Aide en Philo

Quelle origine assignez-vous à la mauvaise conscience ?

Extrait du document

« Analyse du sujet : Lorsque l'on évoque la « mauvaise conscience », on parle de la conscience dans son sens moral.

La mauvaise conscience est état de celui qui doute de la légitimité de ses actes ou éprouve du remords.

La conscience morale implique donc la présence, en chacun, de valeurs qui l'aident à définir ce qui lui paraît bien ou mal.

Elle débouche donc sur une question relative à l'origine de ces valeurs : me sont-elles fournies par une autorité extérieure (la famille, la société, ou Dieu) ? ou est-ce moi qui les découvre ou les invente ? Proposition de plan : I ] La mauvais conscience vient de notre propre conscience : RAPPEL: JUGEMENT RÉFLÉCHISSANT ET JUGEMENT DÉTERMINANT Le jugement déterminant part de l'universel pour l'appliquer au particulier.

A l'inverse du jugement réfléchissant qui part du particulier pour rejoindre l'universel. Par exemple, lorsque nous disons que les chats sont des félins, nous subsumons la catégorie "chat" sous celle de "félin" comme plus générale parce que nous possédons déjà cette généralité.

En revanche, lorsque nous disons que ce tableau de Picasso est un chef d'oeuvre, nous n'usons pas de la notion de chef d'oeuvre comme d'un outil pour la connaissance. Le jugement de goût qui porte sur les oeuvres est un jugement réfléchissant cad qu'il n'est pas un jugement de connaissance.

En revanche, le jugement déterminant n'est pas celui par lequel nous apprécions la beauté, mais celui par lequel nous connaissons. à La conscience est réfléchissante, c'est-à-dire qu'elle se représente elle-même.

Ainsi, on peut déduire que la conscience est son propre juge.

Le jugement moral de la conscience est donc un jugement de la conscience sur elle-même. à Or, si la conscience se juge elle-même, elle se juge selon des critères qui lui appartiennent en propre.

Devant les difficultés à repérer un critère sûr du bien et du mal, notre tentation la plus commune, est de nous replier sur notre sentiment intérieur du bien ou du mal.

Ce qui revient à dire : "je fais ce que je sens être un bien », « je ne fais pas ce que je sens être un mal ».

Ce sentiment du bien et du mal doit me rendre indépendant et m'émanciper à l'égard de toute autorité extérieure "La conscience morale est elle même une autre forme de la conscience intellectuelle, en tant que l'ordre qu'elle exige est un ordre qui dépend de nous." Lavelle, Traité des valeurs à Enfin, je suis le seul à connaître mes intentions et donc le seul à pouvoir juger des répercussions de mes actes : dois-je ou non me sentir coupable ? Transition : Seulement, comment savoir si ma conscience est suffisamment pure ? Ne se ment-on pas à soi-même bien souvent ? Ne fait-on pas tout pour se tromper soi-même, quand cela nous peut nous faire plaisir ? Le mental est habile.

Il peut faire passer un mal pour un bien, s'il y trouve un intérêt. II ] Cependant, existerait-elle sans le regard d'autrui ? à Le remords, la honte sont des sentiments que l'on ressent car autrui porte sur nous un regard qui nous juge.

Nous sommes sans cesse jugés, évalués, ainsi la mauvaise conscience vient de ce que je veux être reconnu par autrui comme digne.

C'est le désir de la reconnaissance, peut-on penser, qui nous donne mauvaise conscience quand nous agissons mal. à D'autre part, la morale qui nous donne bonne ou mauvaise conscience ne peut pas être le fruit de mon simple jugement individuel.

Cette morale est orientée par une éducation, une société, un temps et des meurs.

Par exemple, si nous pouvons avoir mauvaise conscience d'avoir battu quelqu'un qui nous aurait déshonoré, dans d'autres. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles