Aide en Philo

La raison permet-elle d'atteindre la vérité ?

Extrait du document

« [La raison est un outil naturel pour se diriger vers la vérité. Elle ordonne avec méthode et logique nos perceptions pour que nous ayons une connaissance vraie du réel.

Sans elle, nous serions incapables de relier les unes aux autres les observations des sens.] La raison n'est pas trompeuse La faculté de sentir varie d'un homme à l'autre.

Alors que des centaines de personnes se baignent dans l'Atlantique, je trouve que l'océan est toujours trop froid.

C'est la raison elle-même qui me signale que les impressions des sens ne sont pas des connaissances vraies mais des opinions toutes relatives.

En revanche 2 + 2 feront toujours 4 pour tout le monde.

Le raisonnement est le seul chemin vers la vérité. Seule la raison permet d'atteindre la vérité C'est bien en s'élevant au-dessus des connaissances sensibles que les hommes sont parvenus à déjouer les pièges de l'apparence et saisir la vérité. L'apparence relève, par excellence, du domaine du sensible.

L'apparence est perçue par les sens et non par l'entendement.

Or le sensible, à la différence de l'intelligible, est soumis au changement au devenir.

Il n'y a pas de permanence de l'apparence.

Ce qui m'apparaît avec telle ou telle qualité, comme le morceau de cire donné en exemple par Descartes dans les "Méditations métaphysiques", peut la perdre et m'apparaître autrement.

La vérité au contraire doit me monter ce qu'est la chose même: l'apparence ne fait que m'éloigner de cette chose. "Prenons pour exemple ce morceau de cire qui vient d'être tiré de la ruche : [...] sa couleur, sa figure, sa grandeur sont apparentes ; il est dur, il est froid [...].

Mais voici que, cependant que je parle, on l'approche du feu ; ce qui y restait de saveur s'exhale, l'odeur s'évanouit, sa couleur se change, sa figure se perd, sa grandeur augmente, il devient liquide, il s'échauffe [...].

La même cire demeure-t-elle après ce changement ? Il faut avouer qu'elle demeure, et personne ne le peut nier.

Qu'est-ce donc que l'on connaissait en ce morceau de cire avec tant de distinction ? Certes ce ne peut être rien de tout ce que j'y ai remarqué par l'entremise des sens, puisque toutes les choses qui tombaient sous le goût, ou l'odorat, ou la vue, ou l'attouchement, ou l'ouïe, se trouvent changées, et cependant la même cire demeure." DESCARTES Dans ses Méditations métaphysiques, Descartes expose son cheminement, partant de la nécessité du doute à la première certitude du Cogito, suivie par la garantie d'un savoir enfin possible grâce à la certitude de l'existence de Dieu.

Dans ce passage, extrait de la Méditation seconde, il n'est pas encore parvenu à cette certitude.

Ainsi, comment un morceau de cire peut-il être encore de la cire, alors que sous l'action de la chaleur, il change du tout au tout ? Problématique Sous leur apparente stabilité, les choses sont changeantes, au point qu'il est difficile d'en dégager des caractéristiques solides.

Et pourtant, les images diverses par lesquelles je me représente la cire ne sont pas le fait de l'imagination.

Dès lors, qu'est-ce, finalement, que ce morceau de cire ? Un objet doit toujours être identique à lui-même pour être dénommé et connu en tant que tel. Enjeux Comment pouvons-nous penser les objets en eux-mêmes ? Les données que nous fournissent les sens et l'imagination reproductrice ne sont-elles par erronées ? Pour être objective, la connaissance doit dépasser la multiplicité des représentations sensibles. [Dans la vie quotidienne, nous faisons plus souvent appel aux sens, à l'expérience, aux sentiments qu'à la raison. Celle-ci n'est pas l'instrument le plus adéquat pour juger d'un fait.

Ce sont nos perceptions qui nous donnent la connaissance vraie de la réalité.] La raison ne donne aucune information Lorsque nous disons: une cerise est rouge, cette proposition est vraie.

Nous savons que c'est une cerise parce que nous avons toujours associé ce mot à cet objet précis.

«...

une cerise [...] n'est rien qu'un assemblage de qualités sensibles et d'idées perçues par divers sens » (Berkeley).

La perception est un phénomène primitif et les sens nous donnent une connaissance immédiate des choses.

Nous avons l'habitude de reconnaître tel objet et de lui donner telle caractéristique.

Il n'y a ici nul besoin de l'activité de la raison, ce sont les sens et l'expérience qui nous permettent de savoir qu'une affirmation est vraie et qu'elle est. »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles