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La raison doit-elle considérer la religion comme une superstition ?

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« Vocabulaire: RAISON: Du latin ratio, « calcul », « faculté de calculer, de raisonner » (en grec logos). * Au sens subjectif : mode de penser propre à l'homme (lui-même défini comme « animal raisonnable »). * Par opposition à l'intuition : faculté de raisonner, c'est-à-dire de combiner des concepts et des jugements, de déduire des conséquences. * Par opposition à la passion ou à la folie : pouvoir de bien juger, de distinguer le vrai du faux, le bien du mal. * Par opposition à la foi : la « lumière naturelle », naturellement présente en tout homme. * Par opposition à l'expérience : faculté de fournir des principes a priori (c'est-à-dire indépendants de l'expérience) * Au sens objectif : principe d'explication, cause (exemple : les raisons d'un phénomène). * Argument destiné à légitimer un jugement ou une décision (exemple : donner ses raisons). RELIGION Étymologie discutée.

Cicéron fait dériver le mot du latin relegere qui s'oppose à neglegere comme le soin et le respect s'opposent à la négligence et à l'indifférence.

D'autres font dériver le mot de religare: La religion est avant tout le lien qui rattache l'homme à la divinité : «La religion consiste dans un sentiment absolu de notre dépendance.» (Schleiermacher).

La religion c'est le sentiment que l'homme ne s'est pas donné lui-même l'existence, qu'il dépend d'un Être qui le dépasse infiniment.

Sociologiquement, les religions sont les divers cultes organisés (avec leurs dogmes et leurs rites) pour rendre hommage à Dieu. Croire en Dieu procède du sentiment.

Croire, ce n'est pas savoir.

Aussi est-elle souvent opposée à la raison. Toutefois, on peut penser que comme la raison, la religion tente de rendre compréhensible, intelligible le monde.

En cela, la religion peut être rapprochée du mythe.

En effet le mythe offre une explication concernant les grandes interrogations métaphysiques et existentielles.

Mais la présence d'une part d'irrationnel et d'imaginaire dans les croyances religieuses, tout comme l'arbitraire apparent dans des rites et des cultes, peut conduire à ne voir dans le fait religieux qu'une forme de superstition.

Épicure, par exemple, nous dit que les religions sont tissées de superstitions absurdes dont la philosophie matérialisme peut nous défaire.

Dans la Lettre à Ménécée, il montre que les croyances de la multitude reposent sur une conception fausse de la divinité.

Mais la superstition ne diffère-t-elle pas de la religion.

N'est-elle pas une forme naïve et infantile de la croyance religieuse ? En ce sens, la superstition se distinguerait de la religion, qui serait vraie connaissance de la déité et authentique dévotion. Analyse du sujet · Eléments de définition ® Raison = Faculté, proprement humaine, de former des idées, de discerner le vrai, de comprendre les enchaînements des faits, la liaison des vérités. - Dans un sens large, il s'agit de cette partie de l'âme où s'accomplit la pesée, c'est-à-dire qui assure la connaissance et la compréhension des choses, l'évaluation des fins et la délibération sur les moyens.

Aristote, Ethique à Nicomaque, VI, 2, 1139 a 5. - Plus spécialement, il s'agit de la pensée discursive, par différence avec l'intelligence intuitive.

La faculté de découvrir et de prouver des conclusions à l'aide d'hypothèses ; la faculté de raisonner, c'est-à-dire d'enchaîner des idées et des propositions, de déduire des conséquences. La raison est ici opposée à l'expérience.

Elle est conçue soit comme un pouvoir d'explication des réalités sensible en tant que manifestations de lois intelligibles, soit comme simple faculté de tirer des conclusions en vertu de règles formelles.

Platon, La République, VI, 511 e. - Il s'agit aussi de la faculté de bien juger et de discerner le vrai du faux.

La faculté d'user avec discernement des représentations pour connaître les choses et les évaluer à leur juste valeur. Cette puissance, présente en tout homme, appelée aussi « lumière naturelle » par différence avec la foi, peut se cultiver par le moyen de la méthode.

Elle permet à chacun de fonder en vérité ses propres pensées.

Distincte des sens et de l'imagination, elle se caractérise par son universalité d'application, c'est-à-dire sa capacité de prendre en compte une diversité indéfinie de circonstances et de rapports.

Elle n'est pas simplement l'intelligence (conduite de détour dont on peut, même chez l'animal, mesurer les performances), mais entendement (l'acte de comprendre, en tant qu'il possède un caractère réflexif, c'est-à-dire se connaît lui-même dans ses propres opérations).

Descartes, Discours de la méthode, 1er, 4e et 5e parties.. »

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