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Pdf cours liberté philo

Publié le 18/05/2024

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« LA LIBERTÉ Définir, problématiser La définition idéale et courante de la liberté rend la liberté absolue et conduit au libertinage. N’y a pas de limites, d’obstacles dans nos actes. - La liberté est-elle absolue ou relative ? - L’être de l’homme et l’essence de l’homme est-elle liberté ? - Les hommes sont-ils fondamentalement libres ou déterminés ? - La liberté se heurte à des butoirs, la liberté sans butoirs n’est-elle pas abstraction ? - La liberté est-elle de droit ou de fait ? est-ce un droit ou elle se cultive (de fait).

Elle est de fait car c’est les déterminismes qui nourrissent la liberté - Est-ce un droit absolu ou à conquérir ou à construire, à cultiver - Naît-on libre ou le devient-on ? A- La liberté comme pouvoir de se déterminer 1- Le libre arbitre Définition premier, idéale, courante est le libre arbitre.

La liberté de la volonté DESCARTES et ses adjuvants.

Erreur égale volonté infinie plus entendement décalé. L’essence de l’homme est la conscience, la volonté.

Nous sommes conscientes, et la liberté est la volonté de décision.

Nous avons le pouvoir de nous déterminer critiquer.

La preuve de la volonté de décision est en soi une épreuve car il est difficile de choisir.

Tout choix à un délai et la vie choisira pour nous (devant une multitude de possible, l’angoisse existentielle, la peur de choisir, le choix devient difficile. L’essence de l’homme est la liberté, plus on l’exerce, plus on est libre, mais on l’exerce, plus elle périe, s’étiole.

La liberté est de fait. L’angoisse qu’on approuve devant une infinité de possible, fait qu’on se réfugie dans la liberté d’indifférence.

(Âne du Buridan).

Pour DESCARTES, la liberté d’indifférence est le plus bas degré de la liberté (la vie choisira à notre place).

Pour SARTRE, nous sommes condamnés à être libre.

Nous ne sommes pas libres de cesser d’être libre. 2- Le problème de la volonté Pour le libre arbitre, rien d’autre que moi ne détermine ma liberté.

L’acte gratuit est la conséquence du libre arbitre.

C’est l’angoisse de la liberté qui détermine l’acte gratuit. PLATON, la volonté se porte sur le bien.

Platon plus Aristote, nul n’est volontairement méchant.

Mais la volonté peut se porter sur le Bien come sur le Mal.

(HOBBESMACHIAVEL) 3- La liberté en actes Pour les tenants du libre arbitre, il suffit de bien juger pour avoir la liberté.

La liberté de l’intention est une erreur car on ne peut pas couper l’acte de l’intention.

Si la volonté peut se porter sur le Bien et sur le Mal, alors la liberté s’attache à l’acte.

Ici la liberté va de pair avec la responsabilité : Donc l’intention ne vaut pas plus l’acte. B- Liberté et déterminisme 1- La liberté comme illusion - Les éléments de la nature agissent les uns sur les autres.

L’homme étant un élément de la nature, il ne peut pas se soustraire du déterminisme naturel.

SPINOZA critique DESCARTES (libre arbitre), penser au libre arbitre est une illusion : « les hommes se croient libre pour cette seule cause qu’ils sont conscients de leur actions et ignorants des causes par où ils sont déterminés ».

L’homme pense qu’il est un empire dans empire.

Il oublie que la nature les détermine, ils sont ainsi déterminés par les lois de la nature sans le savoir.

Distinguer déterminisme et destin.

Dans le déterminisme, il s’agit de lier en eux tous les phénomènes par des lois constantes et variables.

Tous les actes des hommes seront des effets.

Le destin, lui suppose la prédétermination complète des évènements et ne laisse aucune place à la liberté ramenant la seule attitude lucide au fatalisme. C- Liberté et contrainte 1- L’indétermination absolue Penser la liberté comme absence de contrainte, de déterminisme est une grave erreur.

Le déterminisme, la contrainte sont les sources de la liberté.

Kant : « la combe légère, lorsque, dans son libre vol, elle fend l’air dont, elles sont la résistance, pourrait s’imaginer qu’elle réussirait bien mieux encore dans le vide ».

CRP « Quadrige », PUF, 1984, page 36.

Les contraintes sont ressources, ce qui fait éclore la liberté.

Ici colombe égale à l’homme ; le libre vol égale liberté en action ; la résistance de l’air égale la contrainte.

La colombe pense qu’elle serait mieux dans le vide sans résistance : c’est l’illusion de la liberté sans contrainte, obstacle.

Mais une fois sur terre, la colombe (l’albatroce) a des difficultés à prendre vol, ce qui veut dire que l’albatroce a oublié qu’il a besoin de l’air pour prendre son vol.

C’est dire l’air (le vent) qui est frein, contrainte pour l’albatroce, est en fait illusion car elle constitue même une ressource, une condition nécessaire.

La contrainte n’est pas objective, c’est une détermination (représentation) psychologique.

Elle n’est pas universelle.

Car aucune situation n’est vierge.

La liberté est toujours en situation (SARTRE) 2- Contrainte comme ressource Avoir une contrainte, suppose qu’on est en acte, or on ne peut pas être en acte sans moyen, la contrainte constitue aussi une ressource.

La liberté permet de transformer l’obstacle en moyen.

La liberté n’est pas le contraire des contraintes mais le résultat de leur maitrise. 3- Indépendance et interdépendance Tout ce qui vient de l’homme est l’œuvre de la liberté morale, promesse etc...) L’indépendance égale chacun ne dépend de chacun.

Et cela est impossible car chacun ne peut faire ce qui lui plaît.

La liberté n’est pas l’indépendance, car on dépend toujours de quelque chose (la volontaire aux contraintes).

On gagne en liberté en obéissant : la liberté est interdépendance (le contrat, la loi, la constitution de l’État.

(Ma liberté ne s’arrête pas là où commence celle d’autrui, car la liberté n’est pas clôturée, elle est interdépendante et non indépendante, pas de limite, c’est une continuité. Pour ROUSSEAU « un peuple libre obéit, mais il ne sert pas.

Il a des chefs et non pas des maîtres, il obéit aux deux aux lois, mais il n’obéit qu’aux lois et c’est par la force des lois des lois qu’il n’obéit pas aux hommes ».

Obéir au chef, c’est obéir à la loi qu’on s’est prescrite, et donc n’obéit qu’à la contrainte qu’on a approuvée, qu’à soi-même.

Le contrat social de ROUSSEAU maintient l’articulation de la liberté avec la Justice. - La liberté désigne le pouvoir irréductible d’être à soi-même sa propre cause, pouvoir d’autodétermination (sens quelque métaphysique, spéculative). - La liberté é est la capacité de ne subir la contrainte des passions ou inclinations, l’homme accédant alors au statut de sujet responsable de lui-même et de ses actes (plan moral) - La liberté est le fait de jouir de certains droits garantis par la loi (plan politique) LE DEVOIR, LE BONHEUR Définir, Problématiser Devoir un verbe qui peut signifier :  Être dans la nécessité de ...

(exemple : « pour obtenir cet emploi, on doit passer un concours » ; on n’a pas le choix, le concours est inévitable) ;  Être dans l’obligation de ...

(exemple : « tu dois dire la vérité » ; nous savons bien que si tu le voulais, tu pourrais mentir, mais faisons appel à ton honnêteté, ...) La notion de devoir est donc un substantif du verbe Devoir, et désigne l’obligation morale et correspond à ce que je dois faire, à ce qui doit être fait parce qu’on juge qu’il est bien que cela sait fait.

Le verbe devoir est pris au sens de l’obligation plutôt que de la nécessité, la nuance est fine mais décisive.

Du côté de la nécessité, il n’y a ni liberté, ni choix, alors que je suis encore libre dans l’obligation puisque je peux toujours ne pas faire mon devoir.

Devoir signifie alors : devoir, vouloir, s’obliger.

Dans le devoir, c’est donc moi qui m’oblige librement. Portant, des devoirs sont impérieux au point de paraître nécessaire.

J’ai plus souvent dans le devoir d'être obligé que de m'obliger.

Suis-je capable de m'obliger au point de faire mienne la règle qui m'a obligé.

Est-ce au contraire les règles du devoir nous restent toujours extérieures. Le devoir peut-il vraiment être libre ou bien n'est-il jamais consenti que sous la contrainte ? L'aspect contraignant que revêt le devoir vient aussi de son contenu (ce sur quoi il porte) : au nom de quoi arriverais-je à faire mienne des règles que je ne reconnais pas.

On veut par-là, la nécessité pour le devoir d’être universelle.

Faute de cette universalité, nous serions confrontés aux relativismes moraux qui ne peuvent manquer de dégénérer en désert axiologique (l'absence de valeur).

Si en effet chacun a sa notion du juste, l'idée même d'une règle commune à laquelle on puisse s'obliger ferait figure de conventions arbitraires : faire son devoir ne saurait jamais alors que faire d’hypocrisie.

Le devoir est-il arbitraire ou bien trouvet-il en nous un réel fondement ? Le bonheur se présente plutôt comme fin.

Il est comme la fin universelle ;le bonheur est ce que tout le monde veut (« Tous les hommes recherchent d'être heureux ; cela est dans sans exception ; quelques différents.... »

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