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L'art nous détourne-t-il de la réalité ?

Publié le 13/05/2022

Extrait du document

« L’art nous détourne-t-il de la réalité ? L’art est une activité créatrice.

C’est le moyen par lequel l’Homme se détache de la nature.

Contrairement à la technique, sa production n’a pas comme finalité d’être utile, celle-ci est destiné à la contemplation.

L’art est aussi lié au beau et à son universalité, et fait éprouver au spectateur de l’émotion quant à sa beauté, par exemple avec la couleur d’une peinture ou encore la mélodie d’une musique.

L’œuvre d’art nous donne une représentation du réel puisqu’elle s’inspire d’un modèle, d’un objet déjà existant dans la réalité, le réel étant le monde dans lequel nous vivons avec toutes ces différentes choses pouvant servir de modèle autour de nous.

Mais à travers cette émotion, l’art s’éloigne un peu de la réalité puisque cela nous amène une certaine réflexion, et donc l’artiste ne peut représenter le rel dans sa plus fidèle dimension.

Dès lors, il paraît évident que l’art nous éloigne du réel. Alors, comment l’art nous permet il de nous faire percevoir en l’œuvre une certaine réalité? C’est donc en s’éloignant de la réalité de la représentation surtout par l’émotion provoqué par l’œuvre d’art ou encore par les limites de l’artiste à représenter le réel dans son œuvre. Ainsi l’art et l’artiste nous rapproche un peu plus de la réalité en nous ramenant à l’essence de l’objet d’abord imité.

Ainsi, l’art nous détourne-t-il de la réalité ? Nous verrons dans un premier temps que l’art représentatif de l’artiste nous détourne de la réalité, puis nous verrons la réalité vue différemment à travers l’art et pour finir nous verrons que l’imaginaire nous ramène aux aspects de la nature humaine. Tout d’abord, nous allons voir que l’art représentatif de l’artiste nous détourne de la réalité, l’art nous éloigne du réel puisque que c’est une copie de copie.

Ainsi nous y voyons ici le premier sens de l’imitation qu’utilise l’artiste pour réaliser son œuvre d’art, celui de copier les apparences.

En effet, Platon dans République X utilise l’exemple du lit, pour lui il existe en tout « trois espèces de lit », puisqu’il existe tout d’abord l’idée du lit, dont la divinité en est l’auteur, puis l’objet lit créé par le menuisier qui va reproduire cette idée du lit tout en connaissant l’objet, son essence et comment le produire.

Ainsi, le peintre, en réalisant cette apparence du lit en peinture reproduit une image du lit tout d’abord pensée, seulement celui-ci n’a pas besoin de connaître ce qu’est un lit, il en peint une image la plus réaliste possible.

De ce point de vue, seuls la divinité et le menuisier produisent effectivement un lit, mais le peintre crée un lit n’étant qu’une illusion puisqu’il n’en connaît même pas la source, l’essence, celui-ci est donc vu comme un simple imitateur pour Platon.

De plus, les peintres ne montrent pas les choses telles qu’elles sont mais telles qu’elles paraissent, ce qui fonde l’argumentation de Platon qui montre que les artistes ne font que de copies de copies.

Cependant, la différence faite entre la copie et l’originale permet de stimuler l’intelligence et l’esprit du spectateur pouvant lui même juger de la qualité de l’œuvre et de savoir si celle-ci est extrinsèque ou encore intrinsèque, cela prolonge la réflexion du spectateur et lui procure un plaisir. Ensuite, « L’art est illusion d’une illusion », Platon dans cette citation nous montre encore une fois d’une diverse façon que l’art éloigne et nous détourne de la réalité.

En effet, dire qu’une art st illusion d’une illusion se réfère à un éloignement de deux degrés de la réalité et de la vérité.

D’après Platon, l’art nous détourne de la réalité puisque l’illusion est une interprétation fausse de ce que l’on perçoit, c’est une perception erronée du monde extérieur.

Ici, Platon défend les artistes, surtout les peintres, en montrant que ce qui nous détourne de la réalité n’est pas l’œuvre en elle même mais l’interprétation que le spectateur en fait, nous percevons mal l’intention de l’artiste.

Contrairement aux sculpteurs et aux poètes que Platon ne considère pas vraiment comme des artistes mais plutôt comme des faussaires, surtout quand ceux-ci réalisent des trompe-l’œil, comme le sculpteur mettant en avant une sculpture par rapport à la vue du spectateur puisque celui-ci détourne le spectateur de la réalité.. »

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