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PASCAL: Raison humaine et instinct animal

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N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière. Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte!. La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver, et toutes les fois qu'elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n'ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu'ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu'ils y ajoutent, de peur qu'ils ne passent les limites qu'elle leur a prescrites. Il n'en est pas de même de l'homme, qui n'est produit que pour l'infinité. Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie, mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés. Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement. Blaise PASCAL.

 Analyse du sujet : Un texte justement célèbre et très clair opposant avec force l'animal, entièrement soumis aux nécessités immuables de la Nature par l'instinct, et l'homme qui, au-delà de son animalité est aussi créature destinée à l'histoire et au progrès, donc être de culture, celle-ci ayant un caractère cumulatif.    Conseils pratiques : Analysez avec soin les différentes étapes du raisonnement de Pascal. Pour la 3e question, interrogez-vous sur le sens du mot rompre. Est-ce vraiment à une rupture que Pascal invite ? Utilisez vos connaissances sur la double nature de l'homme.    Bibliographie :  La Mettrie, L'homme-machine, Garnier-Flammarion.  Leibniz, Nouveaux Essais, Garnier-Flammarion.  K. LorEnz, Le Comportement animal et humain.  Pascal, Pensées, Gallimard.  

Ce texte de Pascal traite de la raison de l'homme et il la met en valeur, il en détermine les caractéristiques, en la comparant avec l'instinct des animaux.

Selon Pascal, l'homme peut facilement augmenter ses connaissances, et une différence essentielle entre la raison humaine et l'instinct animal est que "les effets du raisonnement augmentent sans cesse", alors que "l'instinct demeure toujours dans un état égal" .....

« N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière.

Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte!.

La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver, et toutes les fois qu'elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n'ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu'ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu'ils y ajoutent, de peur qu'ils ne passent les limites qu'elle leur a prescrites.

Il n'en est pas de même de l'homme, qui n'est produit que pour l'infinité.

Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie, mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés.

Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement. Blaise PASCAL. N'est-ce pas indignement traiter la raison de l'homme que de la mettre en parallèle avec l'instinct des animaux, puisqu'on en ôte la principale différence, qui consiste en ce que les effets du raisonnement augmentent sans cesse au lieu que l'instinct demeure toujours dans un état égal ? Les ruches des abeilles étaient aussi bien mesurées il y a mille ans qu'aujourd'hui, et chacune d'elles forme cet hexagone aussi exactement la première fois que la dernière.

Il en est de même de tout ce que les animaux produisent par ce mouvement occulte ! La nature les instruit à mesure que la nécessité les presse ; mais cette science fragile se perd avec les besoins qu'ils en ont : comme ils la reçoivent sans étude, ils n'ont pas le bonheur de la conserver, et toutes les fois qu'elle leur est donnée, elle leur est nouvelle, puisque, la nature n'ayant pour objet que de maintenir les animaux dans un ordre de perfection bornée, elle leur inspire cette science nécessaire, toujours égale, de peur qu'ils ne tombent dans le dépérissement, et ne permet pas qu'ils y ajoutent, de peur qu'ils ne passent les limites qu'elle leur a prescrites.

Il n'en est pas de même de l'homme, qui n'est produit que pour l'infinité.

Il est dans l'ignorance au premier âge de sa vie, mais il s'instruit sans cesse dans son progrès : car il tire avantage non seulement de sa propre expérience, mais encore de celle de ses prédécesseurs, parce qu'il garde toujours dans sa mémoire les connaissances qu'il s'est une fois acquises, et que celles des anciens lui sont toujours présentes dans les livres qu'ils en ont laissés.

Et comme il conserve ces connaissances, il peut aussi les augmenter facilement Parties du programme abordées : — Nature et culture. — La mémoire. — L'histoire. Analyse du sujet : Un texte justement célèbre et très clair opposant avec force l'animal, entièrement soumis aux nécessités immuables de la Nature par l'instinct, et l'homme qui, au-delà de son animalité est aussi créature destinée à l'histoire et au progrès, donc être de culture, celle-ci ayant un caractère cumulatif. Conseils pratiques : Analysez avec soin les différentes étapes du raisonnement de Pascal.

Pour la 3e question, interrogez-vous sur le sens du mot rompre.

Est-ce vraiment à une rupture que Pascal invite ? Utilisez vos connaissances sur la double nature de l'homme. Bibliographie : La Mettrie, L'homme-machine, Garnier-Flammarion. Leibniz, Nouveaux Essais, Garnier-Flammarion. K.

LorEnz, Le Comportement animal et humain. Pascal, Pensées, Gallimard. Difficulté du sujet : ** Nature du sujet : Classique.. »

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