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L'idée d'inconscient exclut-elle l'idée de liberté ?

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« Vocabulaire: EXCLURE: éliminer, bannir, supprimer. IDÉE: Parfois synonyme de représentation mentale, parfois de concept (idée générale et abstraite); dans le platonisme, et avec un I majuscule, les Idées sont les modèles des choses, existant en soi, que l'âme contemplait avant son incarnation.

Nous fabriquons les concepts, nous contemplons les Idées. LIBERTÉ: Ce mot, en philosophie a trois sens : 1° Libre arbitre.

Pouvoir mystérieux de choisir entre les motifs qui me sollicitent sans être déterminé par aucun d'eux. 2° Liberté de spontanéité.

S'oppose non plus au déterminisme mais à la contrainte : état de celui qui agit sans être contraint par une force extérieure. 3° Liberté du sage.

État de celui qui est délivré des passions et agit à la lumière de la raison. INCONSCIENT Du préfixe privatif in- et de -conscient, d'où « qui n'est pas conscient ». a) Adjectif : ce qui est dépourvu de conscience.

b) Ce qu'on ressent ou perçoit sans en prendre conscience (cf.

les « petites perceptions » de Leibniz).

Nom : chez Freud, l'inconscient est fait de tous les contenus psychiques (pulsions, désirs, souvenirs) qui sont refoulés hors de la conscience, et qui demeurent cependant actifs.

c) Inconscient collectif : désigne, chez Jung, l'ensemble des images et motifs qui symbolisent les instincts fondamentaux de l'homme. Introduction : La psychanalyse parle d' « actes manqués », actes que nous produisons machinalement alors que leur raison nous échappe.

Si un inconscient guide nos actes et nos pensées, il semble que nous sommes comme des automates téléguidés de l'extérieur.

L'idée de liberté suppose au contraire que nous soyons responsables de nos mouvement. Les « actes manqués » ne sont pas le fait d'un être libre, être libre, c'est être conscient de ce qu'on fait, le vouloir pour des raisons personnelles.

On peut dire que la liberté dépend d'un « libre-arbitre », c'est à dire d'une capacité à décider de nos mouvements.

Si il y a un inconscient qui agit derrière la conscience comme un marionnettiste derrière une marionnette, il semble que l'idée de liberté comme libre arbitre soit ruinée. Problématique : La liberté suppose d'être soi même la cause de ses actes, cela est il possible si la conscience est elle même déterminée par un inconscient ? I : La liberté suppose la conscience 1) La négativité de la conscience comme condition de la liberté.

C'est en s'opposant au règne de la nature que la conscience manifeste sa liberté.

La négativité de la conscience, c'est sa capacité à se détourner de l'immédiateté de la sensation pour réfléchir dessus.

Comme le dit Sartre, la conscience n'est pas « engluée dans ses intuitions », entendant par là qu'elle n'est pas déterminée par ses sensations, qu'elle leur dit « non » pour revenir en elle même. 2) La conscience comme puissance de décision.

Contrairement à un objet dépourvu de conscience, la conscience n'est pas déterminée par des causes extérieures, elle est capable de choix.

C'est l'idée que la conscience permet le « libre-arbitre » : elle ne décide pas sous l'impulsion de causes extérieures, elle décide d'elle même.

C'est sur ce libre-arbitre que se fonde la liberté. 3) C'est en tant que conscience que l' « homme est liberté » selon le mot de Sartre.

Si comme le dit Sartre « l'existence précède l'essence », c'est que l'homme n'est d'abord rien sinon la pure négativité de sa conscience.

C'est donc la conscience qui fait l'existence de l'homme comme être libre. II : L'idée d'inconscient rend ambiguë la liberté de la conscience 1) La conscience comme marionnette de l'inconscient.

Freud compare l'inconscient à la partie immergée d'un ice berg.

Il y aurait des causes souterraines, inaccessibles à la conscience, qui détermineraient celle ci.

Ces causes sont étrangères au moi conscient, c'est pourquoi Freud ne parle pas de « moi intime » à propos de l'inconscient, mais il le dénomme le « ça ». 2) L'idée d'inconscient est contradictoire avec celle de sujet autonome.

Les sciences humaines (histoire, sociologie, psychologie...) ont montré que la conscience était tissée des déterminations extérieures à elle, autrement dit, d'un inconscient large et polymorphe.

Michel Foucault a parlé d'une « mort de l'homme », signifiant par là que l'idée de l'homme libre avait fortement été mise à mal par le développement des sciences humaines. 3) La négativité de la conscience ne serait que son aveuglement sur elle même, comme un oeil qui ne se voit. »

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