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Faut-il préférer la vérité au bonheur ?

Publié le 02/04/2022

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« Faut-il préférer la vérité au bonheur ? INTRO Il est possible que la vérité ne nous convienne pas.

Sagesse et savoir ne sont pas assurance de bonheur, ces notions sont parfois même considérées comme incompatibles.

Se demander s’il faut en préférer l’une à l’autre implique bien une incohérence entre vérité et bonheur, comme si la vérité rendait malheureux.

Comme si le bonheur se trouvait dans le mensonge.

En effet, certains estiment qu’il vaut parfois mieux rester dans l’illusion.

Mais la nature humaine est curieuse et veut « savoir malgré tout, même si ça fait mal ». La vérité se veut absolue.

C’est d’abord une recherche de connaissance, une soif de savoir.

Rationnelle et incontestable, elle se veut fondée sur des affirmations concrètes, vérifiables et vérifiées.

Définie comme une connaissance reconnue comme juste par la conformité qu’elle a avec son objet ; la vérité est l’objectif ultime du philosophe.

Le bonheur est, quant à lui, un état de plénitude qui se veut permanent.

C’est le but suprême recherché par tous et jamais parfaitement atteint, car « c’est souvent après qu’on sait qu’il était là ». Vérité et bonheur sont donc opposés pour beaucoup, mais sont-ils vraiment inconciliables ? La quête de vérité n’est-elle pas essentielle au bonheur ? Et peut-on se contenter d’être heureux sans philosopher ? « Faut-il préférer la vérité au bonheur » revient donc à hiérarchiser, à donner plus de valeur à l’un ou à l’autre.

L’emploi du verbe « faut-il » implique ainsi une notion de devoir et donc d’une réponse universelle.

Pourtant personne ne semble s’accorder sur la question.

En effet, on peut dire qu’il est dans la nature humaine de préférer la vérité.

Notre curiosité naturelle et notre soif de savoir font de nous des êtres vertueux et philosophes.

Néanmoins, le bonheur n’est-il pas une fin en soi ? Ne doit-on pas le préférer à toute autre considération ? Ainsi, il semble évident que l’homme ne sera réellement content que si sa curiosité naturelle est comblée.

Pourtant, le bonheur est considéré comme but suprême de l’existence humaine et doit être recherché à tout prix.

Mais alors la vérité peut être remise en cause.

Si elle n’est qu’illusion, le bonheur doit être prioritaire. 1° En effet, l’Homme aime la vérité car elle lui permet d’améliorer ses conditions de vie. C’est un élément rassurant et rationnel qui fait partie intégrante de son existence.

Le philosophe est par définition « celui qui aime la sagesse ».

Il n’est donc pas étonnant de trouver chez de nombreux auteurs classiques cette recherche de connaissance et de savoir comme une évidence et une priorité.

Elle est souvent même considérée comme le moyen principal pour atteindre le bonheur. A° Tout d’abord, la recherche des plaisirs et du pouvoir nécessite souvent le mensonge, la tromperie, la manipulation.

La vérité n’est donc pas affaire de tous.

En tant que civilisation, il est du devoir de l’être humain de la rechercher et de la partager.

On parle souvent des « imbéciles heureux » mais selon Descartes, être un sage malheureux est largement préférable à cette bêtise contente.

En effet, dans sa Lettre à Elizabeth, il évoque le bonheur illusoire de l’ignorance.

Quand l’homme est intelligent et aime la vérité pour ses propriétés émancipatrices, il semble impossible d’être pleinement heureux en se contentant d’une demi-vérité ou de questions sans réponses.

Comme la nature curieuse de l’homme est irréfrénable, il est évident qu’il ne peut contrôler son envie de savoir.

Doué de raison, c’est bien celle-ci qui le pousse à apprendre et le différencie des animaux et de leurs instincts primaires.

Priver un Homme de vérité serait alors le priver de conscience et le laisser à l’état de bête.

Selon les idées cartésiennes, la vérité est donc à préférer moralement et éthiquement.

Certains évoquent même l’idée d’une vérité heureuse, la possibilité qu’elle soit la cause d’un bonheur unique et complet. 1. »

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