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Le désir du bonheur est-il compatible avec la recherche de la vérité ?

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« Analyse du sujet : Il semble opposer vérité et bonheur.

En tout cas, il nous les présente comme difficilement conciliables. Pourquoi ? Cela signifierait-il que la quête de la vérité est la quête de quelque chose difficile, qui peut éventuellement occasionner des souffrances ? D'autre part, doit-on penser que le bonheur est un bonheur qui se fait dans l'ignorance, un bonheur un peu naïf, innocent ? De plus, il nous faut nous interroger sur la place des mots « désir » et « recherche ».

Ne peut-on pas désirer la vérité ? Autant de questions nous amènent à penser le rapport que peuvent entretenir bonheur et vérité, car on ne peut évidemment pas tenir qu'il faut choisir l'un ou l'autre (ce qui signifie exclure). Comment concilier bonheur et vérité ? Proposition de plan : I ] La recherche de la vérité peut être un obstacle au bonheur : Certaines vérités sont préjudiciables et douloureuses.

Ex : entendre ses 4 vérités, la douleur d'apprendre une vérité insoutenable (cf par exemple la reconnaissance de l'effroyable violence du temps destructeur qui dévore ce qu'il a fait naître et qui semble rendre vaine toute tentative vers le bonheur qu'évoque Tchékhov in Oncle Vania). Le bonheur résulte de la satisfaction harmonieuse de toutes les tendances de l'être humain pour autant qu'il sache organiser, dans cette intention, sa vie personnelle. Le bonheur individuel est une synthèse d'éléments variés.

Dans ces derniers, entrent la santé, la vie familiale, la situation sociale, l'emploi des aptitudes, la considération par ses semblables...

Or, ils n'ont aucun rapport direct avec le degré d'instruction. Beaucoup de science peut troubler le bonheur en faisant naître la crainte ou l'inquiétude.

Trop de science fait craindre les dangers et déclenche le sentiment d'insécurité et d'angoisse devant l'avenir.

Parfois même, l'inquiétude du savant augmente devant la complexité des problèmes à résoudre et la faiblesse des moyens dont l'homme dispose malgré tout son savoir. La réflexion est souvent orientée vers ce qui nous blesse, ce qui nous fait obstacle car nous ne le comprenons pas. Platon, République livre VII, le mythe de la caverne : savoir est douloureux : on souffre quand on voit la vérité, quand on s'arrache à ses opinions et croyances et on souffre de avoir qu'on est désormais coupé du reste des hommes. D'autre part, la recherche de la vérité ne peut que se déployer dans le présent, nous devons donc nécessairement renoncer à la jouissance et au Carpe diem.

Sacrifier le présent c'est sacrifier le plaisir, et donc le bonheur. Heureux les imbéciles.

Cf.

la Bible.. »

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