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cours de hlpl (philo): Éducation, transmission et émancipation

Publié le 12/02/2024

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« Éducation, transmission et émancipation Introduction : Éducation : - apprentissage, développement des capacités intellectuelles (=> instruction) - normes et interdits sociétaux – valeurs Instruire ≠ éduquer Instruire = Faire apprendre un ensemble de connaissances et développe des capacités de l’individu Éduquer = Fait d’intégrer l’individu aux normes et valeurs d’une société donnée Transmission/éducation Transmission = Savoir déjà acquis.

Elle a un certain rapport avec l’éducation Eductaion = Quelque chose d’innée et déjà acquis => répétition d’un statu quo Situation initiale ; inchangée Éducation et émancipation : Émancipation : Se libérer d’une situation de domination Problématique : La transmission apparaît comme étant la finalité de l’éducation en tant qu’elle consiste à faire perdurer le savoir et la culture par la génération suivante mais en même temps n’a t-elle pas une dimension contraignante dont il faudrait s’émanciper ? Notion clés du chapitre Textes accompagnant celui de Pascal Qu’est-ce que la vertu ? I) Comment connaître ? A) La mythologie Platonicienne Texte de Platon Problème initial : - Si je cherche à connaître quelque chose que je connais pas => je ne peux pas l’identifier si je le trouve - Si je cherche à connaître quelque chose que je connais déjà, c’est une recherche absurde car nous avons déjà la connaissance. Objectif : doublement de l’air du carré 1er carré 2x2 = 4 donc l’air du carré est de 4m2 2e carré 4x4 = 16 donc l’air du carré est de 16m2 Or, le double de 4 est 8 3e carré 3x3 = 9 donc l’air du carré est de 9m2 ce qui n’est toujours pas le double de 4 A aucun moment Socrate explique à l’esclave comment dédoubler un carré.

Cependant, l’esclave réussi à le dédoubler. Réminiscence : Action par laquelle l’âme se souvient de ce qu’elle sait déjà.

Il s’agit donc d’une connaissance qui n’implique pas d’apprentissage mais qui résulte d’un processus dialectique par lequel le maïeuticien fait accoucher de la vérité. Maïeutique : Procédé didactique par lequel, par un ensemble de questions, le maïeuticien fait accoucher la connaissance déjà présente dans l’individu aussi appelé dialectique. Comment Platon justifie la thèse de la réminiscence et de la maïeutique ? Platon voit le monde comme un être vivant, avec une âme, et un corps.

L’idée d’un demiurge apparaît dans le Timée .

Prenant comme modèle le monde des idées, il informe la matière en créant l’âme du monde.

Il ne créé par la matière, il se contente d’y instaurer ordre et mesure sans vraiment y arriver totalement.

Sa composition est mathématique.

Les âmes humaines participent à cette âme du monde, à ce « vivant-ou animal immortel ».

Elles sont nées d’un partage de l’âme du Tout que le demiurge a mise dans le monde et sont donc antérieures à notre existence mortelle. L’âme du monde et l’âme humaine sont donc de même nature, ce qui suppose donc une fusion possible, une compréhension de l’une par l’autre (tout comme le logos fait échos au Logos chez Héraclite), mais ce qui va fonder d’autant plus la possibilité de la connaissance c’est que la contemplation du monde des idées. ° L’attelage ailé Dans le Phèdre, Platon expose le mythe de l’attelage ailé.

L’âme serait un attelage dont la raison serait le cocher, composé de deux chevaux contraires : un est blanc et noble, aspire au ciel, il est obéissant, il représente cette partie de l’âme qui est le coeur. L’autre est noir et massif, attiré par la Terre.

Il représente la partie désirante, concupiscente.

Alors que l’âme essaye de diriger cet attelage vers le monde des idées dont elle perçoit les formes, elle est vaincue par la fatigue alourdie, tombe sur la terre dans le corps d’un Homme.

Le travail de l’âme consistera dès lors à écarter les barreaux de la chair que le corps ne cesse d’interposer entre elles les Idées. Ce que nous devons retenir de cela c’est la filiation entre l’âme et le monde, de composition mathématique, avec celle de l’humain. Cette dernière ayant déjà observé le monde des Idées, en garde l’empreinte lorsqu’elle rencontre la matière du corps. => Le corps est le tombeau de l’âme B) Connaître, c’est se ressouvenir a) La réminiscence du jeune esclave La réminiscence est la théorie de l’enseignement qui fonde la possibilité de la connaissance dans la philosophie de Platon.

Mais elle récuse en même temps tout principe d’apprentissage.

Cette conception se fonde sur une dualité corps/âme, et une correspondance entre le connaissant et connu. Les opinions vraies qui sont dans l’esclave sans que personne ne lui ai appris témoigne, selon Platon, de l’immortalité de son âme qui a vu le monde des idées et a vécu plusieurs vies. La multiplicité et les liens faits entre les opinions vraies qui font passer ces dernières au statut de science.

Elles répondent d’ellesmêmes par le système qu’elles produisent.

Rendre-compte de la réminiscence grâce à la mise en lumière d’un théorème mathématique n’est pas anodin.

Il est, selon le philosophe, le premier accès au monde intelligible et concorde avec le « Nul n’entre ici, s’il n’est géomètre.

» inscrit sur le fronton de l’Académie de Platon qui pose les mathématiques comme propédeutique à la pensée. Notons que les connaissances qui ne sont pas de l’ordre des mathématiques ou de la pure abstraction ne sont pas considérées par Platon.

Nous pouvons notamment penser à l’Histoire qui pourtant trouve son origine un siècle avant Platon chez Hérodote et Thucydide.

Elle ne peut être l’objet d’une réminiscence. b) Le statut de l’enseignant Dans cette conception de l’apprentissage, le statut de l’enseignant est questionnant.

En effet, il procède par interrogation, il ne délivre pas de connaissance mais il fait accoucher de ces dernières son interlocuteur grâce à une bonne interrogation : ainsi se définit la maïeutique platonicienne.

Mais le questionnement sert dans un premier temps, et nous le voyons dans tous les dialogues de Platon, à récuser des hypothèses : Socrate met avant les contradictions des réponses de ses interlocuteurs et laisse alors apparaître le doute.

C’est ce que reproche Ménon, lorsqu’il le compare à une torpille, qui tout comme Socrate, engourdit à son contact.

Ce à quoi il répond « si la torpille est elle-même engourdit quand elle engourdit les autres, je lui ressemble ».

Ainsi, dans cette recherche du vrai à travers la dialectique du dialogue, celui qui semble prendre la place de l’enseignant est lui-même soumis au chemin qui s’impose à eux.

L’enseignant est aussi enseigné mais non pas vraiment de lui même ou de son interlocuteur mais bien de la pensée qui se développe entre eux.

Ainsi, on peut supposer, et Socrate l’affirme dans son apologie, qu’il ne sait rien. Thèse : Connaître, ce n’est pas apprendre mais se souvenir => réminiscence Illustration et démonstration dans Ménon => le doublement du carré. Synthèse = L’esclave est guidé par Socrate de manière dialectique à déterminer comment doubler un carré. Connaissance => esclave (alors que non-instruit). Comment fait Socrate pour reconnaître le vrai ? L’âme a une vision du monde des idées avant de tomber dans le corps. Monde des idées => Une intellection, pure immatérialité. Monde déjà connu et auquel on a accès grâce à la dialectique/maïeutique Exemple : Qu’est-ce que la justice ? => idée/essence = monde matériel Idéalisme : Conception selon laquelle les idées existent indépendamment de celui qui les pensent Transition : Comment l’école transmet-elle ? II- L’école et la reproduction des inégalités A) Qu’est-ce que la sociologie La sociologie est une discipline des sciences sociales squi a pour objectif de rechercher des explications et des compréhensions typiquement sociales, et non pas mentales ou biophysiques, à des phénomènes observables : La sociologie étudie les relations sociales qui produisent par exemple, selon les approches : des pratiques, des faits sociaux, des interactions, des identités sociales, des institutions sociales, des organisations, des réseaux, des cultures, des classes sociales, des normes sociales, des conflits ou des controverses ainsi que toutes ces entités qui n’ont pas d’explication purement biophysiques ou mentales et qui sont produites par les individus et groupes sociaux.

Une explication sociologique est vue comme le produit d’une démarche scientifique, afin de rendre compte, expliquer ou.... »

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