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Peut-on aimer la vérité sans la connaître ?

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« Analyse du sujet · Eléments de définition ® Vérité = Du latin veritas qui signifie vérité, réalité. 1- Caractère des jugements (et des propositions qui les expriment) capables de fonder un accorde universel entre les esprits.

Opposé à opinion, erreur et synonyme d'objectivité.

Adéquation de la connaissance avec son objet.

Par extension, la vérité désigne ce qui est vrai, soit une proposition, soit un fait (dans le cas, elle est synonyme de réalité) - Saint Thomas d'Aquin, L'être et l'esprit. - Hume, Traité de la nature humaine. - Leibniz, La Monadologie, §33, L'entendement humain. - Kant, Critique de la raison pure, logique transcendantale. 2- En logique, caractère de ce qui est vrai en tan qu'il exprime l'accord de la pensée avec elle-même. Vérité est alors synonyme de validité.

C'est le cas en logique et en mathématiques. 3Vérité formelle = chez Kant, vérité formelle d'une proposition signifie un accord de la connaissance avec elle-même en tant que non contradictoire. 4- Vérité matérielle = toujours chez Kant, accord de la connaissance avec les phénomènes.

C'est dans le cas des sciences expérimentales. 5Vérité éternelle = Dans la philosophie classique, « vérités de raison », propositions qui ne dépendent pas de l'expérience et dont supposées vraie indépendamment de la réalité du monde, créées de toute éternité par Dieu. - Descartes, Méditations métaphysiques, VI è réponse. - Leibniz, Discours de métaphysique. ® Amour = 1- Sentiment puissant d'attirance vers quelque chose ou quelqu'un. - Hegel, Esthétique, Tome II. 2- Chez Platon : Eros, manque essentiel, désir de réalités plus hautes.

Ses objets ici-bas ne le comblent pas. - Le Banquet, 209 e-212 a. - Phèdre, 249 b-250 a. - Les Lois, VIII, 837. 3- L'agapè chrétien (caritas), et son sens du prochain, correspond à une transmutation des valeurs antiques : « Dieu est amour » et l'Autre singulier (autrui) compte pour lui-même, il n'est pas une apparence dont l'Aimable en soi serait l'essence. - Nouveau Testament, saint Jean, 1er Epître, Epîtres catholiques. - Scheler, Nature et formes de la sympathie. 4- En psychanalyse, l'amour véritable est défini comme une synthèse des pulsions sexuelles et des « sentiments tendres » qui se produit à la suite du refoulement des pulsions sexuelles infantiles. - Freud, Essais de psychanalyse. · Angles d'analyse ® Il s'agit d'emblée de remarquer que la question soulève un véritable paradoxe : car en effet, comment aimer ce qu'on ne connaît pas ? Car même si selon la formule de Pascal, on n'aime jamais quelqu'un que pour ses qualités empruntées, encore faut-il connaître ces qualités qui nous ferons aimer une personne ou une chose.

On ne la connaît pas et pourtant on n'a de cesse de la rechercher (dans la science, etc.).

Il semble donc que nous ayons une attirance naturelle qui nous pousse à la vérité, comme un élan d'amour qui nous pousse vers sa quête. ® Or, il s'agit ici de s'interroger sur ce que c'est que connaître la vérité : est-ce en connaître les propriétés intrinsèques ? Comment dans ce cas précis aimer quelque chose dont on n'a aucune idée (u du moins dont on a pas l'idée de sa nature propre) ? ® Il s'agira donc de dénouer ce paradoxe en cherchant une définition non seulement de ce que c'est que connaître, mais aussi de la vérité elle-même.

On comprend en ce sens que ce qui se joue ici c'est le sens. »

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