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Si l'on dit « à chacun sa vérité », le mot vérité garde-t-il un sens ?

Extrait du document

« I.

INTRODUCTION — opinion courante : «à chacun sa vérité» est tenu pour exact. — ce qui peut paraître de la tolérance, peut-il être reçu comme acceptable pour le philosophe? — Problématique : La vérité et Les vérités = mais s'il n'existe que des vérités, le concept de vérité n'est-il pas vide de sens? II.

DÉVELOPPEMENT 1.

Existe-t-il des vérités admises par tous? — les vérités mathématiques = vérité formelle universellement admise. — les vérités scientifiques = vérité matérielle = le vrai est ce qui a subi avec succès l'examen de l'expérimentation. Cette épreuve passée le vrai est admis par tous même si on peut discuter du bien-fondé de l'hypothèse. Transition : « A chacun sa vérité » semble donc n'être qu'un préjugé, et la vérité reconnue universellement une réalité identique pour tous. 2.

La vérité identique pour tous n'est-elle pas une illusion? — Nietzsche et l'illusion de la vérité : l'objectivité n'existe pas, elle est aussi un jugement de valeur. Selon Nietzsche, platonisme et christianisme ont méprisé le sensible et inventé la fable d'un autre monde : un « arrière-monde».

Le paradis ou l'audelà de la religion, mais également le monde vrai, que la philosophie oppose au monde apparent, ont fait de l'homme un être dépravé, qui préfère ce qui lui fait du mal.

Alors que la vie est instinct de croissance, accumulation de forces, l'homme nihiliste s'est mis à adorer la vérité pour mieux haïr la vie. Pour libérer cette volonté malade, la philosophie doit opérer un renversement des valeurs.

Une volonté saine est, pour Nietzsche, une volonté de créer, d'engendrer de nouvelles valeurs.

La volonté de puissance n'est autre que la puissance d'une volonté libérée du ressentiment et de la crainte.

Elle n'est pas un désir d'acquérir la puissance, ce qui serait une volonté d'être satisfait, mais un désir d'acquérir davantage de puissance.

« Le bonheur est le sentiment que la puissance croît.

» Pour cette raison, l'art constitue le modèle de toute philosophie, car il affirme tous les aspects de l'existence et ne cherche pas à séparer le vrai et l'illusoire, le bien et le mal. — Vérité = illusion mais illusion vitale pour l'homme. — Freud : la religion est une illusion qui permet à l'homme de se sentir protégé.

L'enfance de l'homme, comme l'enfance de l'humanité, est caractérisée par la vulnérabilité et la détresse, que l'homme rend supportables par une activité fantasmatique.

La religion est l'imagination consolatrice des hommes : elle leur procure une providence protectrice et bienveillante contre les forces naturelles de la réalité, la mort en particulier. • C'est le noyau paternel que la religion monothéiste révèle ainsi par l'idée d'un être tout-puissant, au savoir et à la bonté infinis.

Cet être, à l'image d'un père, suscite une ambivalence de sentiments, entre amour et haine.

désir de rester sous sa protection et désir de prendre sa place.

C'est dans la relation au père que se trouve la racine de l'exigence religieuse. • L'identification au Père est un projet, non un acquis : ses exigences forment un idéal du moi sous la forme de règles religieuses de pureté et de force.

Dieu est le surmoi de l'humanité. III.

CONCLUSION — Les vérités mathématiques et scientifiques sont admises par tous. Ici « à chacun sa vérité » n'a aucun sens. — Mais d'un point de vue subjectif, ce proverbe garde un sens : soit celui de l'illusion de la vérité, soit celui du besoin existentiel de croire en certaines vérités (la religion, par exemple). >>> SECONDE CORRECTION: http://www.devoir-de-philosophie.com/passup-corriges-19788.html. »

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