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L'importance de l'intérêt général dans une société

Publié le 12/03/2022

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« Dissertation d’EMC L’Homme est un être social, qui a toujours évolué en groupe, y compris lorsqu’il n’était que primate, dans le but de se protéger des dangers.

Montesquieu dit des premiers individus, ceux qui suivent le plus nécessairement les lois de la nature, qu’ils ne peuvent se montrer agressifs les uns envers les autres, car la peur qui les animent les en empêche.

Il a donc souvent été confronté au dilemme de privilégier l’intérêt du groupe, du clan ou de négliger l’intérêt commun pour son propre avantage. Cette prédilection pour faire passer notre survie avant l’intérêt général est un mécanisme naturel et biologique qu’on pourrait rapprocher de l’homéostasie, ou bien d’acquérir de la puissance pour satisfaire leurs besoins au sein du groupe. Avec le développement des sociétés, les liens entre les hommes se sont complexifiés, donnant du relief à la question originelle.

Il ne s’agit maintenant plus de survie que de se détourner de l’intérêt général, mais bien de s’octroyer un confort résultant de décisions ne se conjuguant pas avec le reste de la population. On distingue deux visions opposées quant à la définition de l’intérêt général par rapport à l’intérêt particulier. Pour certains, l’intérêt général ne serait en fait que la somme des différents intérêts particuliers. Pour d’autres, il s’agit d’un but, d’une volonté commune à tous les citoyens d’un État qui ne peut se réaliser que par le dépassement des intérêts particuliers. Cette deuxième conception requiert donc des compromis pour assurer le bien de tous, comme il est dit dans la Déclaration des droits de l’homme et du citoyen sous le terme de « nécessité publique ». Depuis notre tendre enfance, notre culture judéo-chrétienne nous engage à aider notre prochain, ainsi que de penser aux conséquences de nos actions sur les autres.

Les problématiques environnementales sont les domaines le plus récents qui illustrent cette dualité : Il y a encore cinquante ans, on se posait peu la question d’abandonner les déchets d’un pique nique sur les cimes d’une montagne.

Aujourd’hui, c’est une question qui compte. Est-ce que l’intérêt général est indispensable pour le bon fonctionnement d’une société ? Profite-t’il réellement à tous et dans tous les cas possibles ? Nous partagerons notre raisonnement en deux parties : premièrement, l’intérêt général est fondateur de notre société, puis nous verrons qu’il est parfois préférable de prioriser l’intérêt particulier. La notion d’intérêt général s’est développée très tôt, les Hommes ayant vite remarqué sa nécessité. Le premier intérêt commun à tous les Hommes est la survie, et celle-ci est quasiment impossible sans l’aide d’autrui, car comme dit l’adage, on ne peut pas être partout à la fois. Ainsi, les Hommes d’une même région se réunissent entre eux, dans le but de survivre ou d’être visibles en tant que groupe vis à vis d’un groupe encore plus grand (les Français par exemple).

C’est par ce que l’on est plus fort à plusieurs face aux dangers que la survie de l’autre devient tout aussi importante à nos yeux que la notre.

Cette cohésion entre membres d’une même communauté s’étant formé sur un but commun est donc la première raison de l’existence de l’intérêt général. Cependant, une communauté ne suffit pas à créer une société.

Celle-ci se fonde autour de valeurs communes sur ce qui est juste.

L’intérêt général regroupe l’essentiel de nos opinions sur le bien et le mal mais aussi sur nos peurs ou nos besoins, ce qui souvent est commun à tous les hommes et que Jung appelait les Archétypes, à savoir les représentations psychiques communes à tous les hommes, quelque soient leurs cultures ou leur religion.

Par exemple, tous les hommes ont plutôt peur du noir, donc en édifiant leur société, l’intérêt général peut conduire à installer des réverbères dans les rues. La première loi fondatrice d’une justice commune, donc d’une société est la loi du talion : un outrage ne doit pas rester impuni.

Si nous étions tous seulement obnubilés par notre intérêt individuel, nous n’aurions pas besoin de juge ou d’institution ; la violence et la vengeance régneraient.

Pour sortir de ce chaos, nous percevons tous le progrès qu’apporte l’intérêt général,. »

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