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Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu ?

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LOI (lat lex, loi)

Épist. Les lois scientifiques établissent entre les faits des rapports mesurables, universels, nécessaires, qui autorisent la prévision. Voir déterminisme. Mor. La loi morale est la règle normative dictée à l'homme par sa raison pratique. Elle énonce le principe d'action universel et obligatoire auquel tout être raisonnable doit conformer ses actes pour réaliser son autonomie. devoir, impératif. Phi. pol. La loi civile est la règle ou l'ensemble des règles coercitives établies par l'autorité souveraine d'une société. droit positif. La loi naturelle droit naturel.

NATURE (lat. natura; de nasci, naître)

Terme équivoque qui connaît deux grandes acceptions selon qu'il désigne la nature d'un être ou la nature en général. Désignant la nature d'un être, le terme renvoie d'abord à l'idée d'une existence qui se détermine d'elle-même, sans l'intervention d'une cause étrangère : 1. s'oppose à ce qui résulte de l'art ou de la technique : « La nature est principe dans la chose même » (Aristote); 2. est synonyme d'essence d'un genre dès lors qu'il désigne l'ensemble des propriétés qui le définissent : « La nature d'un gouvernement est ce qui le fait être tel » (Montesquieu); 3. désignant ce qui est inné, s'oppose à l'acquis, c.-à-d. chez l'homme à la culture ; désignant ce qui est spontané, s'oppose à ce qui est réfléchi. Désignant la nature en général, le terme renvoie à l'idée d'un ensemble organisé et régi par des lois : 1. ainsi la nature comme ensemble des choses qui présentent un ordre et réalisent des types s'oppose pour Aristote au hasard : « La nature ne fait rien en vain » ; 2. la Nature en tant que s'y exprime une Absolue nécessité s'oppose au Monde - humain soumis à la contingence; 3. la nature où toute cause est elle-même l'effet d'une cause extérieure s'oppose pour Kant à la liberté qui suppose l'autonomie morale de l'agent.

VOLONTÉ (lat. voluntas; dérivé de volo, je veux)

Gén. Forme de l'activité qui consiste à se représenter l'acte à produire (ce qui suppose conscience), à délibérer sur les fins de l'action, puis à décider d'agir pour exécuter enfin cette décision (ce qui semble impliquer liberté). Phi. En un sens classique, définie comme cause d'elle-même, la volonté est forcément volonté libre. Ainsi, pour Descartes, notre liberté réside en notre pouvoir de choisir qui s'exprime déjà dans nos actes les plus arbitraires, ceux qui procèdent du pur exercice de notre volonté sans être motivés par aucune raison déterminante ( liberté) : « La liberté de notre volonté se connaît sans preuve par la seule Expérience que nous en avons. » Le doute est l'Expérience même de cette volonté libre. Or, Spinoza a montré que précisément cette Expérience n'est pas une preuve : le sentiment de la liberté peut fort bien être l'effet d'une illusion de la conscience qui, ignorant les causes qui la déterminent à vouloir, croit vouloir librement. Si Kant, à son tour, reconnaît que l'existence d'une volonté libre ne peut être prouvée, il soutient néanmoins qu'elle doit être postulée. En effet, « sans une telle liberté aucune loi morale ni aucune imputation d'après elle n'est possible » : ainsi, l'existence d'une volonté libre est exigée par la moralité, elle est un postulat de la Raison pratique sans lequel il deviendrait impossible de condamner une action immorale. On ne peut blâmer un acte sans supposer qu'il n'aurait pas dû avoir lieu, ce qui serait impossible s'il était infailliblement déterminé et non pas l'effet d'une volonté libre.

PEUT-ON

: Ce genre de sujet interroge sur la capacité, la faculté, la possibilité de faire ou de ne pas faire quelque chose, d'être ou de ne pas être. Il faudra distinguer la possibilité technique et la possibilité morale.

« Gottfried \Vilhelm Leibniz Principes de 1718 {posth.J dés en raison Peut-on concilier les lois de la nature et la volonté de Dieu? ~Tous les éléments de l'univers sont liés entre e ux selon une harmonie voulue par Dieu. Les corps de l'univers obéissent à des lois mathématiques indépendantes de la volonté divine. G>. »

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