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Freud: L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ?

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On sait que beaucoup de personnes invoquent à l'encontre d'un déterminisme psychique absolu, leur conviction intime de l'existence d'un libre arbitre. Cette conviction refuse de s'incliner devant la croyance au déterminisme. Comme tous les sentiments normaux, elle doit être justifiée par certaines raisons. Je crois cependant avoir remarqué qu'elle ne se manifeste pas dans les grandes et importantes décisions ; dans ces occasions, on éprouve plutôt le sentiment d'une contrainte psychique, et on en convient : J'en suis là ; je ne puis faire autrement. » Lorsqu'il s'agit, au contraire, de résolutions insignifiantes, indifférentes, on affirme volontiers qu'on aurait pu tout aussi bien se décider autrement, qu'on a agi librement, qu'on a accompli un acte de volonté non motivé. Nos analyses ont montré qu'il n'est pas nécessaire de contester la légitimité de la conviction concernant l'existence du libre arbitre. La distinction entre la motivation consciente et la motivation inconsciente une fois établie, notre conviction nous apprend seulement que la motivation inconsciente ne s'étend pas à toutes nos décisions motrices. Minima non curat praetor (le chef ne se soucie pas des détails). Mais ce qui reste ainsi non motivé d'un côté, reçoit ses motifs d'une autre source, de l'inconscient, et il en résulte que le déterminisme psychique apparaît sans solution de continuité.

« Notre propre passé ne nous empêche-t-il pas d'être libre ? En effet, nous ne décidons pas de ce que nous voulons.

Or, sans ce choix, qu'il relève de la liberté d'indifférence ou du libre arbitre, la liberté peut être une illusion dont seul le savoir peut nous affranchir. Cependant, nous ne pouvons pas tout savoir et, si nous savions tout, nous n'aurions plus de choix possible, puisque nous serions tenus d'agir en fonction de l'enchaînement des choses.

La liberté serait-elle donc une résultante de l'ignorance, condition nécessaire au libre arbitre ? reud: On sait que beaucoup de personnes invoquent à l'encontre d'un déterminisme psychique absolu, leur conviction intime de l'existence d'un libre arbitre.

Cette conviction refuse de s'incliner devant la croyance au déterminisme.

Comme tous les sentiments normaux, elle doit être justifiée par certaines raisons.

Je crois cependant avoir remarqué qu'elle ne se manifeste pas dans les grandes et importantes décisions ; dans ces occasions, on éprouve plutôt le sentiment d'une contrainte psychique, et on en convient : J'en suis là ; je ne puis faire autrement.

» Lorsqu'il s'agit, au contraire, de résolutions insignifiantes, indifférentes, on affirme volontiers qu'on aurait pu tout aussi bien se décider autrement, qu'on a agi librement, qu'on a accompli un acte de volonté non motivé.

Nos analyses ont montré qu'il n'est pas nécessaire de contester la légitimité de la conviction concernant l'existence du libre arbitre.

La distinction entre la motivation consciente et la motivation inconsciente une fois établie, notre conviction nous apprend seulement que la motivation inconsciente ne s'étend pas à toutes nos décisions motrices.

Minima non curat praetor (le chef ne se soucie pas des détails).

Mais ce qui reste ainsi non motivé d'un côté, reçoit ses motifs d'une autre source, de l'inconscient, et il en résulte que le déterminisme psychique apparaît sans solution de continuité. Avez-vous compris l'essentiel ? 1 Quelles sont les deux croyances simplistes que de nombreuses personnes opposent l'une à l'autre ? 2 Que nous apprend la distinction entre motivations consciente et inconsciente ? 3 Qu'en résulte-t-il quant à la nature du déterminisme psychique ? Réponses: 1 - La croyance en l'existence d'un libre arbitre et la croyance en l'existence d'un déterminisme psychique absolu. 2 - Que la motivation consciente ne s'étend pas à toutes nos décisions, mais qu'elle s'applique cependant à certaines d'entre elles, si bien que le libre arbitre peut exister dans ce second cas. 3 - Ce déterminisme psychique n'est pas continu et constant : il n'est donc pas absolu. Freud, neurologue de formation, a une importance considérable dans la philosophie du sujet.

En effet, en découvrant que la conscience ne représentait pas la totalité du psychisme, il met à mal la conception d’un sujet maître de luimême.

Il théorie ainsi un inconscient qui se caractérise par son autonomie par rapport à la conscience et son fonctionnement à partir de ses lois propres.

Il dira d’ailleurs que la conscience doit être considérée comme un petit cercle dans un grand cercle qui est l’inconscient : « L’inconscient est pareil à un grand cercle qui enfermerait le conscient comme un cercle plus petit.

»( L’interprétation des rêves).

Les propositions de Freud sur l’existence de l’inconscient ont rencontré de nombreuses oppositions, notamment dans les philosophies de Alain et de Sartre.

Ce dernier la trouvera dangereuse en ce qu’elle introduit une mauvaise foi et réduit la responsabilité de l’homme.

Il est vrai que la théorie de l’inconscient va à certains égards à l’encontre de la liberté.

Et c’est bien de cela qu’il s’agit dans ce texte.

Freud y interroge le concept de « libre-arbitre » et essaie de montrer qu’il n’y a aucun acte « libre ».

Mais de quelle liberté parle-t-il ? La liberté comme possibilité d’un choix libre - Freud commence par aborder dès le début de ce texte ce qu’il appelle l’existence d’un « libre-arbitre ».

L’opposition est ainsi posée à la première phrase entre le déterminisme psychique et le libre arbitre.

Mais pour bien comprendre les implications et les propos de Freud, il faut dans un premier temps expliciter ce qu’est le liber arbitre.

Ce dernier a été défini par Descartes comme la capacité d’un sujet à privilégier une voie dans une multitude de choix.

La situation qui définit premièrement le libre arbitre, serait l’indifférence de l’homme à choisir entre plusieurs choix, en ce sens qu’il n’est contraint par rien à choisir tel ou tel autre. La liberté ainsi comprise placerait l’homme au dessus des lois de la nature et de tout déterminisme.

La liberté serait. »

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