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Comment penser le monde de demain ? Le concept de « monde » en philosophie : Un monde, des mondes : cela a-t-il un sens ?

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« D'où vient le monde ? Je n'en avais pas la moindre idée » Jostein Gaarder (Le monde de Sophie)« la vie part de l'eau » Thalès. Dans le bon sens commun, si l'on voulait définir le monde, on dirait que c'est cette structure qui désigne la matière, l'espace et les phénomènes qui nous sont accessibles par les sens, l'expérience et la raison.
1. La vision d'un matérialiste : le mundus est un système ontologiquement similaire à l'homme.
Déjà Lucrèce au Ier siècle avant notre ère évoque l'omne immensum, cet « espace immense du Grand Tout ». C'est l'univers total que Lucrèce appelle aussi natura rerum, ou summa tota ou encore summai totius summa ; en revanche, le mundus (d'où vient notre mot actuel de monde) encore appelé haec summa rerum, correspond à notre système cosmique (terre, soleil, étoiles). Dans la tradition épicurienne, l'omne immensum est immortel et intemporel tandis que chaque mundus, obéissant à un processus cyclique d'existence, naît et meurt inexorablement.

« > Demande d'échange de corrigé de LOUBIGNAC Anthony ([email protected]). Sujet déposé : Comment penser le monde de demain? Le concept de « monde » en philosophie : Un monde, des mondes : cela a-t-il un sens ? « D'où vient le monde ? Je n'en avais pas la moindre idée » Jostein Gaarder (Le monde de Sophie)« la vie part de l'eau » Thalès. Dans le bon sens commun, si l'on voulait définir le monde, on dirait que c'est cette structure qui désigne la matière, l'espace et les phénomènes qui nous sont accessibles par les sens, l'expérience et la raison. 1.

La vision d'un matérialiste : le mundus est un système ontologiquement similaire à l'homme. Déjà Lucrèce au Ier siècle avant notre ère évoque l'omne immensum, cet « espace immense du Grand Tout ».

C'est l'univers total que Lucrèce appelle aussi natura rerum, ou summa tota ou encore summai totius summa ; en revanche, le mundus (d'où vient notre mot actuel de monde) encore appelé haec summa rerum, correspond à notre système cosmique (terre, soleil, étoiles).

Dans la tradition épicurienne, l'omne immensum est immortel et intemporel tandis que chaque mundus, obéissant à un processus cyclique d'existence, naît et meurt inexorablement. 2.

Le monde chez Jaspers (Introduction à la philosophie ; p.

77-88) Le philosophe part de ce que nous appelons réalité ; en effet, ceci semble un rapprochement pertinent tant on réunit les deux notions (à l'image de « monde réel », ou d'une « réalité mondiale »).

Partant d'une définition la plus consensuelle possible de la réalité, celle-ci serait ce que nous rencontrons dans la pratique.

Elle nous résiste et sert notre connaissance. Nous en faisons l'expérience dans la vie quotidienne, puis dans les arts et techniques (« maniement des outils », « dispositifs techniques »), nos « relations disciplinées » à autrui.

De là, on peut estimer que la réalité serait en fait l'expérience que chacun d'entre nous fait des structures possibles d'un espace réel en tentant de donner de la cohérence à nos actes, dans le but de nous affirmer en tant qu'êtres au monde.

Nous hiérarchisons notre expérience de la réalité : nous constatons des faits de la vie pratique et cet aperçu s'accompagne d'une acquisition théorique et scientifique, qui se met au service de l'exigence pratique.

Mais l'homme veut connaître le réel hors de toute pratique.

La réalité dans son ensemble formerait un monde unique et cohérent en tous points.

Une représentation de l'univers doit embrasser la totalité d'un savoir entièrement cohérent avec lui-même et doit être le résultat de la science. 3.

Le monde est à considérer dans l'optique des grands défis de demain « L'avenir nous tourmente, le passé nous retient, c'est pour cela que le présent nous échappe » - Flaubert - Le monde, des mondes ? La question repose-t-elle nécessairement sur un singulier ou un pluriel ? Il est probable que nous nous fourvoyions en tentant d'analyser ainsi le mot monde.

Ce dernier, pour se comprendre dans sa totalité ne devrait-il pas être saisi, comme le souhaitait Husserl, par l'intentionnalité même de notre conscience ? Finalement, par delà toute tentative de rendre objective ou scientifique l'idée de monde, ne devrait-on pas là encore s'interroger sur la nécessité d'un tel développement universel d'un concept si ample ? Le monde, c'est ce que je perçois et ce que j'en fais ; en travaillant ma représentation du monde, j'affine mes capacités conscientes, et tout travail fait sur moi ressurgit dans l'approche du monde à plus ou moins grande échelle.

Mais il ne faut pas oublier qu'il y a un envers à toute conception ; en effet dès que je perçois j'utilise le monde alors qu'au stade de la sensation brute c'est le monde qui nous utilise.

Il y a un danger à utiliser le monde à outrance : on perçoit mal (cf.

exemples d'Alain) ou alors on ruine l'impératif pratique kantien (cf.

Hans Jonas dans Le Principe de responsabilité) : l'écocitoyenneté et le civisme sont des valeurs qu'il ne faut pas perdre de vue pour préserver un monde humanisé et non un monde désocialisé et dévalué.

Il y a subséquemment un grand enthousiasme et beaucoup de réticence, comme en parlait sur Arte le professeur de physique Michio Kaku à développer aussi vite la technologie : selon ses pronostics, 50 ans seulement vont suffire à changer la face de notre monde.

Les images utilisées sont édifiantes et les prototypes de « cybervilles » qui sauront tout nous offrir par simple commande électronique ou informatique (que ce soit des voitures évitant les accidentes, les réfrigérateurs se remplissant automatiquement depuis notre canapé) présentent nonobstant de lourdes fragilités : le hacking social et le fait que tout reposera sur du virtuel rendra notre monde complètement dépendant de circuits électroniques et d'ondes wifi.

Un simple court-circuit pourra faire disjoncter un pays entier, et un simple mot de passe mal transmis sera la porte ouverte à un effondrement mondial de l'économie; enfin qu'en sera-t-il de la société ? Obèse, apathique, négligée, totalement sous le joug d'une mondialisation virtualisée, ce sera une société assujettie ou plutôt une masse dynamique d'individus conditionnés et ritualisés autour du recours systématique à la technologie et non à leur intuition.

En effet, le progrès technique et la mise en commun de lourds budgets pour le développement de la high-tech feront de la mondialisation une réalité en perpétuelle évolution.

Et c'est là que repose encore une fois un paradoxe : une mondialisation réelle mais virtuelle car elle n'utilisera plus le langage social mais le langage virtuel.

Ce que Finkielkraut dit des gens qui sans vergogne utilisent leur portable à tout bout de champ en se croyant seuls au monde deviendra un phénomène effarant, complètement omniprésent...

une nouvelle gouvernance s'annonce et cette cybermondialisation aura des conséquences néfastes : énormes problèmes écologiques, sanitaires et on ne parlera plus de société mais de communauté cybernautique.

En bref, la mondialisation n'augure pas nécessairement un monde meilleur ni mesuré.

Partant du postulat que nous possédons le monde, nous croyons agir en son sens et optimiser son devenir ; mais il ne faut pas inverser pour autant les rôles : si le monde nous appartient si peu que ce soit c'est parce que de même nous appartenons à lui. Sujet désiré en échange : Sujet d\'agrégation externe 1991 : Discuter le jugement suivant d\'un éditeur de Manon Lescaut de l'Abbé Prévost : "Au tragique un peu hiératique et guindé du héros qui fait son malheur hors du monde en cinq actes, en vers - et sans bavures, se substitue un tragique dans le monde, un tragique impur, plus souple et plus aéré.

La réalité et la vie (...) en sont en quelque sorte rachetées (terme en italiques), et le tragique, s\'il est dilué, ne perd rien de sa force.". »

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