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Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ?

Publié le 19/05/2022

Extrait du document

« Ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ? Aujourd’hui la promotion de la science n’est plus à faire.

Beaucoup y voient l’avenir de l’homme, et les revues de vulgarisation et les émissions de télévision sur les découvertes scientifiques ne font qu’accroître cet engouement.

On attribue à la science la rigueur et la logique ; le scientifique a la possibilité de vérifier la vérité de ses lois au moyen d’expérimentations.

Ainsi, ne doit-on tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé ? Cette interrogation pose un double problème : les preuves scientifiques sont-elles vraiment un critère de vérité ? Et, surtout, n’y-a-t-il de vérités que dans la science ? Si l’on ne tient pour vrai (formule qui fait penser à la croyance) que ce que dit la science, que faire des questions auxquelles celle-ci ne cherche pas à répondre ? Faire de la science l’unique source de vérité, n’est-ce pas réducteur ? Mais s’en remettre à des vérités que l’on ne peut pas prouver avec certitude, n’est-ce pas dangereux, puisqu’on risque de se tromper ? On peut d’abord penser que la science détient le monopole de la vérité en raison de sa méthode rigoureuse. La démarche scientifique repose sur trois étapes essentielles.

D’abord le scientifique commence par observer un phénomène, non pas une mais plusieurs fois, par exemple la chute d’un corps ou la progression de la maladie dans un organisme ; ensuite, fort de son investigation, il émet une ou plusieurs hypothèses pour expliquer ce qu’il a observé.

Tout se joue dans la dernière étape, la vérification au moyen d’une expérimentation construit de A à Z par le scientifique.

Ainsi par exemple Galilée a montré par l’expérience du plan incliné qu’Aristote avait tort d’affirmer qu’un corps lourd tombe plus vite qu’un corps léger. En plaçant deux billes de masse différente sur une planche inclinée et en les faisant tomber au même moment, il montre que ces deux corps glissent à la même vitesse. La science nous garantit donc de parvenir à la vérité, puisqu’elle ne se contente pas d’affirmer ni de croire, mais qu’elle démontre au moyen d’une méthode que chacun peut reprendre pour vérifier ses affirmations. Peut-on pour autant considérer que la science est infaillible ? Non, car comme nous venons de le voir la science aussi peut commettre des erreurs, le scientifique est un homme comme les autres qui peut se tromper en observant, en formulant des hypothèses ou en réalisant ses expériences.

Par exemple, les physiciens ont longtemps cru que la terre était plate, immobile et qu’elle était au centre de l’Univers (modèle géocentrique), et Copernic et Galilée ont montré le contraire ; on sait aujourd’hui que les planètes tournent autour du soleil, et non l’inverse.

La science peut donc se tromper, et il n’est pas prudent de tenir tout ce qu’elle dit comme une vérité absolue.

Pendant la période du Covid on a pu constater que les scientifiques étaient en désaccord les uns avec les autres.

Selon le philosophe Karl Popper, c’est justement comme cela que la science progresse, en rectifiant ses erreurs au fur et à mesure.. »

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