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Le respect de la loi est-il réductible à l'intérêt bien compris ?

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BIEN (lat. bene, bien; bonus, bon)

Phi. Ce qui est objet d'approbation ou de satisfaction. Pour les Anciens, le Bien est la finalité naturelle de la volonté, étant d'abord ce qui fait du bien, le profitable. Le problème éthique essentiel est alors de distinguer les « faux biens », les biens trompeurs qu'on recherche tant qu'on ignore qu'ils n'en sont pas, des « vrais biens », ceux qui nous sont vraiment utiles. Mot Le Bien se définit comme la norme suprême dans l'ordre éthique, ce vers quoi doit tendre toute action morale.

INTÉRÊT (lat. interest, il importe)

Désigne ce qui est utile à un individu (l'intérêt personnel) ou bien l'ensemble des intérêts communs aux différents individu qui composent une société (l'intérêt général qui n'est donc pas la somme des intérêts particuliers). Les morales de l'intérêt, dites utilitaristes, définissent le Bien par l'utile, tandis que la morale formelle de Kant juge la moralité d'un acte à l'intention désintéressée de l'agent et non à ses conséquences effectives. En ce sens, le devoir exclut le souci de ce qui est utile à soi, même si parfois obligation morale et intérêt coïncident.

LOI (lat lex, loi)

Épist. Les lois scientifiques établissent entre les faits des rapports mesurables, universels, nécessaires, qui autorisent la prévision. Voir déterminisme. Mor. La loi morale est la règle normative dictée à l'homme par sa raison pratique. Elle énonce le principe d'action universel et obligatoire auquel tout être raisonnable doit conformer ses actes pour réaliser son autonomie. devoir, impératif. Phi. pol. La loi civile est la règle ou l'ensemble des règles coercitives établies par l'autorité souveraine d'une société. droit positif. La loi naturelle droit naturel.

RESPECT (lat. respectus, considération, égard)

Sentiment que suscite la libre reconnaissance d'une valeur morale, et qui constitue, selon Kant, le mobile de la raison pratique. Le respect se distingue donc de tout autre sentiment en ce qu'il n'est pas un effet de la sensibilité mais l'effet de la loi morale sur le sujet qui se détermine à lui obéir par lui-même (autonomie). C'est ainsi que le respect, en tant qu'obéissance libre, s'oppose à la crainte. devoir.

BIEN

: Au sens éthique, ce qui est conforme à l'idéal de la moralité, qui doit être recherché pour lui-même indépendamment de son utilité. Il mérite l'approbation d'une conscience droite. Sa possession seule peut procurer le bonheur (ou souverain Bien).

« S ujet: L erespectdelaloiest-ilréductibleàl'intérêtbiencom pris ? A nalysedu sujet: - L esujetdem andesil'intérêtn'estpasl'uniqueraisondu respectdelaloim oraleou politique. L aform ulationdu sujetestquelquepeu provocatrice,carintuitivem ent,onatendanceà opposerlaloietlam oraleàl'intérêt,com m eonopposeraitl'altruism e,lebiencom m unàl'égoï sm e, l’intérêtparticulier.Ilestcourantdeconsidérerquecequiestm oralestdésintéressé,etquecequi estintéresséestim m oral. Aussi,sil'onn'étaitrespectueux desloisqueparintérêt,ceseraitalorscom m esilam oraleet ledésintérêtn'existaientpas. O nconstatepourtantdesactesm oraux désintéressés.P ourenrendrecom pteparl'intérêt,il seraitnécessaired'effectuerundétourparlequelondébusqueraitdesintérêtscachés:celasem ble unecom plicationinutile. A contrario¸sil'onn'étaitpasrespectueux desloisparintérêt:com m entexpliquerqu'unagent rationnelsacrifiesonintérêtàlam orale? Ilfaudraitalorségalem entrendrecom ptedu faitquetousleshom m esn'ontpaslam êm e m oraleou lesm êm eslois:n'est-cepasparcequetousn'y trouventpasleurcom ptedelam êm e façon,c'est-à-direjustem entparcequec'estl'intérêtindividuelbiencom prisquiendécide? P roblém atisation:L aquestionposéeparlesujetestsourced'interrogations,carilexistecom m eune oppositiondenatureentrelaloietl'intérêt.R épondreparl'affirm ativeconsisteraitànierlavaleurde laloim oraleou politique,dontlaprégnanceestpourtanttoujourssensible.Déciderqu'ilfailleen conséquencedonneruneréponsenégative,c'estcependantsouleverdenouveaux problèm es,car l'intérêtbiencom prisal'avantagederendrecom ptedescom portem entshum ainsselondesschém as quifontl'économ iedenom breux postulatsproblém atiques.N efaudrait-ilpasalorsaffinernotre représentationdel'intérêtpournepastom berdansunenégationabsurdedel'évidencem orale? P ropositiondeplan: 1) L 'hypothèsedel'égoï sm euniversel. - D'aprèsHobbes,laloientantquetellen'existepas,etseulprévautpartoutl'intérêt. L am oralen'estquelerésultatdesloisnaturelles.DanslechapitreX IV du L éviathanilécritque « U neL O IDEN AT U R Eestunprécepteou unerèglegénéraletrouvéeparlaraisonselonlaquelle chacunal'interdictiondefairecequidétruitsavie,ou quileprivedesm oyensdelapréserver,etde négligerdefaireceparquoiilpensequ'elleseraitlem ieux préservée.» L esloisnaturellesconstituentainsilesconclusionsquelaraisonélaboreconcernantcequi m èneàlaconservationdesoi.Ellesélaborentlespréceptesdelaraisonquiinstruisentleshom m es au sujetdecequ'ilfautqu'ilsfassentpouréviterlespérilsetassurerau m ieux leurconservation.Il. »

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