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Qu'est-ce qu'un Etat libre ?

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« Problématique L'État est l'ensemble des citoyens regroupés sous une même juridiction et ayant des intérêts en commun.

Pour Aristote, l'homme est un animal politique (polis: cité ) c'est à dire qu'on ne peut distinguer l'homme du citoyen.

L'État fait partie pour lui des trois nécessités pour l'homme avec la famille et le village (société civile).

Ainsi, l'État ne peut être distinguer de l'homme et vice versa.

L'État est donc la communauté régie par des lois grâce à auxquelles les hommes peuvent subvenir à leurs besoins mutuellement et ainsi garantir leur survie en groupe.

Les lois sont donc les règles que les hommes se sont imposées pour s'opposer à leur état de nature qui prône plutôt l'individualité que le collectif.

Les hommes ne sont plus alors habilités à agir selon leurs propres désirs ils doivent se soumettre à un règlement sous peine de sanctions.

Ainsi, la liberté paraît être mise en jeu: les hommes constituent l'État mais l'État se fonde sur des règles, ces règles ne vont elles pas à l‘encontre de la liberté? Comment une communauté politique peut elle à la fois garantir la sécurité des citoyens et son propre fondement et en même conserver le liberté de ceux qui la composent? PLAN I L'État politique s'oppose à l'état naturel de l'homme. L'homme est un animal politique certes mais un animal avant, il possède un instinct de conservation qui le pousse à faire prévaloir son individualité su le collectif.

Pour Rousseau nous voulons « jouir des droits du citoyen sans vouloir remplir les devoirs du sujet » .

L'État n'est il pas un système contre nature? S'opposer à ce que la nature de l'homme exige et ainsi dicter sa conduite et la limiter n'est ce pas le rendre esclave de sa propre création? II État politique comme seconde nature de nature Pour Aristote, l'organisation politique est la seconde nature de l'homme.

Si l'homme a préféré créer lui même une sphère artificielle qui n'appartient qu'à ses caractéristiques humaines, n'est ce pas dans son intérêt? L'État ne doit il pas garantir la liberté des hommes en les soustrayant à l'état de vie instinctif qui les mettait sans en cesse en conflits entre eux? Pour Rousseau, l'État doit garantir la liberté des hommes : « L'impulsion au seul désir est esclavage ; l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté.

» On oppose communément la liberté à la loi.

Se soumettre à la loi, ce serait ne pas ou ne plus être libre.

Mais n'obéir à aucune loi, serait-ce être libre ? Mais il faut s'entendre sur le terme liberté et sur le terme loi.. Il y a un premier sens du mot libre qui est négatif : être libre c'est ne pas être empêché de faire ce qu'on a envie de faire.

On emploie le terme libre dans ce sens à propos des choses comme à propos des hommes : retirer d'un chemin les arbres qui font obstruction, c'est libérer le passage, ne pas retenir un oiseau dans sa cage, c'est le laisser libre de s'envoler, ne pas empêcher quelqu'un de s'étendre sur le gazon d'un jardin public, c'est le laisser libre de le faire.

Toute loi comporte des interdictions.

Dès lors toute loi réfrène la liberté, prise en ce sens négatif.

C'est le seul sens que Hobbes donne au mot liberté.

Selon Hobbes, dans l'état de nature, chacun est empêché à tout moment, dans ses mouvements et ses entreprises, par autrui qui est virtuellement son ennemi.

Mais les lois d'un Etat institué en vue justement de mettre fin à cet état de guerre qu'est l'état de nature - empêchent les individus de se nuire les uns aux autres. L'autre sens du mot liberté n'est réservé qu'à l'homme, et caractérise ce que Kant appelle l'autonomie : obéir, à la loi dont on est, en tant qu'être raisonnable, l'auteur, ou encore, obéir à sa propre raison. Obéir à sa raison, c'est être pleinement responsable de sa conduite.

Etre libre, c'est s'obliger soi-même à une conduite raisonnable, s'interdire certains débordements, en un mot c'est obéir à la loi qu'on s'est prescrite. La loi peut s'entendre ici dans un sens moral, comme dans un sens politique.

Autrement dit, les obligations auxquelles on se soumet volontairement et librement (alors qu'on subit bon gré malgré une contrainte) sont morales, ou bien civiques.

C'est dans ce sens-ci d'obligation civique que Rousseau l'entend d'abord.

Rousseau dans le Contrat Social jette les bases d'un Etat dont les lois constituent des obligations et non des contraintes : car c'est le peuple souverain, plus exactement la volonté générale (selon la règle de la majorité) qui décide des lois.

Ainsi chacun d'entre nous, en tant que citoyen, est libre parce qu'il se soumet aux lois dont il est l'auteur, en tant que membre de la volonté générale. L'obéissance au seul appétit est esclavage et l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté. (Du Contrat Social) La liberté ne consiste pas à suivre nos désirs.

Elle n'est pas dans l'absence de contraintes mais dans le libre choix des contraintes que l'on se donne à soi-même.

On peut appliquer cette idée au peuple.

Un peuple libre est celui qui se donne à lui-même ses propres lois, ce qui définit la démocratie. Cependant l'État est un ensemble d'individus inégaux dans la hiérarchie sociale, comment peut on accorder alors le qualificatif d'État libre si quelques hommes peuvent alors en dominer d'autres? III Un État à deux vitesses Même si dans on idéal l'État garantit la sécurité des chacun, il doit faire pression par des lois répressives pour assurer une liberté en accord avec ses fondements.

Dans la déclaration des droits de l'homme et du citoyen « tous les hommes naissent libres et égaux » or la nature humaine poussent des individus à en asservir d'autres.

Le rôle d e l'État est donc de garantir une double universalité :les lois doivent être approuvées par tous les citoyens dans un sentiment de justice mais en même temps doivent être applicables à tous.

Un État libre est donc un État qui garantir une liberté pour tous dans un esprit de collectivité et d'interactivité.. »

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