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La science peut-elle fournir à l'homme des réponses définitives?

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« Analyse. · Nous avons ici une définition claire à donner de la science ; de cette définition, nous devrons comprendre ce qui permet de poser la question de ce sujet : o La science est avant tout une connaissance exacte et approfondie.

C'est donc connaître avec certitude.

En règles générales, la science est ce qui fondé, ce qui définit.

C'est le fondement sur lequel l'homme peut ensuite construire toutes ses théories. o Nous comprenons aussi sous le terme science la recherche scientifique, à proprement parler, la recherche d'une réponse sûre et certaine.

Si une recherche aboutie à une certitude, nous avons coutume de penser que la science qui en est issue est définitive. · Nous comprenons donc ce qui ici nous pose problème : la recherche scientifique, lorsqu'elle trouve une réponse, doit, en théorie, la posée comme définitive, ne serait-ce que pour pouvoir l'utiliser ensuite comme fondation d'autres recherches. · Les mathématiques, en tant que science, sont l'exemple même de ce que devrait être une science : quelque chose de définitif, que l'on ne puisse plus remettre en causes. · Cependant, nous avons tout de même un problème, historique celui-ci : les sciences que nous utilisons aujourd'hui, à l'exception des mathématiques, ne sont plus celles utilisées en d'autres temps.

Pourquoi ? · La question qui nous est ici posée soulève le problème de la capacité de la science à être ferme et assurée dans les réponses qu'elle apporte.

Cette question se pose donc à la fois sur un plan pratique et un plan théorique. Problématisation. La question de la fiabilité de la science n'est pas neuve.

Après tout, tout un mode de vie est fondé sur la viabilité des sciences.

Si nous en pouvons avoir la certitude que les réponses qu'elle nous apporte sont définitives, il peut nous être difficile de progresser.

Mais al science peut-elle nous fournir de telles réponses ? Dans un premier temps, nous devons admettre que c'est là le principe d'une science.

Pourtant, rapidement ne voyons nous pas les limites de ce principe, en pratique ? Si l'expérience nous apprend que les réponses de la science ne sont jamais définitive, mais que dans le même temps, c'est ce que nous attendons d'elle, comment faire ? Proposition de plan. 1. En théorie, la science ne se définit-elle pas par l'assurance des réponses qu'elle donne ? · · · · · 2. La science est, par définition, ce qui dure, ce qui est établit.

Nous comprenons, par science, tout ce qui ne peut être remis en cause.

Le terme est utilisé d'ailleurs couramment contre les superstitions ou incertitudes. Aussi, lorsque nous parlons de science, nous posons en cela le fondement même de la connaissance.

Par la science, nous savons. L'histoire de la pensée, elle aussi tente de fonder les connaissances sur la science.

Platon, Aristote, puis Descartes, Bacon, Kant, tous ont cherché à démontrer la viabilité de ce qu'ils avançaient par la preuve de la scientificité de leurs dires. Dans ses prolégomènes, Kant tente d'ailleurs de fonder sa philosophie en science, de façon à ce que l'on puisse par la suite l'enseigner aux générations futures.

Il tentait bien de montrer l'aspect définitif de la réponse qu'il apportait. Aussi, nous constatons sans peine qu'une science peut, voire même doit, fournir une réponse définitive.

Du moins, en théorie.

Car, en pratique, à l'exception notable des mathématiques, il n'en va pas de même. Mais en pratique, ne faisons-nous pas le constat d'une certaine instabilité des sciences ? · · · Si les mathématiques sont ce que l'on peut nommer la science par excellence, force est de constater que, dans l'expérience, aucune science ne se révèle absolue.

Les réponses apportée par les sciences ont, au fil du temps, été réfutées. La réponse, empirique, est fluctuante, elle ne parvient pas à être définitive.

La physique par exemple, à subit ce flottement : d'abord euclidienne, puis newtonienne, elle se réfère aujourd'hui à Einstein. Aussi, une fois posée, une réponse scientifique n'en est pas moins irréfutable.

Au contraire même. « Une théorie qui n'est réfutable par aucun événement qui se puisse concevoir est dépourvue de caractère scientifique.

Pour les théories, l'irréfutabilité n'est pas [...] vertu mais défaut.

» Karl Popper, Conjectures et Réfutations. · · Popper est assez clair : une théorie irréfutable n'est pas scientifique.

Ce qui fait une science, c'est sa capacité à être réfutée. Bien entendu, cette vision va à l'encontre de la vision, théorique, que nous avons abordés tout à l'heure.

Mais il s'avère qu'en pratique, ce que dit Popper est assez juste.. »

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