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Fiche de cours en philo : LA SOCIETE .

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SUJETS DE BACCALAURÉAT  - Peut-on s'exclure de la société? - En quel sens peut-on dire que l'homme est un « animal politique » ? - Faut-il dire que la société dénature l'homme ou qu'elle l'humanise? - Une société sans conflits est-elle possible ? Est-elle souhaitable ? - Une société sans droit est-elle concevable? - La vie en société n'a-t-elle pour fondement que la complémentarité des besoins ? - Faut-il être seul pour être soi-même ?       

       • L'étude de la société et de l'État sont indissociables (quelle forme d'État est en effet souhaitable pour la société?). Nous étudions ici le problème (théorique) de la nature sociale de l'homme et réservons à l'analyse de l'État (p. 160) le thème des grandes doctrines politiques concernant le gouvernement de l'État. • De même, lisez la fiche consacrée à «Nature et culture» qui traite en fait le même problème : la consubstantialité de l'homme et de la société. • La société se définit comme le milieu humain dans lequel est intégré tout homme. Ce milieu est structuré par des institutions (§ 5) et il permet les échanges réguliers entre les hommes. On peut ainsi affirmer que l'homme est un être social ou politique (§ 1) et que l'individu isolé n'existe pas, selon la théorie justement développée par Marx et Engels (§ 2). • Le lien indissoluble avec le milieu n'est d'ailleurs pas le privilège de l'espèce humaine : la société est immanente à la vie, et toutes les espèces sont sociales (§ 3). • Néanmoins, ne confondez pas la société humaine et le groupe animal. Ils se distinguent à plusieurs titres a - le groupe animal est statique alors que la société humaine est dynamique (§ 4) ; b - le groupe animal est en effet gouverné par l'instinct alors que les sociétés humaines sont régies par des «institutions», c'est-à-dire des habitudes sociales ou des lois. Or les institutions sont mobiles. • En définitive, la société est entièrement productrice de nos existences (§ 6).


« • L'étude de la société et de l'État sont indissociables (quelle forme d'État est en effet souhaitable pour la société?).

Nous étudions ici le problème (théorique) de la nature sociale de l'homme et réservons à l'analyse de l'État (p.

160) le thème des grandes doctrines politiques concernant le gouvernement de l'État. • De même, lisez la fiche consacrée à «Nature et culture» qui traite en fait le même problème : la consubstantialité de l'homme et de la société. • La société se définit comme le milieu humain dans lequel est intégré tout homme.

Ce milieu est structuré par des institutions (§ 5) et il permet les échanges réguliers entre les hommes.

On peut ainsi affirmer que l'homme est un être social ou politique (§ 1) et que l'individu isolé n'existe pas, selon la théorie justement développée par Marx et Engels (§ 2). • Le lien indissoluble avec le milieu n'est d'ailleurs pas le privilège de l'espèce humaine : la société est immanente à la vie, et toutes les espèces sont sociales (§ 3). • Néanmoins, ne confondez pas la société humaine et le groupe animal.

Ils se distinguent à plusieurs titres a - le groupe animal est statique alors que la société humaine est dynamique (§ 4) ; b - le groupe animal est en effet gouverné par l'instinct alors que les sociétés humaines sont régies par des «institutions», c'est-àdire des habitudes sociales ou des lois.

Or les institutions sont mobiles. • En définitive, la société est entièrement productrice de nos existences (§ 6). 1 - L'homme est un animal politique (Aristote) Parler de société, c'est évoquer le milieu humain dans lequel est intégré tout homme.

Qu'est-ce qu'une société (par opposition à la société en général) ? Un ensemble d'individus entre lesquels existent des rapports organisés et des échanges de services.

Ce groupe forme une réalité spécifique, irréductible aux individus qui le composent.

Les faits sociaux se présentent en effet comme des manières d'agir, de penser et sentir, existant en dehors des consciences individuelles et ne pouvant se ramener à elles.

Aussi la réalité sociale est-elle sui generis : sa nature et ses lois ne sont pas réductibles à celles de la psychologie individuelle. Elle forme l'objet de la sociologie, terme créé au xixe siècle par Auguste Comte. Mais déjà Aristote (385-322 av.

JC) avait mis en évidence la nature sociale de l'homme, cet animal politique (polis, en grec, signifie cité).

L'homme n'est vraiment lui-même qu'au sein de la cité et de la société où il peut développer ses facultés morales. « Celui qui, par son naturel, et non par l'effet du hasard, existerait sans aucune patrie, serait un individu détestable, très au-dessus ou très au-dessous de l'homme...

Celui qui serait tel par sa nature ne respirerait que la guerre, n'étant retenu par aucun frein, et, comme un oiseau de proie, serait toujours prêt à fondre sur les autres. Aussi l'homme est-il un animal civique, plus social que les abeilles et autres animaux qui vivent ensemble.

» (Aristote, Politique) II - L'individu isolé n'est qu'une abstraction Cette vision de l'homme comme animal social ou politique est fondamentale.

L'être humain est, en effet, toujours inclus dans une organisation déterminée et l'individu en tant que tel est une abstraction.

De ce point de vue, l'idée développée par Marx et Engels à partir de 1845 est pertinente : c'est la société qui produit l'homme en sa qualité d'homme. En 1857, Marx reprendra textuellement l'expression d'Aristote l'homme est un animal politique.

Il ne peut s'individualiser que dans la société, qui le crée et l'engendre. «L'homme est, au sens le plus littéral du terme, un animal politique, il est non seulement un animal social, mais un animal qui ne peut s'individualiser que dans la société.

L'idée d'une production réalisée par un individu isolé, vivant en dehors de la société...

n'est pas moins absurde que l'idée d'un développement du langage sans qu'il y ait des individus vivant et parlant ensemble.

» (Marx, Introduction générale à la critique de l'économie politique) III - La société est une réalité primitive Mais il ne faut pas se méprendre sur la nature profonde de la société.

Si l'essence de l'homme est sociale, si l'individu isolé n'est qu'une abstraction, ce lien indissoluble avec le milieu n'est pas le privilège de l'espèce humaine : toutes les espèces sont sociales.

La société est une réalité primaire, et l'ordre de la culture est immanent à toute la. »

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