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qu'y a-t-il de plus dans l'art que dans la réalité ?

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« INTRODUCTION Se demander ce qu'il y a de plus dans l'art que dans la réalité présuppose que art et réalité ont déjà un contenu : quels sont donc leur contenus respectifs ? Autre présupposé de cette question : il y a aurait un « plus » dans l'art que ne contiendrait pas le réel.

Qu'est-ce qui fait que l'art présente un contenu peut-être plus dense, plus approfondi que le réel lui-même.

L'art repose sur la représentation : qu'est-ce qui se trouve représenté ? Le réel est-il plus pauvre que l'art ? L'art réussit-il à dépasser le réel pour toucher des moments de l'esprit, de l'âme ? PROPOSITION DE PLAN I.

Origine et définition de l'art 1.

l'exemple de la poésie Texte Aristote La Poétique, chapitre IV, traduction Ch-Émile Ruelle (Garnier Frères, 1883). Il y a deux causes, et deux causes naturelles, qui semblent, absolument parlant, donner naissance à la poésie. Le fait d'imiter est inhérent à la nature humaine dès l'enfance; et ce qui fait différer l'homme d'avec les autres animaux, c'est qu'il est le plus enclin à l'imitation : les premières connaissances qu'il acquiert, il les doit à l'imitation, et tout le monde goûte les imitations. La preuve en est dans ce qui arrive à propos des oeuvres artistiques; car les mêmes choses que nous voyons avec peine, nous nous plaisons à en contempler l'exacte représentation, telles, par exemple, que les formes des bêtes les plus viles et celles des cadavres. Cela tient à ce que le fait d'apprendre est tout ce qu'il y a de plus agréable, non seulement pour les philosophes, mais encore tout autant pour les autres hommes; seulement ceux-ci ne prennent qu'une faible part à cette jouissance. Et en effet, si l'on se plaît à voir des représentations d'objets, c'est qu'il arrive que cette contemplation nous instruit et nous fait raisonner sur la nature de chaque chose, comme, par exemple, que tel homme est un tel; d'autant plus que si, par aventure, on n'a pas prévu ce qui va survenir, ce ne sera pas la représentation qui produira le plaisir goûté, mais plutôt l'artifice ou la couleur, ou quelque autre considération. Comme le fait d'imiter, ainsi que l'harmonie et le rythme, sont dans notre nature (je ne parle pas des mètres qui sont, évidemment, des parties des rythmes), dès le principe, les hommes qui avaient le plus d'aptitude naturelle pour ces choses ont, par une lente progression, donné naissance à la poésie, en commençant par des improvisations. 2.

L'oeuvre d'art vient de l'esprit Texte HEGEL Esthétique L'oeuvre d'art vient donc de l'esprit et existe pour l'esprit, et sa supériorité consiste en ce que si le produit naturel est un produit doué de vie, il est périssable, tandis qu'une oeuvre d'art est une oeuvre qui dure.

La durée présente un intérêt plus grand.

Les événements arrivent, mais, aussitôt arrivés, ils s'évanouissent; I'oeuvre d'art leur confère de la durée, les représente dans leur vérité impérissable.

L'intérêt humain, la valeur spirituelle d'un événement, d'un caractère individuel, d'une action, dans leur évolution et leurs aboutissements, sont saisis par l'oeuvre d'art qui les fait ressortir d'une façon plus pure et transparente que dans la réalité ordinaire, non artistique.

C'est pourquoi l'oeuvre d'art est supérieure à tout produit de la nature qui n'a pas effectué ce passage par l'esprit.

C'est ainsi que le sentiment et l'idée qui, en peinture, ont inspiré un paysage confèrent à cette oeuvre de l'esprit un rang plus élevé que celui du paysage tel qu'il existe dans la nature.

Tout ce qui est de l'esprit est supérieur à ce qui existe à l'état naturel.

Et n'oublions pas qu'aucun être naturel ne représente des idéaux divins que seules les oeuvres d'art sont capables d'exprimer. 1.

TRANSITION L'art bien souvent prend ses sources dans l'art surtout dans son pouvoir de représentation.

Or comment expliquer que l'art puisse contenir quelque chose de plus que le réel ? L'art dépasse-t-il la représentation pour se donner à luimême un contenu plus dense ? II.

L'artiste et l'artisan 1.

le génie et la nature Texte Alain, Système des Beaux-Arts (1920), Gallimard,coll.

Idées, pp.38-39. »

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