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La liberté de chacun est-elle compatible avec le respect de l'intérêt général ?

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« L'aide du prof: Si la question semble se poser c'est parce que le respect de l'intérêt général pourrait apparaître comme une limite à notre liberté.

Ainsi, nous pouvons avoir des désirs, des souhaits et même des intérêts particuliers qui s'opposent à l'intérêt général.

En devant nous soumettre à ce dernier, nous pouvons avoir le sentiment que notre liberté se trouve entravée.

C'est en ce sens que nous pouvons considérer que la vie en commun réglée est une entrave à notre liberté.

Nous affirmons alors que le respect de la loi est une limite à notre liberté.

C'est donc ici en opposant l'intérêt général à nos intérêts propres que vous pouvez montrer le sens de cette entrave. Toutefois, il s'agirait de se demander quel sens nous pouvons accorder ici à la notion de liberté.

Remarquez que nous avons pu la définir à partir des notions d'envie, de désir et de souhait.

En outre, il faudrait préciser ce qu'on peut entendre par intérêt général ici.

Si l'intérêt général est la somme des intérêts particuliers, il ne semble pas s'opposer à notre liberté au regard de ce que nous venons de voir.

Néanmoins, l'intérêt général n'est peut-être pas nécessairement la somme des intérêts particuliers.

Ainsi, l'intérêt général peut m'imposer de payer des impôts et de participer à la vie de la communauté alors que cela peut me sembler contraire à mon intérêt particulier.

De même, mon intérêt propre peut-être, si je suis pressé, de griller un feu ou de ne pas respecter le code de la route, même si l'intérêt général s'oppose à de telles pratiques.

L'intérêt général semble donc apparaître comme ce que nous devons suivre quand nous ne nous limitons pas à saisir notre intérêt dans un moment donné.

C'est ici que vous pouvez vous reporter aux analyses de Rousseau dans le Livre 1 Du Contrat social lorsqu'il montre que l'obéissance à la loi ne s'oppose pas à notre liberté mais au contraire en est une condition.

La liberté ne consiste alors pas à suivre mes désirs, mais bien plus ce que je dois faire. Discussion : La lecture du sujet conduit à une réaction immédiate : comment peut-on trouver associées deux idées qui apparaissent comme irréductibles l'une à l'autre, celle de liberté, dans le sens de la liberté individuelle, et celle d'intérêt général, intérêt dans lequel je ne suis pas nécessairement désireux de me reconnaître ? Effectivement, en première approche, on pourrait considérer que la liberté n'existe que dans l'affranchissement total, donc la répudiation de tout ce qui exerce une force coercitive.

Or, il semble cependant que les hommes vivent en groupe, organisés en sociétés, et donc qu'ils doivent se soumettre à des règles qui régissent la vie en commun. Suggestion de plan : I.

Première partie : Liberté : un absolu ? La liberté est le pouvoir de faire ou de ne pas faire.

C'est aussi l'absence de contraintes, dans la coïncidence avec ce que l'on désire.

La liberté s'éprouve dans différents domaines : l'expression et l'agir.

Cela se traduit par les libertés politiques, les libertés religieuses, les libertés d'opinion, de création ; de manière plus concrète, les libertés à l'école, au travail, dans la famille...

Il y a des libertés potentielles, des libertés conditionnelles et des libertés réelles. Un prisonnier a peu de libertés, mais il en a quand même ; Jean-Paul Sartre a écrit sous forme de boutade que jamais les Français n'avaient été aussi libres que sous l'occupation.

La liberté s'exerce par opposition à la contrainte. « Le plus libre de tous les hommes est celui qui peut-être libre dans l'esclavage même.

», Fénelon, Aventures de Télémaque.

En ce sens, la liberté n'apparaît pas comme un absolu, mais comme une valeur relative qui s'éprouve dans la confrontation avec ce qui n'est pas elle.

Dire que la liberté est l'effusion cela reviendrait à dire qu'être libre c'est s'affirmer sans règle, sans devoir ni obligation, bref, avancer sans contrainte.

Une telle liberté non seulement n'existe pas, mais poussée jusqu'au bout apparaît comme le contraire de la liberté, car elle s'autodétruit.

La liberté comme tout autre concept doit se heurter à ses propres limites afin d'exister elle-même.

C'est un peu ce que disait Kant dans l'introduction à La Critique de la Raison Pure, quand il parlait du vol de la colombe qui face à la résistance de l'air s'imaginerait qu'elle volerait encore mieux s'il n'y avait que le vide. II.

Deuxième partie : Ma liberté, la liberté d'autrui Cela ne veut pas dire pourtant que la liberté a besoin de l'absence de liberté, son négatif pur, mais cela signifie simplement qu'on ne peut apprécier d'asseoir son mouvement sur sa propre volonté à condition justement, qu'il existe un point sur lequel puisse s'appuyer la volonté elle-même.

Car si la volonté ne rencontre aucun obstacle alors elle ne peut plus s'éprouver ; au contraire il semble que la difficulté soit une nécessité dans l'application de la volonté et dans le sentiment de la liberté.

Car l'on ne pourrait réellement pas se sentir libre si l'on ne pouvait pas confronter cette liberté à une contrainte ponctuelle.

Car l'homme est perpétuellement confronté à la matière et à des obstacles qui l'empêchent de faire exactement ce qu'il désire.

Mais ces barrages semblent faire partie intégrante de la vie et du monde.

Comment pourrait-on d'ailleurs concevoir objectivement une puissance telle qu'elle soit capable de surmonter tout ? De plus les désirs des hommes proviennent en partie de la frustration due à d'autres. »

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