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Tout ce qui est vrai doit-il être prouvé?

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« VOCABULAIRE: VRAI: * Se dit d'une affirmation conforme à la réalité ou qui n'implique pas contradiction et à laquelle l'esprit ne peut que souscrire : Il n'y a pas grand-chose de vrai dans son récit. * Qui appartient à la réalité et n'est pas une création de l'esprit : Rechercher les vraies causes d'un phénomène. * Qui est bien conforme à son apparence : Une vraie rousse. * Se dit, dans le domaine artistique et littéraire, des êtres et des choses créés qui donnent l'impression de la vie, du naturel, de la sincérité : Un romancier qui peint des personnages vrais. * Se dit d'un élément qui, parmi d'autres semblables, apparaît comme le seul important ou le seul déterminant : On ignore le vrai motif de sa démission. * Qui convient le mieux à quelqu'un ou à quelque chose, est le plus approprié à une fin, à une destination : Croyezmoi, c'est le vrai moyen de leur venir en aide. Prouver: témoigner, attester la vérité ou la véracité, manifester, montrer.

Être l'indice, la preuve, le signe de: une preuve est ce qui sert à établir qu'une chose est vraie. Problématique: Une proposition ne peut être jugée vraie que si l'on peut expliciter ses critères de vérité.

Pourtant, il existe des certitudes morales ou esthétiques que nous qualifions de vérités, sans pouvoir expliquer pourquoi.

La preuve est une exigence de la raison, qui ne vaut pas pour la vérité du coeur. A) On ne doit tenir pour vrai que ce qui est scientifiquement prouvé (thèse). Seules l'objectivité, la preuve conduite par la mesure et le raisonnement mathématique sont au fondement du vrai. Telle est du moins la thématique scientifique.

La science (connaissance positive s'efforçant d'atteindre l'objectivité, en établissant des lois nécessaires entre les phénomènes) est la seule voie d'accès à la vérité. « ...

Devant le réel le plus complexe, si nous étions livrés à nousmêmes c'est du côté du pittoresque, du pouvoir évocateur que nous chercherions la connaissance; le monde serait notre représentation. Par contre si nous étions livrés tout entiers à la société, c'est du côté du général, de l'utile, du convenu que nous chercherions la connaissance; le monde serait notre convention.

En fait la vérité scientifique est une prédiction, mieux une prédication.

Nous appelons les esprits à la convergence en annonçant la nouvelle scientifique, en transmettant du même coup une pensée et une expérience, liant la pensée à l'expérience dans une vérification: le monde scientifique est donc notre vérification.

Au-dessus du sujet, au delà de l'objet immédiat la science moderne se fonde sur le projet.

Dans la pensée scientifique la méditation de l'objet par le sujet prend toujours la forme du projet. [...] Déjà l'observation a besoin d'un corps de précautions qui conduisent à réfléchir avant de regarder, qui réforment du moins la première vision de sorte que ce n'est jamais la première observation qui est la bonne.

L'observation scientifique est toujours une observation polémique; elle confirme ou infirme une thèse antérieure. Naturellement dès qu'on passe de l'observation à l'expérimentation, le caractère polémique de la connaissance devient plus net encore.

Alors il faut que le phénomène soit trié, filtré, épuré, coulé dans le moule des instruments...

Or les instruments ne sont que des théories matérialisées.

Il en sort des phénomènes qui portent de toute part la marque théorique..

» Gaston BACHELARD (introduction) (Explication et commentaire) « ...

Si nous étions livrés à nous mêmes, c'est du côté du pittoresque, du pouvoir évocateur que nous chercherions la connaissance; le monde serait notre représentation.» La connaissance immédiate, préscientifique n'est pas une connaissance objective.

Elle est au contraire chargée de subjectivité car nous nous projetons inconsciemment sur le monde.

« Je vois le monde comme je suis avant de le voir comme il est », disait Paul Éluard, cité par Bachelard.

Le monde de la connaissance immédiate coloré et divers, bruyant, pittoresque est « notre représentation ».

Il sourit de nos joies et grimace de nos angoisses.

Le spectacle de la flamme aux formes bizarre aux couleurs éclatantes, à la morsure cruelle ne nous dit pas ce La science, écrit Gaston Bachelard, « crée de la philosophie ».

Elle représente en effet la pensée vivante,. »

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