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Fiche de cours en philo : LA CONNAISSANCE DU VIVANT .

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SUJETS DE BACCALAURÉAT — Peut-on concilier le déterminisme et la finalité dans la connaissance du vivant? — La connaissance scientifique du vivant exige-t-elle que l'on considère l'organisme comme une machine? — Quelle place la réflexion sur le vivant peut-elle accorder au hasard? — Comment peut-on définir un être vivant? — L'organisme vivant peut-il être comparé à une oeuvre d'art? — Tombe-t-on malade comme une machine tombe en panne? — Peut-on donner un modèle mécanique du vivant?
• La réflexion sur le vivant s'est faite selon deux axes principaux : le «vitalisme» et le «mécanisme», les deux conceptions fondamentales qui ont commandé la pensée du vivant. Selon le vitalisme (§ 2a), la vie n'est pas seulement le résultat de relations physiques et chimiques. A l'opposé, le mécanisme (§ 2b) fait de la biologie un chapitre des sciences physiques puisqu'il ramène le vivant à de simples rapports physico-chimiques. Vitalisme et mécanisme, pris à la lettre, représentent des conceptions périmées (§ 2). • Le point de vue actuel est synthétique (§ 3). Il refuse de faire de l'être vivant une machine, se référant ainsi à la philosophie de Kant (§ 3a). Il souligne le projet à l'oeuvre dans le vivant (Monod, § 3b). La thèse moderne englobe et dépasse mécanisme et vitalisme (§ 3c).      


« • La réflexion sur le vivant s'est faite selon deux axes principaux : le «vitalisme» et le «mécanisme», les deux conceptions fondamentales qui ont commandé la pensée du vivant.

Selon le vitalisme (§ 2a), la vie n'est pas seulement le résultat de relations physiques et chimiques.

A l'opposé, le mécanisme (§ 2b) fait de la biologie un chapitre des sciences physiques puisqu'il ramène le vivant à de simples rapports physico-chimiques.

Vitalisme et mécanisme, pris à la lettre, représentent des conceptions périmées (§ 2). • Le point de vue actuel est synthétique (§ 3).

Il refuse de faire de l'être vivant une machine, se référant ainsi à la philosophie de Kant (§ 3a).

Il souligne le projet à l'oeuvre dans le vivant (Monod, § 3b).

La thèse moderne englobe et dépasse mécanisme et vitalisme (§ 3c). I — Les êtres vivants Les êtres vivants se définissent par la possession d'un certain degré minimal d'organisation et, dans le maintien de cette organisation, par un renouvellement permanent lié à des phénomènes de nutrition, d'assimilation et de reproduction.

Le vivant est donc un système organisé qui se reproduit. La biologie moderne parle beaucoup plus volontiers du vivant que de la vie.

Le mot «vivant» semble mille fois supérieur à celui de «vie», dans la mesure où il invite tout particulièrement à examiner la multiplicité des êtres qui vivent, dans leur étonnante profusion. II — Les grands axes de la réflexion sur le vivant : le vitalisme et le mécanisme «Vitalisme» et «mécanisme» représentent les deux conceptions fondamentales autour desquelles s'est édifiée, au cours du temps, la réflexion sur le vivant. a - Le vitalisme Qu'est-ce que le vitalisme? La conception selon laquelle il est nécessaire, pour expliquer les phénomènes vivants, de faire appel à un «principe vital».

La vie ne serait pas seulement le résultat de relations physiques et chimiques.

Un X mystérieux rendrait compte des êtres vivants et de leurs propriétés. J'appelle principe vital de l'homme la cause qui produit tous les phénomènes de la vie dans le corps humain.» (Barthez, Médecin de l'École de Montpellier au xviiie siècle, cité in Canguilhem, La connaissance de la vie) Invoquer essentiellement un mystérieux principe vital pour expliquer le vivant ne semble plus très évident de nos jours.

Ce sont les lois de la physique qui doivent d'abord être prises en compte.

Mais si le vitalisme ancien représente une conception périmée, nous verrons que le point de vue actuel est nuancé et synthétique : il découvre dans la vie un sens et un projet.

C'est le vieux vitalisme qui est caduc. «Avec la fin du XIXe siècle et la première partie du XXe, a disparu la vieille forme du vitalisme, celle qu'avait dû alléguer à ses débuts la biologie...

Devant le développement de la science expérimentale, de la génétique, de la biochimie, on ne peut plus, sinon par mystique, invoquer sérieusement quelque principe d'origine inconnue, un X échappant par essence aux lois de la physique, pour rendre compte des êtres vivants et de leurs propriétés.» (F. Jacob, La logique du vivant, Tel, Gallimard) b - Le mécanisme Pour le mécanisme, au contraire, la vie est uniquement le résultat de relations physiques et chimiques.

Ainsi, la philosophie de Descartes est mécaniste.

Tous les corps, sans aucune distinction, se ramènent à des machines. Descartes voit d'une part dans l'animal une machine (c'est la célèbre thèse de l'animal-machine) et, d'autre part, il considère que les fonctions corporelles de l'homme ne s'expliquent pas par un principe mystérieux.

Le corps vivant humain est une machine, un ensemble de rouages et de ressorts.

En résumé, les animaux, mais aussi les corps humains, ne sont rien d'autre que des machines. - L'animal-machine Pour Descartes, les animaux sont des automates agencés par Dieu.

Tout se ramène chez eux à des mécanismes corporels.

Le cri de douleur de l'animal n'est rien d'autre qu'un réflexe corporel et physique. « C'est la nature qui agit en eux selon la disposition de leurs organes : ainsi qu'on voit qu'une horloge, qui n'est composée que de roues et de ressorts, peut compter les heures et mesurer le temps plus justement que nous avec toute notre prudence».

(Descartes, Discours de la Méthode) - Le corps humain Le corps humain est lui aussi une machine.

(Précisons qu'il s'agit ici du corps humain considéré sans l'âme en tant que telle.) Toutes les fonctions biologiques s'expliquent mécaniquement. «Je suppose que le corps n'est autre chose qu'une statue ou machine de terre...

Dieu met au dedans toutes les pièces qui sont requises pour faire qu'elle marche, qu'elle mange, qu'elle respire...» (Descartes, Traité de l'homme) Mais le mécanisme pur et simple, comme le vitalisme ancien, est une conception dépassée : l'être vivant n'est pas une machine et les lois de la matière inerte sont insuffisantes pour comprendre le fonctionnement des êtres vivants. C'est ce que met pleinement en lumière le point de vue actuel. III — Le point de vue actuel : la synthèse moderne a - L'être vivant n'est pas une machine. »

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