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Fiche de cours en philo : LA LIBERTE .

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SUJETS DE BACCALAURÉAT  - La liberté est-elle un fardeau ? - Est-il exact de dire que la propriété est le support naturel de toute liberté? - La liberté est-elle absence de contraintes ? - La liberté peut-elle se définir comme l'obéissance à la raison ? (Besançon, B, 82) - La liberté consiste-t-elle à s'affranchir de toute autorité? - L'indifférence est-elle liberté? - La liberté politique se réduit-elle au pouvoir de vivre tranquillement? - La tradition fait-elle obstacle à la liberté? - L'ignorance est-elle un obstacle à la liberté? - Suffit-il d'être soi-même pour être libre ? - Peut-on forcer quelqu'un à être libre? - Le gouvernement par le peuple signifie-t-il nécessairement la liberté?
 • Ne confondez pas la liberté au sens quotidien du terme, comme faculté d'atteindre certaines fins et la liberté en tant que concept philosophique, comme autonomie de choix, comme capacité d'autodétermination (§ 1). • Le problème de la liberté politique est étudié dans les fiches sur l'État, le Pouvoir, le Droit, la Violence. • Distinguez bien le fatalisme (selon lequel une puissance mystérieuse fixerait inéluctablement le cours des événements) et le déterminisme (selon lequel il y a liaison nécessaire des causes et des effets). Le premier est totalement irrationnel! (§ 2). • Il existe deux orientations philosophiques principales concernant la liberté : celle qui envisage la liberté comme un pouvoir de l'intelligence et de la raison (Descartes, Kant, § 3 et 4) et celle qui la considère comme un «libre-arbitre», comme une faculté de dire oui ou non (Sartre, § 6).

« • Ne confondez pas la liberté au sens quotidien du terme, comme faculté d'atteindre certaines fins et la liberté en tant que concept philosophique, comme autonomie de choix, comme capacité d'autodétermination (§ 1). • Le problème de la liberté politique est étudié dans les fiches sur l'État, le Pouvoir, le Droit, la Violence. • Distinguez bien le fatalisme (selon lequel une puissance mystérieuse fixerait inéluctablement le cours des événements) et le déterminisme (selon lequel il y a liaison nécessaire des causes et des effets).

Le premier est totalement irrationnel! (§ 2). • Il existe deux orientations philosophiques principales concernant la liberté : celle qui envisage la liberté comme un pouvoir de l'intelligence et de la raison (Descartes, Kant, § 3 et 4) et celle qui la considère comme un «libre-arbitre», comme une faculté de dire oui ou non (Sartre, § 6). I - Ambiguïté du mot liberté Si le problème de la liberté constitue généralement une énigme, c'est d'abord parce que ce terme n'échappe ni aux ambiguïtés ni aux équivoques.

Aussi faut-il distinguer d'emblée la liberté comme faculté d'obtenir certaines fins, en particulier sur le plan politique et social, et la liberté comme concept technique et philosophique : elle correspond alors à l'autonomie du choix.

Dans le premier cas, ce qui importe, c'est donc le succès.

Dans le second, on envisage essentiellement le choix humain, la capacité d'autodétermination. C'est ce concept philosophique de liberté que nous nous efforcerons ici de cerner, nous demandant en quoi consiste cette capacité d'autodétermination. « Il faut...

préciser, contre le sens commun, que la formule "être libre" ne signifie pas "obtenir ce qu'on a voulu" mais "se déterminer à vouloir (au sens large de choisir) par soi-même".

Autrement dit, le succès n'importe aucunement à la liberté.

La discussion qui oppose le sens commun aux philosophes vient ici d'un malentendu : le concept empirique et populaire de "liberté", produit de circonstances historiques, politiques et morales, équivaut à `faculté d'obtenir des fins choisies".

Le concept technique et philosophique de liberté, le seul que nous considérions ici, signifie seulement : autonomie du choix.

» (Sartre, texte donné au Bac, 1984) II - Fatalisme et déterminisme Mais on invoque souvent fatalisme et déterminisme, pour nier la liberté humaine, au sens philosophique de ce terme. Tout ce qui peut arriver dans le monde est écrit ou prédit.

Quant à nos efforts, ils peuvent seulement, par quelque détour imprévu, réaliser la prédiction.

C'est écrit ! Tel est le contenu essentiel du fatalisme, doctrine qui postule qu'une puissance mystérieuse fixe inéluctablement le cours des événements.

Le fatalisme est profondément irrationnel : ce n'est qu'une superstition qui enchaîne l'homme et le plie à un destin. Encore ce destin peut-il être considéré de manière plus profonde, plus intérieure : c'est l'idée, par exemple, que la personne va se développer, à travers sa vie, en suivant la logique d'un caractère ou le poids d'une hérédité : «ne sois pas autre que toi-même, mais deviens ce que tu es», répond à la Pythie grecque le héros romantique. Quant au déterminisme, il n'est pas l'envers de la liberté, car on ne peut appliquer à la conduite humaine un modèle scientifique conçu pour les phénomènes physiques.

Si le comportement humain a ses lois, celles-ci doivent être comprises différemment des lois physiques : elles suivent une logique du sens et, par sa liberté, l'homme est précisément capable de choisir ou de modifier la signification qu'il entend privilégier. III - Liberté et raison : Descartes La liberté ne consiste-t-elle pas à obéir à l'idée rationnelle, à se laisser conduire par l'évidence? C'est ce que semble nous suggérer Descartes.

Et, en effet, Descartes distingue deux degrés de la liberté : au niveau le plus bas, elle est pouvoir de choisir, de dire oui ou non.

Mais, devant l'idée claire et distincte, celle de Dieu par exemple, l'expérience de la liberté change de signification.

Elle devient une irrésistible adhésion à l'évidence.

Que puis-je faire d'autre que de m'incliner? Dès lors, la liberté d'indifférence apparaît comme le plus bas degré de la liberté.

La véritable liberté est rationnelle : elle est liée à la raison, à l'évidence claire et distincte. «...

Afin que je sois libre, il n'est pas nécessaire que je sois indifférent à choisir l'un ou l'autre des deux contraires; mais plutôt, d'autant plus que je penche vers l'un, soit que je connaisse évidemment que le bien et le vrai s'y rencontrent, soit que Dieu dispose ainsi l'intérieur de ma pensée, d'autant plus librement j'en fais choix et je l'embrasse.

» (Descartes, Méditations métaphysiques) IV - Liberté et raison : Kant Liberté et raison sont liées, nous montre, dans le même sens, Kant dans les Fondements de la métaphysique des moeurs (1785) et dans la Critique de la raison pratique (1788).

Dans le domaine moral, qu'est-ce en effet qu'une volonté libre? Loin d'être soumise aux inclinations sensibles ou aux désirs, elle obéit au contraire à une loi morale. »

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