L'exploitation est-elle inhérente à la nature de la vie ?

« Comment démarrer votre dissertation et trouver le plan. 1.

Devant cette intitulé, certains thèmes se présentent immédiatement à votre esprit : tout particulièrement, le thème marxiste du prélèvement d'une partie de la plus-value réalisée par le producteur, prélèvement définissant sur le plan économique — selon les marxistes — la notion d'exploitation.

Cette base bien connue peut vous fournir une partie de votre matériau. Mais d'autres types d'analyse existent (celle de Nietzsche par exemple) qui enracinent cette notion au plus profond de la vie. N'oubliez pas de préciser les termes de nature (et de vie) en puisant dans votre cours les différentes acceptions du mot « nature ». 2.

La question, à travers l'expression « nature de la vie » s'adresse à tous les êtres vivants.

Mais il est clair que toutes les théories que nous venons de citer font généralement référence à l'homme.

Le problème que pose le sujet est donc celui de savoir si l'être humain peut échapper à une exploitation inhérente au règne vivant. 3.

Le plan dialectique (par thèse, antithèse et synthèse) semble tout particulièrement adapté au sujet parce qu'il permet d'intégrer et de dépasser en même temps les données contradictoires de l'expérience et de la réflexion concernant la notion d'exploitation.

En effet, si la toute première réflexion sur la biologie et certaines théories philosophiques répondent immédiatement oui à la question (thèse), la thèse marxiste rattache au contraire la notion d'exploitation à un phénomène historique d'organisation de la société (antithèse).

Une synthèse à travers la loi morale permet d'amener la conclusion. Attention : sans la référence à la loi morale, votre synthèse se réduirait à déclarer qu'il y a du vrai dans toutes les théories. 4.

Toute la discussion est centrée sur le concept d'exploitation et sur les théories du XIXe siècle qui se sont appuyées sur lui. A.

Introduction L'exploitation se définit, au sens le plus général du terme, comme l'action d'abuser et d'utiliser quelqu'un à son profit et, en une signification plus restreinte, comme le fait, pour un groupe, de tirer une « plus-value » du travail des autres hommes.

Quelle que soit l'acception retenue, notons que l'exploitation consiste à se servir de quelqu'un en n'ayant en vue que le profit ou l'intérêt égoïste et personnel, sans considération des moyens. Quant au terme de nature, il semble qu'il faille le prendre ici en tant que synonyme d'essence (c'est-à-dire des caractères permettant de définir une réalité), soit en tant que principe producteur (immanent) du développement d'un être.

Parler de la nature d'une chose, c'est donc parler soit de ses propriétés, soit du principe actif qui l'anime. Enfin, comprenons, par ce terme de vie, le règne vivant opposé à la matière inerte, c'est-à-dire tout ce qui concerne des êtres organisés. La question en tant que telle consiste donc à se demander si l'abus des personnes et des êtres à son profit, quel que soit le moyen, fait partie de la structure des êtres vivants.

Mais le problème que soulève la question est, fondamentalement, celui de savoir si, dans le règne humain lui aussi, l'intérêt domine et gouverne ou bien si la vie en tant que telle admet qu'un domaine échappe à l'emprise de l'abus égoïste. B.

Développement 1.

Thèse Il est, tout d'abord, possible de répondre affirmativement à la question posée.

Une analyse de la vie comme phénomène biologique semble, en effet, conduire à souligner que le règne vivant se caractérise par la lutte pour la prééminence et, par conséquent, par le fait d'abuser des personnes et des êtres égoïstement.

Dès lors, nul domaine n'échapperait au projet d'exploitation conçu au sens le plus général du terme.. »