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A quoi reconnaît-on un jugement vrai?

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« Introduction : Dans les méditations métaphysiques, Descartes raconte qu'il regarde à sa fenêtre et qu'il voit des hommes passer dans la rue, puis il se ravise : il n'a vu passer que des chapeaux et des manteaux, peut être n'étaient ce pas des hommes mais seulement des automates...Cette expérience montre que nous sommes sans cesse en train de juger, même dans la perception quotidienne et il montre aussi que nos jugements peuvent facilement être faux.

Qu'est ce en effet que juger sinon ajouter quelque chose aux données de l'expérience ? Qu'ajoute-t-on ? L'exemple des chapeaux et des manteaux nous le montre : nous ajoutons une hypothèse, ici Descartes a fait l'hypothèse que sous les chapeaux et les manteaux il y avait des hommes, situation habituelle, « normale ».

Pour évaluer la valeur de vérité d'un jugement il faut donc se référer à des normes qu'on définit en critère de vérité.

Mais comment juger que ces normes sont les normes d'un jugement vrai ? Problématique : Pour évaluer la valeur de vérité d'un jugement, il faut un critère de vérité, mais il faut aussi juger que notre critère de vérité est valable. I : La vérité du jugement. 1) Vérité et réalité dans la méthode expérimentale.

La vérité est un discours sur la réalité.

Elle traduit le jugement d'un sujet sur un objet.

On peut dire avec Saint Thomas d'Aquin que la vérité est la correspondance entre l'esprit et la chose.

Pour vérifier cette correspondance, les sciences ont souvent recours à la méthode expérimentale.

Le jugement est d'abord une hypothèse dont on vérifie la valeur de vérité grâce à une expérimentation. 2) La vérité est une norme du jugement.

Pour évaluer la valeur de vérité d'un énoncé, on le compare à des normes.

La vérité est donc plus la correspondance entre l'énoncé et les normes de validité de l'énoncé ou les critères de vérité. II : Les critères de vérité Il y a trois grandes positions épistémologiques sur la validité des énoncés, trois façons de justifier les énoncés.

Ces trois critères de justification constituent le « trilemme de Fries ». 1) Le dogmatisme : on fait confiance au jugement des scientifiques. 2) La régression à l'infini : on justifie un énoncé par un énoncé qui se justifie à son tour par un énoncé...la justification se fait toujours par énoncés, à l'infini. 3) Le psychologisme : les énoncés ne peuvent être vérifiés que par des expériences perceptives immédiates. Conclusion : Un jugement est jugé vrai à partir d'un autre jugement jugé vrai et cela à l'infini.

On évalue donc un jugement par rapport à certaines normes qui semblent les meilleures jusqu'à ce qu'on en ait de meilleures.. »

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