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Entre croire et savoir, faut-il choisir?

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« Analyse du sujet : Croire : Assentiment donné à une idée non démontrée c'est à dire non vérifiée par des procédures rationnelles, c'est à dire que croire c'est tenir pour vrai une idée dont ne sait pas si elle est vrai ou fausse.

Il faut distinguer trois types de croyances : l'opinion, la superstition et la foi.

La première tient pour vraie une proposition non-démontrée. (Ex.

: « Je crois qu'il existe une autre forme de vie dans l'univers.

») La seconde tient pour vraie l'association entre une pratique est un effet sans que ce lien soit démontrer (Ex.

: « je ne prononce jamais le mot corde sur une scène de théâtre parce que je crois que sa porte malheur.

»), La troisième engage l'existence toute entière de celui qui la ressent dans un pari sur la vérité de cette croyance (Ex.

: « je crois en dieu »). Savoir : Le savoir est la somme de toutes les vérités établies par le savoir en tant qu'activité d'élaboration et de vérification - par des procédures rationnelles - de la vérité des propositions qui le composent.

Parmi les procédures de vérifications rationnelles, on peut citer la plus importante : l'expérimentation qui confronte des hypothèses à « l'épreuve » des faits. Problématisation : Nous nous interrogeons ici sur la constitution de la connaissance et plus particulièrement sur l'alternative posée en cette matière par l'opposition, au moins apparente, entre croire et savoir.

Entre croire et savoir, faut-il choisir ? Si la croyance est identifiée à l'opinion – affirmation de la vérité d'une proposition non démontrée -, il semble justement que le savoir cherche à la réduire, par l'exercice de la vérification rationnelle, à du vrai ou à du faux, c'est à dire à du savoir.

Telle semble la position de Platon lui même, comme de Gaston Bachelard.

De la même façon, le savoir semble opposer à toute forme de superstitions qui se ramènent aisément à une opinion ayant pour objet l'association non démontrée d'une pratique et d'un effet.

Spinoza verra justement la connaissance comme le remède à la maladie de la superstition. Pour autant, n'y a t il pas une forme de croyance qui résiste absolument au savoir, et peut être à bon droit ? La foi, en tant qu'elle repose sur une expérience existentielle du sentiment de l'existence de dieu, semble échapper au savoir.

Peut-être est-ce alors que l'objet du savoir diffère de celui de la croyance - identifiée à la foi -.

Peut-on savoir si dieu existe ou n'existe pas (le démontrer donc) ou bien plutôt faut-il considéré avec Kant que c'est justement parce que son existence est aussi indémontrable que son inexistence que l'on peut, si l'on en ressent le besoin, y croire.

Dans cette optique, la croyance est ramenée à un pari existentiel. Enfin, resterait à nous demander si au fond de tous savoir ne repose pas au moins une croyance.

Peut-être au moins la croyance dans la capacité de connaître ? Au fond de tous savoir ne peut-on voir, comme Nietzsche, la croyance dans le pouvoir de la raison ? Et dans ce cas, - où le savoir semblerait réduit à la croyance - il faudrait nous demander quelles conséquences cette identification du savoir pourrait avoir sur la valeur du savoir lui même ? Proposition de plan : 1.

Entre savoir et croyance, comprise comme opinion ou superstition, il faut choisir le savoir. « On ne peut rien fonder sur l'opinion: il faut d'abord la détruire.

» (Gaston Bachelard, La Formation de l'esprit scientifique, contribution à une psychanalyse de la connaissance objective, 1938 ) a) La superstition qui tient pour vrai le lien entre une pratique et un effet, sans que la corrélation soit démontrée est un obstacle à l'exercice du savoir.

Elle est une opinion qui suppose des règles indubitables pour régir la vie des hommes, sans que pour autant le « bien fondé » de ces règles soient démontrable.

Pour Spinoza, les superstitions sont le résultat du besoin irrépressible de l'homme de connaître.

Les hommes, sans la connaissance de ce qui les détermine sont soumis à la crainte de l'inconnu en toute chose, y compris en eux même.

C'est cette crainte existentielle qui les pousse à chercher, à trouver de force, un sens au monde qui les entoure :. »

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