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Pourquoi avons-nous du mal à connaître la vérité ?

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« Analyse du sujet : Du point de vue conceptuel : Connaître : La première manière de connaître quelque chose c'est de le percevoir : cette connaissance est une connaissance sensible.

La seconde manière de connaître c'est la connaissance par opinion, qui tient pour vrai du non-démontré, selon l'affection que l'on porte à celui qui nous l'a dit par exemple.

La troisième manière de connaître c'est la connaissance par idée : la connaissance claire est distincte d'un objet qui le représente à l'esprit. Vérité : La vérité est difficile à définir, puisque précisément, définir c'est poser la vérité d'une notion.

Elle se distingue de la réalité, la vérité concerne l'ordre du discours, la réalité celui des choses.

La vérité caractérise une proposition dont l'énoncé décrit un ordre qui est adéquat à l'ordre des choses.

Ex.

: « Le cheval est un animal » est un jugement vrai ; par contre, « l'homme est un chien » est un jugement faux (inadéquat au réel) Du point de vue formel : « Avoir du mal » : Cette expression peut signifier deux choses : on a du mal à faire quelque chose soit parce qu'on est ralenti par la nécessité de surmonter un obstacle, soit parce que intrinsèquement, la faiblesse de notre nature représente en elle même un obstacle pour accomplir cette fin. « Pourquoi » : Ce type de questionnement pose d'emblée la vérité d'un constat dont on doit démontrer et argumenter l'explication.

Chaque partie devra donc tenter une explication de ce constat, ce qui est évident, mais devra de plus en souligner pour finir les limites.

C'est précisément grâce à cette deuxième exigence que l'on pourra enrichir la réflexion et passer à la partie suivante. Problématisation : Nous nous interrogeons ici sur la vérité et plus particulièrement sur les difficultés que nous rencontrons quand nous la cherchons.

Pourquoi avons-nous du mal à connaître la vérité ? Si nous avons du mal à connaître la vérité c'est parce que, au moins en un premier temps, elle ne nous est donnée que sous le mode de l'apparence. Nous ne connaissons en un premier temps que ce que nos sens veulent bien nous donner.

Or nos sens sont finis et nous donnent une image partielle, tronquée, déformée de la vérité.

C'est peut-être cette imperfection sensible qui nous pousse à la surmonter par l'exercice de la raison.

Mais pourtant l'exercice de la raison ne règle pas entièrement le problème, car le sage est toujours habité par le doute.

Pourquoi ? Cela ne fait-il pas de la recherche de la vérité une activité ingrate ? Ne fait-elle pas demeurer, même celui qui parvient à la pousser au plus loin, dans l'inquiétude, dans le doute, que notre nature nous pousse à craindre ? Le problème ne serait-il pas plus profondément dans notre nature elle-même ? Ne pourrait-on, enfin, envisager que notre nature duelle, entre désirs et raison, soit l'obstacle principal à l'activité de connaissance ? Dans cette optique, son dépassement pourrait constituer pour nous l'essentiel de la recherche de la vérité. Proposition de plan : 1.

Nous avons du mal à connaître la vérité parce qu'elle nous est d'abord donnée sous le mode de l'apparence. « La plupart des hommes ne réfléchissent pas sur ce qui se présente à eux et, même une fois instruits, ils ne comprennent pas : ils vivent dans l'apparence.

» (Platon) a) Nous ne connaissons les choses, en un premier temps, que par l'intermédiaire de nos sens, ou par ouïe-dire, la vérité nous reste donc cachée derrière une illusion : elle nous apparaît et tenant cette apparence pour vrai nous nous confortons dans l'opinion. b) Nous n'avons pas accès directement à la vérité, l'activité du connaître peut être vue comme activité de déchirement du voile de l'illusion qui constituait pour nous la vérité sensible.

La connaissance c'est dans cette optique la lutte contre l'opinion. c) Il en résulte que par l'exercice du doute, de la raison critique, lentement, puisque la tâche de désillusionnement est immense, nous parvenons à connaître quelques parcelles de vérité, qui en tant que parcelles doivent toujours pouvoir êre remise en jeu pour favoriser l'émergence d'une vérité plus grande. Transition : Le sage donc, celui qui a poussé le plus loin la recherche de la vérité, est toujours inquiet de ses. »

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