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Dans quelle mesure la science nous donne-t-elle un pouvoir sur l'avenir ?

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« Dans quelle mesure la science nous donne-t-elle un pouvoir sur l'avenir ? Introduction : Deux exemples : (1) l’humanité est capable de détruire la planète (armes thermonucléaires) ; (2) les hommes ont pu poser le pied sur une autre planète, la Lune, en 1969 : « Un petit pas pour l’homme ; un grand pas pour l’humanité.

».

« That's one small step for man, one giant leap for mankind.

» La science, censée augmenter le pouvoir et assurer un avenir radieux à l’homme, ne l’a-t-elle pas asservi ? La maîtrise de l’avenir grâce à la science n’est-elle pas un désir d’immortalité, un rêve d’éternité ? La science finit-elle pour nous faire oublier notre condition humaine de mortels ? Première partie : La science nous aide à prévoir l’avenir. La science nous aide à conjurer la mort. La science accomplit la destinée de l’homme.

Les quelques « ratés » du progrès, si « ratés » il y a, sont négligeables par rapport aux gains (cf.

tout le domaine de la recherche scientifique, avec par exemple l'invention du scanner). Un des progrès le plus fondamental, axé principalement sur ce dernier siècle, est la médecine.

En effet, l'apparition de nouveaux matériels de détection de dysfonctionnements de l'organisme tels que la radiographie, l'échographie, le scanner, les analyses sanguines ou d'urine… ont permis la détection d'un grand nombre de maladies et ont pu ainsi être traitées grâce à l'apparition de nouveaux traitements tels que par exemple les rayons, la chimiothérapie, la trithérapie, ou plus couramment, les antibiotiques.

Grâce au progrès technique, les hommes deviennent « comme maîtres et possesseurs de la nature », Descartes n'inaugure pas seulement l'ère du mécanisme, mais aussi celle du machinisme, de la domination technicienne du monde.

« Comme », car Dieu seul est véritablement maître & possesseur.

Cependant, l'homme est ici décrit comme un sujet qui a tous les droits sur une nature qui lui appartient (« possesseur »), et qui peut en faire ce que bon lui semble dans son propre intérêt (« maître »). Pour qu'un tel projet soit possible, il faut avoir vidé la nature de toute forme de vie qui pourrait limiter l'action de l'homme.

C'est ce qu'a fait la métaphysique cartésienne, en établissant une différence radicale de nature entre corps & esprit.

Ce qui relève du corps n'est qu'une matière inerte, régie par les lois de la mécanique.

De même en assimilant les animaux à des machines, Descartes vide la notion de vie de tout contenu.

Précisons enfin que l'époque de Descartes est celle où Harvey découvre la circulation sanguine, où le corps commence à être désacralisé, et les tabous touchant la dissection, à tomber.

La véritable libération des hommes ne viendrait pas selon Descartes de la politique, mais de la technique et de la médecine.

Nous deviendrons « plus sages & plus habiles », nous vivrons mieux.

La science n'a pas d'autre but. Cette libération est aussi une libération de la maladie, voire du vieillissement lui-même : le progrès des sciences devrait permettre d'assurer un jour « la conservation de la santé, laquelle est sans doute le premier bien et le fondement de tous les autres biens de cette vie ».

C’est, enfin une libération vis-à-vis de la nature en général, de cette puissance dont nous sommes les jouets malheureux tant que nous n’avons pas conquis sur elle le pouvoir que donne le savoir.

Puisque l'on nomme « Dieu », traditionnellement, le maître de la nature, le projet cartésien nous promet de participer quelque peu à la puissance divine. Bref, savoir, c'est pouvoir.

Savoir pour prévoir, prévoir pour pouvoir.

3 siècles après Bacon, Comte (XIXe): “ Science d'où prévoyance, prévoyance d'où action”.. »

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