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La beauté est-elle un symbole de moralité ?

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« Parties du programme abordées : — Part. — Le devoir. Analyse du sujet : un sujet classique qui interroge sur les rapports entre l'esthétique et l'éthique.

Il dépasse le seul domaine de l'art, la beauté pouvant être celle de la nature. Conseils pratiques : Le mot sensible est ici celui de symbole.

Ce sont les différents sens, liés entre eux, de ce mot, qui peuvent vous permettre d'organiser une copie riche.

Interrogez-vous sur les "beautés de la Nature". Pourquoi ont-elles été interprétées comme manifestation d'un ordre de celle-ci ? Bibliographie : HEGEL, Esthétique (en particulier le chapitre "Du symbole en général"), Flammarion. KANT, Critique de la faculté de juger, Vrin. André MALRAUX, Les Voix du silence, Gallimard. PLATON, Hippias majeur, Garnier Flammarion. Difficulté du sujet : ** ANALYSE ET PROBLEMATISATION DU SUJET. § La beauté semble de prime abord ne rien avoir à faire ac la moralité, l'une appartenant au domaine de la pratique des hommes et l'autre au domaine des beaux-arts.

Dès lors, il apparaît que la beauté ne puisse pas être un symbole de moralité, les deux domaines étant extérieurs l'un à l'autre. § Néanmoins, ne dit-on pas d'une action courageuse de sauvetage par exemple est une belle action ? C'est alors mettre le beau et le bon, la beauté et la morale sur un même pied d'égalité. Dès lors il apparaitrait que le beau et le bon peuvent aller de paire, voire se confondre l'un avec l'autre, la beauté devenant un symbole de moralité. § Mais faire de la beauté le symbole de la morale, n'est-ce pas la couper de toute subjectivité ? En effet, si on fait de la beauté un simple symbole, un reflet que quelque chose qui la dépasserait et serait plus haut qu'elle, n'est-ce pas la réduire à une simple objectivité, à un simple concept, là où elle semble avoir immédiatement rapport avec le sujet, la plaisir et le goût ? § Dès lors ne réduit-on pas la beauté lorsqu'on en fait un symbole de la morale ? Faire de la beauté un concept pur et simple, c'est la couper semble-t-il de toute adhésion subjective. § La beauté est-elle un simple concept objectif venant refléter la moralité voire se confondre avec elle ou est-elle exempte de toute conceptualité, livrée à une adhésion subjective nécessaire qui lui donne toute sa portée ? PROPOSITION DE PLAN. I) La beauté comme moralité même : le beau comme identifié au bon. § Platon définit le beau comme la manifestation sensible de l'Idée.

Ce que Platon appelle Idée n'est pas une représentation mentale intérieure, mais plutôt du genre qui contient les individus, de l'essence objective qui ordonne la multiplicité sensible.

L'idée d'une chose détermine l'ordre idéal de cette chose, la convenance interne des rapports qui constitue sa densité ontologique.

La chose sensible tire sa vérité de son rapport avec son essence comme la copie se comprend par rapport à son modèle.

Seule l'intelligence est capable de mesurer l'écart entre le modèle et son imitation, de sélectionner entre les copies les bonnes imitations des mauvaises.

De fait, le beau étant jugé en conformité ou non avec l'Idée dont il est la copie s'avère identique au bon, celui-ci étant également la manière dont une chose reflète l'Idée qu'elle imite.

Beau et bon s'avèrent donc être la même chose, toute conformité eu égard du modèle intelligible étant bonne parce que conforme et source de vérité et de fait belle.

Il y a donc adéquation entre le beau et la vertu, ce qui est beau étant toujours ce qui permet au sujet de devenir vertueux, le tout ayant trait à la connaissance de la vérité des Idées intelligibles. § Les catégories de l'intelligence, l'ordre et la finalité, se reflètent dans le sensible, ce qui procure le sentiment de la beauté.

Dans la sensibilité esthétique l'esprit prend confusément conscience de l'adéquation de la chose sensible à son essence idéale.

Les choses sont belles, parce que, pour autant qu'elles le peuvent, elles sont ce qu'elles doivent être, parce qu'elles imitent leur modèle, parce qu'elles sont bonnes et procurent la vertu.

Si on peut dire « ce cheval est beau », c'est qu'on perçoit en lui, plus ou moins confusément, la manifestation de l'essence du cheval, son ordonnance idéale, son type.

Le cheval est beau parce qu'il accomplit bien sa fonction (finalité. »

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