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analyse linéaire le jeu de l'amour et du hasard acte I scène 7

Publié le 18/12/2025

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« INTRODUCTION : Marivaux est un grand auteur du XVIIIème siècle, il écrit surtout des pièces de théâtre comme l'île des esclaves en 1725, ou encore la pièce dont nous allons faire à présent l'étude le jeu de l'amour et du hasard parut en 1730 au Théâtre-ltalien. Problématique : Comment Marivaux orchestre-t-il dans cette scène de première rencontre un double jeu théâtral qui révèle à la fois l'attraction immédiate entre les personnages et les obstacles sociaux qui s'opposent à leur union ? I.

Des apartés initiaux qui en disent long : SILVIA, à part : (…) ce garçon-ci n’est pas sot, et je ne plains pas la soubrette qui l’aura.

Il va m’en conter, laissonsle dire pourvu qu’il m’instruise. DORANTE, à part : Cette fille m’étonne ! Il n’y a point de femme au monde à qui sa physionomie ne fît honneur: faisons connaissance avec elle… a) l’aparté de Silvia : - Silvia commence par une litote qui accorde à Dorante-Bourguignon une intelligence dont la jeune fille pourra se servir dans le cadre de son projet : « ce garçon-ci n'est pas sot » - « je ne plains pas » est une autre litote : étant donné les qualités physiques que possède Bourguignon, elle envie « la soubrette qui l'aura ». b) l’aparté de Dorante : - Sensiblement différent, l'aparté de Dorante ne manifeste pas la même ambiguïté, car l'impression que fait sur le jeune homme la fausse servante est avouée sans détour : « Cette fille-ci m'étonne ! » - Cette brève phrase exclamative met l'accent sur la singularité de Silvia.

Elle manifeste aussi l'émotion de locuteur. II.

L’amorce d’un dialogue amoureux : DORANTE (Haut.) Puisque nous sommes dans le style amical et que nous avons abjuré les façons, dis-moi, Lisette, ta maîtresse te vaut-elle ? Elle est bien hardie d’oser avoir une femme de chambre comme toi ! SILVIA : Bourguignon, cette question-là m’annonce que, suivant la coutume, tu arrives avec l’intention de me dire des douceurs: n’est-il pas vrai ? DORANTE : Ma foi, je n’étais pas venu dans ce dessein-là, je te l’avoue.

Tout valet que je suis, je n’ai jamais eu de grande liaison avec les soubrettes ; je n’aime pas l’esprit domestique ; mais, à ton égard, c’est une autre affaire. Comment donc ! tu me soumets ; je suis presque timide ; ma familiarité n’oserait s’apprivoiser avec toi ; j’ai toujours envie d’ôter mon chapeau de dessus ma tête, et quand je te tutoie, il me semble que je jure ; enfin j’ai un penchant à te traiter avec des respects qui te feraient rire.

Quelle espèce de suivante es-tu donc, avec ton air de princesse ? a) La galanterie de Dorante : - Dorante qui prend l'initiative de la parole, conformément à la distribution traditionnelle des rôles dans le cadre d'une conversation galante.

Il utilise subtilement des termes qui appartiennent au champ lexical des rapports amoureux . - Dorante adresse des compliments de manière indirecte.

Cela témoigne du raffinement de ses manières. Cela rappelle le code de la politesse issu de la préciosité voire de l'amour courtois. - Il paraît en outre effectivement saisi d'une timidité presque analysante, ce que suggère l'extrême brièveté des deux propositions juxtaposées : « tu me soumets ; je suis presque timide » > Il ne faudrait cependant pas faire de Dorante un amant gauche et transi.

A l'aveu de timidité, dont la brièveté est censée mimer l'émotion qui l'a envahi, succèdent des propositions beaucoup plus longues.

Si l' émotion du personnage est sincère, elle n'empêche pas pour autant la maîtrise du discours De fait, Dorante conclut brillamment sa tirade sur un bel exemple de rhétorique galante et de pointe précieuse. b) La froideur de Silvia.... »

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