aussi en un autre sens : en ce que l'existence ne peut se penser qu'en référence à la mort. Sans être le but de la vie, ni m ê m e nécessairement s a fin, la mort ne s e laisse pas éluder, pourtant elle est ce qui doit absolument être pris en considération. Les religions proposent souvent un au-delà de la mort, une autre vie. La mort serait un...