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La vérité scientifique est-elle la vérité du monde ?

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« La vérité peut-être définie comme la conformité de l'idée que nous nous faisons des choses à la réalité de ces choses.

Mais le poids de cette notion dans toute l'histoire de la philosophie et les multiples controverses dont elle fut l'objet, nous impose de souligner l'aspect provisoire de cette définition.

Il suffit de voir que les le mot peut aussi désigner la qualité d'une proposition qui ne contredit pas les lois de la pensée et les règles logiques.

C'est cette approche de la vérité qui peut être considérée comme mathématique, puisque la mathématique est une science hypothético-déductive. Les mathématiques : Ce sont les sciences qui ont pour objet les relations quantitatives et qui procèdent suivant une méthode hypothético-déductive. La vérité mathématique semble s'appliquer facilement à la réalité alors qu'elle se construit indépendamment de l'expérience.

La question qui nous est donc posée par ce sujet est de savoir si c'est le modèle de la vérité mathématique qui parait le modèle de la réalité connue de façon adéquate.

Pour autant, les champs d'application des mathématiques sont limités (la physique oui, la psychologie non).

Une piste : soit le monde est effectivement régi par la logique hypothético-déductive (examen de la thèse de la nécessité universelle et surtout, de notre capacité à la connaître), soit les mathématiques n'atteignent de la réalité que ce qui en est quantifiable. I. L'application du modèle mathématique aux autres sciences La pensée moderne s'est construite sur l'utilisation du doute d'embarras ou encore du doute socratique.

Alain disait de Descartes « il ne douterait pas s'il n'était aussi sûr ».

Or, dans cette grande entreprise de la tabula rasa, certaines méthodes apparaissent comme plus solides pour accéder aux vérités du monde, dont les mathématiques, la plus solide de toutes.

Descartes firme l'unité du savoir et de l'esprit humain, nonobstant la diversité des objets auxquels il s'applique.

Toutes les sciences sont subordonnées à une science première, la mathesis universalis, science universelle de l'ordre et de la mesure.

C'est cette intuition fondamentale qui sous-tend le célèbre Discours de la méthode pour bien conduire sa raison et chercher la vérité dans les sciences (publié sans nom d'auteur, 1637), dont le titre initialement prévu était Projet d'une Science universelle qui puisse élever notre nature à son plus haut degré de perfection.

C'est encore cette idée de l'unité de la science qui réapparaît dans la Lettre-préface des Principes de la philosophie (1644, et 1647 pour la traduction française) où Descartes présente toute la philosophie comme un arbre dont « les racines sont la métaphysique, le tronc est la physique, et les branches qui sortent de ce tronc sont toutes les autres sciences qui se réduisent à trois principales, à savoir la médecine, la mécanique et la morale ». Descartes: Le rêve de la mathesis universalis ou la science des sciences La mathématique rassemble toutes les sciences où l'on étudie l'ordre et la mesure, indifféremment de leurs objets.

La science universelle qui rassemble toutes les autres sciences, qui n'en sont que les parties subordonnées, se nomme mathématique universelle.

Ce doit être la science la plus utile et la plus facile de toutes, n'ayant aucun rapport à un objet particulier. Les difficultés qu'elle renferme se trouvent déjà dans les autres sciences, puisqu'elle leur est commune.

Si cette mathesis universalis a été négligée par tous, c'est en raison de son extrême facilité.

L'ordre de la recherche de la vérité requiert pourtant de commencer par les choses les plus simples et les plus faciles à connaître, et de ne passer à un ordre plus élevé que lorsque toutes les difficultés auront été résolues.

Ainsi, on est sûr de ne jamais se tromper.

Parmi les sciences connues, seules l'arithmétique et la géométrie sont absolument certaines.

Quelle en est la raison ? Nous ne pouvons connaître que de deux manières : soit par l'expérience, soit par la déduction. Si l'expérience est souvent trompeuse, la déduction, qui consiste à inférer une chose à partir d'une autre, peut être manquée si on ne la voit pas, mais ne peut jamais être mal faite.

"Toutes les erreurs où peuvent tomber les hommes ne proviennent jamais d'une mauvaise inférence, mais seulement de ce qu'on admet certaines expériences mal comprises, ou que l'on porte des jugements à la légère et sans fondement." Arithmétique et géométrie sont les seules sciences qui traitent d'un objet simple et pur et qui n'admettent rien d'incertain : leur travail ne consiste qu'à tirer des conséquences par voie de déduction rationnelle.

Leurs erreurs ne peuvent procéder que de l'étourderie.

Elles doivent par conséquent constituer l'idéal des sciences pour leur rigueur, leur clarté et leur certitude. La découverte de la vérité dans les sciences est conditionnée par l'observation de règles.

Toute démarche scientifique suit un cheminement qui doit commencer par les notions les plus simples, claires et distinctes, et parvenir, par voie déductive, aux notions les plus composées qui dépendent des premières.

Par leur procédé déductif et l'évidence de leurs raisons, les mathématiques, et particulièrement la géométrie, fournissent le modèle méthodologique applicable à tous les champs du savoir.

A peu près au moment, Spinoza le monde du concept de Dieu, le concept de Dieu du concept de causa sui… c'est la more geometricum de la révolution rationaliste, qui influença même Hobbes dans le champ politique et moral.

Ainsi Brunshwig affirme que « connaître c'est mesurer » tandis que Galilée lui-même avait ouvert la voie en affirmant que « le monde est écrit en langage mathématique ».. »

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